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Tiémoko Meyliet Koné : « Nos économies n’ont pas les moyens de fabriquer leur monnaie sur place parce que ce ne serait pas rentable »
Publié le mercredi 18 octobre 2017   |  Agence Ecofin


Réunion
© aNiamey.com par MC
Réunion du Comité de politique monétaire de la BCEAO
Dakar, le 7 juin 2017 - Le Comité de politique monétaire de la Banque Centrale des États de l`Afrique de l`Ouest (BCEAO) s`est réuni, ce matin, au siège de l`Institution, à Dakar. La rencontre a été présidée par le Gouverneur de la BCEAO, Tiémoko Meyliet Koné. Photo : Tiémoko Meyliet Koné, Gouverneur de la Banque Centrale des États de l`Afrique de l`Ouest (BCEAO)


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Invité du journaliste Alain Foka sur le plateau de l’émission « Media d’Afrique », le Gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), Tiémoko Meyliet Koné a tenté de donner la réplique aux critiques toujours plus nombreuses sur la question du Franc CFA.

Expliquant le bien-fondé actuel de cette monnaie pour le niveau des économies des pays l’utilisant, Tiémoko Meyliet Koné s’est appesanti sur le grief formulé par les pourfendeurs du FCFA en ce qui concerne le fait qu’il soit fabriqué à Chamalières, dans une imprimerie de la Banque de France. Une situation qui, selon eux, serait un témoignage de plus du caractère colonial de cette monnaie.

Pour le gouverneur de la BCEAO, les pays utilisant le FCFA ne sont pas encore à mesure d’imprimer eux-mêmes leur monnaie car un tel cas de figure serait onéreux et pas rentable, vu la taille de ces économies. « Nos économies aujourd’hui, et cela est valable pour beaucoup de pays africains, n’ont pas les moyens de fabriquer leur monnaie sur place parce que ce ne serait pas rentable » a-t-il déclaré.

Poursuivant sur ce sujet, Tiémoko Meyliet Koné a révélé qu’il n’y a « que 8 ou 9 pays sur les 52 pays africains qui fabriquent leur monnaie. (…) Et c’est peut-être que tout simplement, soit la taille de leurs économies ou leurs besoins ne peuvent pas justifier l’implantation d’une fabrique de monnaie. Parce que d’abord, c’est une technologie qui est très chère et qui évolue très vite. Et puis, c’est une technologie qui est concurrencée par les faussaires. Car autant vous avancez, les faussaires aussi avancent ».

Tentant de minimiser l’implication de la France dans le choix de l’imprimerie Chamalières pour la fabrication du FCFA, le gouverneur de la BCEAO a soutenu que « la France ne décide pas d’imprimer un billet et de nous le donner. (…) C’est nous qui décidons que ça soit fabriqué là où nous souhaitons que ça se fabrique ».

Justifiant le choix de la France, Tiémoko Meyliet Koné a expliqué que « pour arriver à avoir un billet qui soit parfait et qui convienne à l’utilisation des populations, ça met du temps. Pourquoi ? Parce qu’il y a des effets climatiques. Un billet qui circule dans une partie de l’Afrique qui est humide ne doit pas avoir la même consistance qu’un billet qui circule dans le Sahel ». (…) « Puisque nous avons pris l’habitude de le faire et qu’ils font quelque chose qui satisfait à nos besoins, alors à ce moment-là, il n’y a pas de raison pour qu’on change » a-t-il précisé.

Toutefois, le Gouverneur de la BCEAO a indiqué que certains facteurs seraient susceptibles de faire changer la donne. Et il s’agit notamment du coût de fabrication. « La seule chose qui peut changer, c’est au niveau des prix. Nous sommes très sensibles au prix, parce qu’autant nous ne pouvons pas fabriquer de billet parce que ça coûterait trop cher pour nos petites économies, autant nous sommes très regardants sur les prix » s’est-il exprimé.

Pour rappel, créé en 1945, le Franc CFA est une monnaie utilisée par 15 pays francophones réunis au sein de deux unions monétaires d’Afrique de l’ouest et du centre. Il est aujourd’hui rattaché à l'euro avec un taux de change fixe.

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