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Jangorzo FC : Un club légendaire dans la tourmente
Publié le mardi 26 septembre 2017   |  La Nation




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Le 17 septembre dernier, un collectif formé de supporters et de dirigeants dits « actifs » rendait publique une déclaration au terme de laquelle il déniait au président Elh Salissou Idi toute légitimité de recevoir des ressources financières, matérielles ou autres au nom du Jangorzo FC de Maradi. L’assemblée générale extraordinaire organisée dans la foulée a donné mandat à ce même collectif pour représenter le club partout où de besoin. Le collectif reproche notamment au président Salissou Idi d’utiliser à son propre compte l’argent du club, son inactivité, son mépris à l’endroit du club et son incapacité à contribuer au financement des activités du club. Au fond, la déclaration du 17 est motivée par des raisons financières. En effet, il est partout question d’argent. Ainsi le président ne doit pas garder par devers lui l’argent du club. Il faut toutefois préciser que les frondeurs ne demandent pas le départ pur et simple du président. Ils cherchent à se donner les moyens de l’écarter de la gestion financière du club.

L’intéressé se défend en affirmant que le président d’une association comme le jangorzo ne garde pas l’argent avec lui. Le club dispose d’un trésorier à qui incombe la gestion financière. Le président est juste ordonnateur et cosignataire des dépenses. Pour le président salissou Idi, c’est au collectif de rendre compte, car c’est lui qui a géré les recettes (la billetterie) du club lors des matches disputés par le club à domicile. Jusqu’à présent, aucun membre dudit collectif n’a fait de compte rendu sur ce point. En outre, le président affirme que le collectif dont il est question ne compte que 3 dirigeants, alors que le bureau exécutif du Jangorgo est composé de 22 membres. A noter que le bureau actuellement en poste est à un an de la fin de son mandat qui aura au moins permis de faire remonter le club en première division.

En réalité, la crise qui secoue actuellement le club ne date pas d’aujourd’hui. Depuis plusieurs années déjà, le Jangorzo football club de Maradi est au centre d’une lutte acharnée pour le contrôle des instances dirigeantes, en particulier de la caisse du club. Alors que beaucoup pensaient que le départ du légendaire président Sani Jitaou dit Bolo était dû à la nécessité d’impulser une nouvelle dynamique au club, un long règne faisant toujours oublier les nobles raisons de son avènement, il apparaît clairement que le club est pris en otage par un groupe de supporters plus portés par le désir de contrôler les finances que par l’amour du club lui-même. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est la gratification qui aurait été octroyée au président Salissou Idi en tant que mandataire du club lors de l’élection du président de la fédération nigérienne de football ( FENIFOOT) tenue à Maradi en juillet dernier. Les membres du même collectif avaient à l’époque reproché au président de les avoir oubliés lors du partage de cette gratification. Mais si cette guéguerre devait perdurer, il est fort à parier que les résultats sportifs du club seront impactés, ce qui serait dommage puisque le Jangorzo est le seul représentant de Maradi en ligue 1.

Club historique de la région, le Jangorzo football club de Maradi est sans contexte le club le plus représentatif de Maradi. Il est l’une des rares équipes de l’intérieur du pays, avec celles des miniers d’Arlit, à supporter chaque année ou presque le rythme infernal imprimé aux différentes joutes nationales par les clubs de Niamey la capitale. Plusieurs fois finaliste de la coupe nationale et présent à maintes reprises dans le carré d’as du championnat national de football de première division, le Jangorzo football club de Maradi est plus qu’un symbole, c’est une icône de la région. Il est historiquement l’un des plus constants au haut niveau, au contraire de Dan Baskoré ou du Dankassawa qui connaissent une évolution en dent de scie.

Garba Boureyma (Maradi)

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