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CAUSE/SYNACEB : un ultimatum d’une semaine au gouvernement avant la levée des boucliers
Publié le jeudi 26 octobre 2017   |  ActuNiger


CAUSE-Niger/SYNACEB
© Autre presse par DR
CAUSE-Niger/SYNACEB :un ultimatum d’une semaine au gouvernement avant la levée des boucliers
Mercredi 25 Octobre 2017.La coordination nationale de la synergie d’action CAUSE-Niger/SYNACEB s’est réunie à l’effet d’examiner la situation de l’école publique d’une part et la situation sociale d’autre part.


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La coordination nationale de la synergie d’action CAUSE-Niger/SYNACEB s’est réunie ce mercredi 25 Octobre 2017 à l’effet d’examiner la situation de l’école publique d’une part et la situation sociale d’autre part.



Après une analyse minutieuse ; La coordination nationale de la synergie d’action CAUSE-Niger/SYNACEB rend publique la déclaration dont la teneur suit :
I. DE LA SITUATION DES ENSEIGNANTS ET DE L’ECOLE PUBLIQUE
La coordination nationale de la synergie d’action CAUSE-Niger/SYNACEB constate que malgré le caractère illégal de l’évaluation organisée de force par le système en place avec ses corolaires ( affairismes, fuite des épreuves, achat de conscience, corruption, abus de toute sorte etc.) et contrairement aux annonces faites à l’opinion nationale et internationale sur le fondement de cette dernière qui ne visait selon eux qu’à améliorer la qualité de l’éducation et qu’elle n’avait pas pour but répressif , force est de souligner aujourd’hui que le seul but de l’organisation de cette évaluation est de réduire l’effectif des enseignants.
Sinon comment comprendre toutes ces mesures de résiliations plus 12.000 enseignants et des affectations abusives mettant en danger des milliers foyers ; en violation flagrante de toutes les dispositions réglementaires en vigueur dans notre pays comme si nous sommes dans un Etat de non droit ?
Il ne sera pas de trop d’informer le peuple nigérien que plusieurs enseignants se trouvant dans la 4ème catégorie ont été reclassés dans des catégories supérieures, certains sont affectés dans d’autres zones d’intervention tandis que les contrats de leurs collègues sont résiliés. Où est l’équité et l’égalité devant la loi s’il y’en a une ?
La coordination nationale de la synergie d’action CAUSE-Niger/SYNACEB fait remarquer que malgré les annonces faites en grande pompe par le gouvernement de la 7ème République par rapport à la rentrée scolaire 2017-2018 ; près d’un mois après ; plus de 80% des écoles publiques attendent encore de rouvrir leurs portes du fait de la confusion créée et entretenue par les autorités afin d’empêcher aux enfants des pauvres d’aller à l’école. Du fait de manque de personnel sur le terrain ; non payement des pécules des enseignants ; manque de fournitures dans les établissements, bref notons seulement que la rentrée a été un échec total.
C’est pour toutes ces raisons que :
Considérant les conventions internationales signées et ratifiées par le Niger,
Considérant la constitution du 25 Novembre 2010,
Considérant le statut général de la fonction publique du 23 juillet 2007
Considérant l’ordonnance N° 96-009 du 21 Mars 1996 fixant les conditions d’exercice du droit de grève des agents de l’Etat et des collectivités,
Considérant le communiqué conjoint Cause-Niger/SYNACEB du 13 décembre 2016,
Considérant le caractère illégal de l’évaluation des enseignants contractuels ;
Considérant toutes nos déclarations antérieures,
La coordination nationale de la synergie d’action CAUSE-Niger/SYNACEB
Fustige et condamne avec la dernière énergie le silence complice des centrales syndicales face aux multiples préoccupations des travailleurs et du peuple.

Exige du président de la république et son gouvernement :
La réhabilitation immédiate et sans condition de tous les enseignants résiliés suite à l’évaluation illégale ;
Le paiement immédiat des pécules et salaires des enseignants dans toutes les régions du pays,
Le respect de tous les engagements pris à l’endroit des enseignants et de l’école en général notamment le communiqué conjoint du 13 décembre 2016,
L’arrêt systématique des affectations arbitraires et le respect de la liberté syndicale.
Lance un ultimatum d’une semaine à compter de ce jour pour la satisfaction des préoccupations ci-dessus énumérées, faute de quoi le gouvernement assumera toutes les conséquences de son inconséquence à respecter les lois en vigueur dans notre pays.
II. DE LA SITUATION SOCIALE DU PAYS
La coordination nationale de la synergie d’action CAUSE-Niger/SYNACEB est profondément préoccupée par la situation sécuritaire du pays par les attaques répétées contre nos forces de défense et les populations occasionnant des bilans très lourds.
C’est l’occasion pour nous tout en présentant nos condoléances les plus émues aux familles des victimes et au peuple Nigérien ; de demander au Président et son gouvernement de prendre toutes les dispositions pour assurer la sécurité sur toute l’étendue du territoire national.
Au moment où nous pleurons nos morts tombés sur le champ d’honneur ; le gouvernement de la 7ème République excelle avec des mesures impopulaires et antisociales avec en point de mire le projet de loi des finances 2018 qui vient d’atterrir devant le parlement. Cette loi avec plusieurs nouvelles taxes ne vise en réalité qu’à maintenir le peuple dans une misère ambiante et clochardiser un peu plus les travailleurs.
C’est pourquoi la synergie d’action Cause-Niger/SYNACEB interpelle les députés nationaux sur leur responsabilité ; la vraie, qu’est la représentation du peuple.
En fin la synergie d’action Cause-Niger/SYNACEB invite toutes les forces vives de la nation (centrales syndicales, syndicats, scolaires, parents d’élèves, société civile) à se mobiliser comme un seul Homme pour barrer la route aux fossoyeurs de la république et dire non à la liquidation de l’école publique nigérienne et à rejeter en bloc la loi scélérate dite loi des finances 2018.
Vive la démocratie et l’Etat de droit,
Vive l’Ecole publique Nigérienne
Vive la synergie Cause-Niger/ SYNACEB
La lutte continue

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