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Le Niger après Issoufou : Les visées chimériques de STJ
Publié le mardi 17 octobre 2017   |  Actu Niger




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Après les visées chimériques de Nouhou Mahamadou Arzika, c’est au tour de Sanoussi Tambari Jackou (STJ) de partager les siennes en donnant les noms des hommes qui gouverneront le Niger en 2021. C’était lors de sa prise de parole au deuxième anniversaire du MPR Jamhuriya. Si pour l’acteur de la société civile Nouhou Mahamadou Arzika, c’est lui en personne qui succédera au Président Issoufou sans pouvoir dire quand et comment, pour le dinosaure de la scène politique nigérienne STJ, c’est plutôt Mohamed Bazoum le futur président de la République avec Albadé Abouba premier Ministre…fixant le regard sur Seini Oumarou pour la présidence de l’assemblée nationale. Et si ce scenario se confirmerait de son vivant, lui (STJ) souhaiterait briguer la présidence de la haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA) pour, dit-il, traquer tous les voleurs de ce pays.

Mais revenons sur terre s’il vous plait

Sur terre c'est-à-dire loin de ces visées chimériques du président fondateur du PNA-Al Uma Sanoussi Tambari Jackou, la réalité est que dans cette affaire, STJ n’a pensé ni à la volonté de Dieu Tout Puissant (l’Unique) ni à celle du Peuple souverain qui élit le président de son choix dans un régime de Démocratie et ce dans le cadre des élections à la fois honnêtes, libres et transparentes. Mais dira l’autre, impossible n’est pas nigérien. STJ peut se le permettre car au Niger on fait tout sauf de la politique quand bien même sous certains cieux, elle est perçue comme la science fiction pouvant conduire les grands hommes de la Prison à la magistrature suprême de leur pays. Repose en Paix Mandela !

Du reste, pour mériter une si grande bénédiction politique, il est bien de savoir comment les quatre vingt cinq (85) partis politiques réunis au sein de la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN) gèrent le pays ? A ce propos, la situation sécuritaire et nutritionnelle préoccupante, le blocage actuel du dialogue politique, l’effervescence permanente du front social, l’impunité, l’enrichissement illicite, la corruption, les détournements des deniers publics, les fortes tensions de trésorerie, le train de vie élevé de l’Etat, le caractère ahurissant et irréaliste du budget programme 2018 etc. ne sont pas de nature à présager du retour de la même équipe au pouvoir d’Etat en 2021. Cette réalité triste et choquante a dû échapper à tonton Jackou ou pense-t-il simplement se dédouaner de cette gestion scabreuse du pays à laquelle il participe au sens le plus large du terme ?

Sanoussi Tambari Jackou président de la HALCIA

En exprimant le vœu de se voir nommé à la tête de la HALCIA en 2021, STJ pense-t-il que Mohamed Bazoum (son futur Président de la République) et Albadé Abouba (son futur Premier Ministre) ou même Issoufou Mahamadou (Président sortant) seraient tous blancs comme neige dans le cadre de la gestion des affaires publiques ? STJ président de la HALCIA est-il certain que son épouse et ses filles seraient blanches comme neige dans la gestion des affaires publiques sous la Renaissance ? Albadé a bien fait de rétorquer que la HALCIA serait lourde pour tonton Jackou mais que si ses rêveries se confirment, il promet de partager avec lui ses fonds politiques.

Là encore on se demande, c’est quel pays ça ? Un pays où les hommes politiques et de surcroit ceux-là mêmes qui ont sa destinée en leurs mains s’amusent publiquement à jouer avec les affaires d’Etat ? Il est où le respect au Peuple dans ce jeu de politique spectacle ?

Ce qu’on peut retenir des rêveries de STJ

Si comme il dit le penser « à haute et intelligible voix », eh bien pour STJ, les cartes sont déjà distribuées n’en déplaise à la CENI (boiteuse) et au reliquat des partis politiques qui se proclament de l’opposition (agonisante) ou de non affiliés (microscopiques). Autrement parlé, les résultats des élections de 2021 sont connus d’avance et que par conséquent tout le reste ne sera que simple formalité. Un scenario assurément pire que le fameux ‘’coup chaos’’ de 2016 dont on sait aujourd’hui les malheureuses motivations. Elle est où la Démocratie ? Est-ce vraiment là « le Niger radicalement transformé…. » que le Président Issoufou Mahamadou a promis de laisser au terme de son mandat en 2021 ?

D’autre part, il a surtout cassé la baraque pour les pensifs de tous les partis politiques du Niger qui croient que le Président Issoufou n’a pas préparé de dauphin au sein de son PNDS-Tarraya. C’est dire que les visées chimériques de STJ ont certainement fait froid dans le dos de certains poids lourds du parti rose qui courtisent le Président Issoufou en lui faisant croire que Bazoum est certes bon pour diriger le PNDS mais trop irascible pour diriger le Niger. Cela sans occulter certaines considérations mesquines qu’il inutile de souligner ici. Le vieux STJ a réussi à convaincre, qui il peut, que seul M. Bazoum Mohamed serait l’homme politique ambitieux et prédestiné à diriger le Niger en 2021. Il s’ensuit que dans cette affaire, les choses paraissent claires, la classe politique actuelle vieillissante n’est pas encore prête à partir. Elle tient à revenir en dépit de tous ses discours élogieux sur l’émergence d’une nouvelle élite politique. La jeunesse et la femme nigérienne doivent encore attendre.

D’ici là, l’avenir nous édifiera davantage sur les chimères de Nouhou Mahamadou Arzika et de Sanoussi Tambari Jackou.

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