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La force du G5 Sahel devra convaincre aussi sur le plan humanitaire
Publié le mercredi 15 novembre 2017   |  AFP


Les
© RFI par DR
Les chefs d’Etat du G5 Sahel se sont réunis dimanche 2 juillet à Bamako pour acter la création de leur force anti-terroriste conjointe


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Dakar -La force conjointe du G5 Sahel, qui vient d’achever sa toute première opération, sera jugée non seulement sur son efficacité contre les jihadistes, mais aussi son respect des droits de l’Homme, préviennent organisations internationales et responsables militaires.
Juste après le lancement de cette opération, aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger au début du mois, le secrétaire général adjoint des Nations unies pour les droits de l’Homme, Andrew Gilmour, a effectué une visite au Mali, une première, selon la Mission de l’ONU dans ce pays, la
Minusma.
Il y a insisté sur la nécessité de respecter les droits de l’Homme, afin de ne pas s’aliéner les populations, ni le soutien international, essentiel à la viabilité de cette force basée à Sévaré, dans le centre du Mali, dont il a rencontré le chef, le général malien Didier Dacko, et l’état-major.
"Les violations commises dans le cadre d’opérations anti-terroristes et la stigmatisation de certaines communautés contribuent à la radicalisation d’une partie de la population et à l’aggravation de l’extrémisme", a affirmé le responsable de l’ONU, citant l’expérience vécue par la quasi totalité des pays confrontés à ces phénomènes.
Les plus graves de ces violations "créent plus de terroristes qu’il n’y en avait avant", a-t-il souligné.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), un des principaux acteurs humanitaires en zone de conflit, a tenu le même discours en début de semaine lors du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, largement dominé par la constitution de la force du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad).
"Soutenir les militaires sur des questions de financement et d’armement vient avec l’obligation de respecter et faire respecter la Convention de Genève", a souligné le directeur adjoint du CICR pour l’Afrique, Patrick Youssef.
Le CICR "demande aux pays de la force G5 Sahel de respecter les règles liées à l’usage de la force, en matière de détention, en matière de formation", a-t-il dit, ajoutant avoir appelé l’Union africaine, qui a accordé un mandat à cette initiative, à "veiller au respect de ces principes".

- Reconquérir les populations -

Les promoteurs de cette force, dont seule une partie du financement est assurée, attendent des contributions supplémentaires lors d’un sommet consacré au Sahel organisé par l’Union européenne à Bruxelles à la mi-décembre.
Certaines troupes africaines engagées dans la Minusma, notamment le contingent tchadien, ont été accusées d’exactions ou d’usage excessif de la force sur des civils, des abus favorisés selon des sources militaires par la durée de leur déploiement, souvent d’un an, voire davantage.
L’armée malienne est confrontée à des critiques similaires, en particulier dans les régions peuplées de minorités ethniques, comme le nord et le centre du pays.
La force française Barkhane (4.000 hommes), qui traque les jihadistes à travers le Sahel et appuie les troupes du G5 Sahel, a d’ailleurs inscrit le droit des conflits armés au programme de son accompagnement des militaire maliens, a récemment indiqué à l’AFP le colonel Arnaud Cervera, représentant à Gao, dans le nord du Mali, du commandant de Barkhane.
"On ne peut pas se permettre d’avoir une force qui se délégitime par des exactions. On est très vigilants et ils savent bien que cela nous désolidariserait de leur action", a-t-il assuré. "On leur dit bien qu’ici, on est dans une zone où les Famas (forces armées maliennes) ont besoin de retrouver une vraie légitimité, pour des raisons séculaires, ethniques..."
L’objectif initial de la force du G5 Sahel est de "reconquérir ces zones frontalières", où les jihadistes ont souvent pris le pas sur les Etats et exercent leur emprise sur les populations, avait expliqué le général Dacko en octobre lors d’une visite des ambassadeurs du Conseil de sécurité de l’ONU au poste de commandement de Sévarer.
Dans un rapport au Conseil quelques jours auparavant exposant les options possibles pour un soutien de l’ONU à cette force, le secrétaire général de l’organisation, Antonio Guterres, soulignait l’importance de "minimiser les retombées négatives de ses opérations militaires sur la population civile, notamment les femmes et les enfants".
sst-dab/siu/jhd

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