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Point de presse de l’Institut National de la Statistique relatif au Rapport Mondial sur le Développement Humain (RMDH) 2013 : expliquer à l’opinion publique les raisons du classement de l’IDH
Publié le jeudi 4 avril 2013   |  Le Sahel




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Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a publié, récemment, le Rapport Mondial sur le Développement Humain (RMDH) 2013 et l’Indice du Développement Humain 2012 qui mesure le niveau moyen de développement humain atteint dans un pays donné sous trois aspects essentiels santé et longévité, accès à l’instruction et à un niveau de vie décent.

Et comme à l’accoutumée, après chaque publication, les responsables de l’Institut National de la Statistique organisent une rencontre avec la presse pour édifier l’opinion nationale sur ce classement de l’IDH. C’est dans ce cadre que, le Directeur Général de l’INS, M. Idrissa Alichina Kourgueni a animé, vendredi dernier un point de presse au cours duquel, il a expliqué les raisons du classement de l’IDH, le contenu du rapport et proposé des solutions pour améliorer de manière significative et durable cette situation.
Ce point de presse intervient donc après la publication par le PNUD du rapport mondial sur le développement humain 2013, qui a classé le Niger 186ème ex aequo avec la République Démocratique du Congo sur 187 pays. Le DG de l’INS a expliqué que les données utilisées pour l’élaboration du RMDH (2013) et pour le calcul de l’IDH 2012 sont des statistiques relatives à l’année 2010, 2011 voir dans certains cas, l’année 2009. Aussi, M. Idrissa Alichina Kourgueni a d’abord fait brièvement l’historique des théories économiques crées par les institutions, les organisations et les chercheurs selon les écoles des pensées, sur les outils des mesures de richesses créées par les pays et l’évaluation des progrès accomplis en matière de développement économique depuis les années 1960, jusqu’ en 1990. S’exprimant sur l’IDH (Indice du Développement Humain) objet de la rencontre, le DG de l’INS a expliqué que depuis 1990, le PNUD a élaboré un nouvel indice appelé IDH pour prendre en compte certaines insuffisances qui ont été constatés sur l’utilisation des autres indicateurs. L’IDH est un indice composé de trois (3) sous indices, un indice qui mesure la santé des populations, un indice qui mesure l’accès à l’éducation et un indice qui prend en compte le niveau de vie décent de l’économie. Abordant la question relative à l’institution par le PNUD de ce rapport, M. Idrissa Alichina Kourgueni a précisé que c’est pour que cela stimule les débats à l’échelle nationale et internationale sur les questions de développement humain et surtout renforcer la prise de conscience et permettre ainsi aux populations de s’interroger sur leur contribution et leur participation aux efforts du développement de leur pays. Pour ce qui est de la démarche d’élaboration de l’IDH, au démarrage a-t-il expliqué, c’était chaque année puis après tous les deux ans , le PNUD met en place une équipe multidisciplinaire indépendante de consultants économistes, démographes, statisticiens, sociologues mathématiciens…

Les sources de données utilisées, selon les explications fournies par le Directeur Général , pour le calcul des indicateurs IDH et pour l’élaboration des RMDH, sont des statistiques des organisations et institutions internationales (FMI, Banque mondiale, UNESCO, division de la Statistique et celle de la population des Nations Unies…). Rarement a déploré le DG de cette institution, cette équipe fait appel aux statistiques des pays. ‘’Depuis presque dix ans, le Niger occupe malheureusement toujours la dernière place, c’est seulement un ou deux ans que le Niger n’est pas dernier. Cette place n’est pas honorable, cela ne fait pas plaisir qu’on dise qu’on est dernier. Ce qui est important pour nous, c’est la mesure de l’indice, la question de la moyenne or pour le classement, il y’a quatre (4) rangs : les pays qui ont un indice très élevé, élevé, moyen et faible. Le Niger est dans la catégorie des pays qui ont un indice faible. Et, parce que depuis plus de vingt ans nous avons un indice de développement humain qui est très bas, que devons nous faire pour améliorer cette situation ?’’ s’est il interrogé avant de faire un rappel succinct de la publication du premier rapport qui date des années 1990, ou il a noté qu’il y’a eu des débats houleux, des réactions vives, des critiques sur la démarche méthodologique. La direction nationale de la statistique du Niger comme celle de beaucoup de pays d’ailleurs a écrit une lettre à l’époque pour protester. Evoquant les principales causes de la situation actuelle, le DG a particulièrement insisté sur les progrès notables qu’a enregistrés notre pays ces dernières années. Malgré les immenses efforts fournis dans les secteurs clés du développement humain, notamment la santé, avec une baisse significative et importante de la mortalité infantile de 40% en l’espace de dix ans, et des progrès remarquables qui ont été constatés dans le domaine économique et celui de l’éducation, notre pays a un niveau de développement humain qui reste encore faible par rapport à celui des autres pays. Mais pour lui, ‘’Ce qui rend difficile souvent notre classement, c’est la question de l’éducation. Si vous regardez le rapport, le taux de scolarisation, celui d’alphabétisation sont parmi les plus faibles. Le gros problème, c’est que nous avions démarré avec un indice qui était très bas, nous sommes obligés de faire plus d’efforts pour atteindre tous ces pays qui sont en avance et les dépasser. Par contre ce qui est réconfortant, selon le DG de l’INS, et le rapport le relève, les performances du Niger sont parmi les meilleurs depuis dix ans en matière de l’IDH. Le Niger fait partie des dix premiers qui ont fait les meilleurs efforts, mais les autres pays aussi avancent, nous avons un double défi, celui d’abord de les rattraper et de faire plus qu’eux’’ a-t-il souligné. Le DG de l’INS a ensuite mis en relief les efforts que les Nigériens doivent entreprendre pour améliorer le niveau de l’IDH et classer le Niger parmi les nations émergentes.

Ces efforts selon lui, doivent être maintenus et ce, pendant plusieurs années sans interruption particulièrement dans le domaine de l’éducation, la scolarisation de la jeune fille, dans la santé des femmes et des enfants et dans le domaine de l’économie, en créant des richesses profitables à la plus grande majorité. Par ailleurs, au cours de ce point de presse, le DG de l’INS s’est longuement appesanti sur les principales missions qui, selon lui s’apparente à ceux des journalistes et qui sont entre autres la collecte, l’analyse et la publication des données fiables et de qualité. L’Institut National de la Statistique élabore des indicateurs socio démographiques et des agrégats macroéconomiques et les met à la disposition des utilisateurs (responsables politiques et administratifs, operateurs économiques, citoyens, medias) pour les aider dans le processus de décisions, les choix et dans le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre de leurs activités.

l Aissa Abdoulaye Alfary

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