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Première opération du G5 Sahel: "leçons à tirer" mais "rien d’insurmontable" (ENTRETIEN)
Publié le mardi 7 novembre 2017   |  AFP


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© Autre presse par DR
Le Comité de défense et de sécurité (chefs d`état-major) du G5 Sahel


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Niamey - La toute première opération de la force conjointe G5 Sahel, qui mobilise quelque 500 soldats nigériens, burkinabé et maliens, s’est heurtée à des "problèmes logistiques" mais "pas insurmontables", selon le colonel-major nigérien Mahamadou Mounkaila, qui commande depuis Niamey la région "Centre" du G5 Sahel.

"C’est une première mission, nous avons beaucoup de leçons à tirer mais je ne pense pas que ce soit insurmontable", souligne-t-il, en évoquant "essentiellement des problèmes d’ordre logistique" sur un terrain désertique difficile.

La force G5 Sahel (Tchad, Niger, Mali, Burkina Faso et Mauritanie), officiellement fondé en juillet et qui a pour mission une réponse militaire régionale coordonnée aux groupes jihadistes qui se jouent des frontières, en est à ses balbutiements.

A Niamey, le poste de commandement du G5 Sahel pour la région "Centre" est encore en construction. Dans ces locaux fraîchement peints a lieu une première ces derniers jours: de hauts gradés maliens, nigériens et burkinabé assis ensemble pour coordonner les mouvements de leurs troupes respectives, pendant une dizaine de jours, dans la zone des "trois frontières".

Au mur de la salle de réunion sont accrochées des cartes de la zone aride aux confins du Mali, du Niger et du Burkina où se déroule l’opération "Hawbi". Ca et là, quelques punaises désignent l’emplacement des positions ennemies.

"C’est une zone en passe de devenir un sanctuaire des groupes armés terroristes et des groupes criminels organisés", explique le colonel-major. "C’est ce qui a motivé la création de la force G5 sahel, qui a pour mission de les traquer et réduire leur capacité de nuire".

- ’Modicité des moyens’ -

Les attaques jihadistes sont récurrentes au Sahel et, à l’exception du Tchad, les armées des pays de la région, souvent mal équipées et mal formées, se montrent incapables d’enrayer la violence.

"Ces groupes armés terroristes peuvent avoir des connexions. Ce que nous savons, c’est qu’ils sont capables de coopérer dans certaines actions où ils trouvent des intérêts communs", ajoute le colonel burkinabé Saidou Nya, chef d’état-major du fuseau "Centre".

Alors que l’opération touche presque à sa fin, l’objectif affiché est désormais "un accroissement de plus en plus grand de nos effectifs sur le terrain pour pouvoir mieux rayonner dans la zone", souligne le colonel Nya.

La force conjointe prévoit atteindre d’ici à mars 2018 une capacité de 5.000 hommes, répartis en sept bataillons: deux pour le Mali et le Niger, et un pour le Tchad, le Burkina Faso et la Mauritanie.

"Il faut aussi arriver à une intégration parfaite de nos forces pour arriver à réagir de façon efficace", reconnaît-il.

Toutefois, se félicite le colonel burkinabé, "par rapport à la modicité des moyens de nos pays, nous avons mené cette opération d’abord en comptant sur nos propres forces. En relation bien sûr avec un certain nombre de pays partenaires, notamment la France avec la force Barkhane".

La force française de 4.000 hommes, qui traque les jihadistes au Sahel, fournit un gros appui logistique et aérien (hélicoptères, avions de chasse, renseignement) aux pays du G5 Sahel engagés dans l’opération Hawbi.

Le financement du G5-Sahel est loin d’être bouclé: seuls 108 millions d’euros ont été promis, sur les 423 jugés nécessaires par les pays membres. Les Etats-Unis ont aussi promis une enveloppe qui pourrait atteindre 60 millions de dollars, sous la forme d’une assistance bilatérale aux pays du G5. Une conférence internationale de planification des contributions est prévue mi-décembre à Bruxelles.




dab/pgf/thm

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