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Niger/ Horizon 2021 : Course de fond (insoutenable) pour les successeurs d’Issoufou Mahamadou !
Publié le vendredi 1 decembre 2017   |  Le Souffle Maradi


Campagne
© AFP par ISSOUF SANOGO
Campagne des élections présidentielle de 2016
Campagne des élections présidentielle de 2016. Photo: affiche de Issoufou Mahamadou


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A mesure que les jours et les mois s’égrènent, les rapprochant inexorablement de leur prochain rendez-vous avec l’Histoire, inquiétude et perplexité sont les deux sentiments les plus répandus au sein du PNDS, le parti présidentiel et du MODEN FA, principale force politique de l’opposition nigérienne. Et pour cause, les « scénarios apparents » pour la succession du Président Issoufou Mahamadou, dont le dernier mandat arrive à expiration en 2021, sont plus que catastrophiques pour les uns et, totalement indécis voire incertains pour les autres…

Niamey braquée sur 2021 ?

Il reste encore trois ans, mais déjà Niamey vit au rythme d’une confrontation virile et virale entre les deux grands rivaux politiques. D’acerbes rivalités qui s’expriment à travers des déclarations à n’en point finir des « sociétés civiles sous-traitantes », de points de presse intempestifs et maladroits, d’interviews agressives et inopportunes, de marches et meetings qui dégénèrent en émeutes violentes, de saccage de médias trop critiques, d’arrestations de journalistes et d’opposants un peu trop vindicatifs, d’insultes sans retenue à l’endroit des gouvernants, des militants d’un parti ou même à l’endroit des communautés entières … A l’intérieur du pays, c’est l’émoi général !

Ce sont là, à n’en point douter, des signes caractéristiques d’une ambiance de fin de règne. Ces derniers temps en effet, la capitale Niamey connait des épisodes de convulsions sociales et politiques de magnitude extrême et cela nous rappelle en effet des moments déjà vécus, chaque fois que notre pays abordait les rivages incertains d’une élection présidentielle. Des moments où la rationalité politique disparait pour laisser place à des chapitres de rupture de confiance entre amis ou alliés politiques, de défiance et méfiance mutuelles ; des moments où les « politiciens » et les « citoyens » s’autorisent tous les coups possibles… Visiblement, le tout Niamey a les yeux braqués sur 2021.

Ainsi, bien que feutrée pour l’instant, la lutte pour le statut de « dauphin » du Président Issoufou a déjà commencé au sein du parti présidentiel. La réalité est que, à l’instant présent, personne « en rose » ne saurait dire avec exactitude, qui serait le candidat du PNDS en 2021. Le constat est aujourd’hui amer : Les « camarades socialistes » ne forment plus un bloc homogène. Plusieurs courants se disputent le leadership du parti.

Leurs adversaires directs ne sont pas mieux lotis. En face justement, c’est quasiment le même dilemme et les mêmes incertitudes politiques qui taraudent les militants du principal parti de l’opposition, le MODEN/FA dont le président Hama Amadou est en « exil forcé ». Mis à part le contentieux politique qui les oppose, les deux camps sont pratiquement dans « le même sac », face à la même problématique politique. Une équation complexe qui se résume pourtant à une interrogation toute simple : Qui parmi « nous » serait le mieux en mesure de remporter les prochaines élections présidentielles ?

Pronostics lancés !

La question se pose avec d’autant plus d’acuité que, de part et d’autre, la réponse est loin d’être évidente. Bazoum Mohamed, le premier dans le « starting box », en sa qualité de président du PNDS, parait déjà lesté par un certain nombre de pesanteurs internes à son parti, notent régulièrement les journaux de Niamey. D’après ces mêmes journaux, nombreux sont au PNDS, ceux qui en « off » disent ne pas pouvoir parier sur « l’enfant de Tesker », estimant qu’il ne survivrait pas à la longue course qui l’attend. Quand à Hama Amadou, « candidat naturel » du MODEN/FA Lumana, refugié en France depuis deux ans et jugé d’une peine ferme dans la scabreuse affaire dite de « bébés importés », son rêve de devenir Président du Niger est « juridiquement » brisé. Voila donc le scénario morbide auquel sont déjà confrontés le PNDS et MODEN FA…

« Tonton Jakou », sentant bien les choses trop indécises, notamment pour son « favori », n’est pas passé par 4 chemins pour livrer le premier pronostic 2021, histoire d’influencer l’Histoire. C’était en octobre dernier lors de l’anniversaire du MPR Jamhuriya. Il avait exhibé devant le public son ticket « Bazoum-Albadé-Seyni » qu’il estimait plus prometteur pour le Niger. Mais cela lui avait valu dans la foulée une vague de récriminations, preuve que ses choix manquaient de pertinences, aux yeux d’une bonne partie de la classe politique et de l’opinion nigérienne.

Finalement, dans cette « aventure ambigüe », la seule différence entre les deux grands rivaux politiques du moment, est que le PNDS dispose à priori de plusieurs « poulains cotés » dans son écurie (Brigi Rafini, Kalla Moutari, Salou Djibo ou même des messieurs très propres et nouveaux comme Moctar Sabo, …), alors qu’il n’en est pas de même, du côté du MODEN FA Lumana. L’absence de Hama Amadou dans la course de 2021 sera une véritable catastrophe pour le leadership de ce parti. Les principaux lieutenants du « timonier de Lumana » (Soumana Sanda, Issaka Issoufou, Omar Dogari, Seyni Méréda), outre le fait qu’ils ne s’entendent pas comme des « gusristes », n’ont ni sa carrure, ni son expérience pour diriger un pays complexe et compliqué comme le Niger.

La chance des larrons…

Cette totale incertitude sur les capacités de « résilience » du PNDS et MODEN FA, si elle perdurait encore quelque temps, pourrait à terme entrainer l’effritement de leur électorat. Une situation parfaitement profitable aux candidats placés en seconde ligne. Mamane Ousmane, Albadé Abouba, Ibrahim Yacouba, Seyni Oumarou ou même Kassoum Moctar, s’ils sortent indemnes de cette « longue traversée », pourraient bien tirer leur épingle du jeu, si jamais le PNDS n’arrive pas à s’aligner derrière Bazoum ou quelqu’un d’autre et que le MODEN FA se cramponne sur la candidature de Hama Amadou.

Mieux, cette inertie qui caractérise présentement les deux plus grands partis, pourrait à terme favoriser l’émergence de « nouveaux leaders ». D’ores et déjà, l’on sait que Nouhou Arzika, Moussa Tchangari et autre Ali Idrissa affutent leurs armes dans l’arrière cour et ne cherchent que le moment idéal pour sauter dans l’arène politique et damer les pions aux « pros » de la chose… Sans compter avec tous les autres jeunes ambitieux qui rêvent de « révolution » !

Quoiqu’il en soit, 2021 c’est encore très loin. Et qui veut voyager loin, outre de ménager sa monture, doit surtout se réveiller très tôt.

El Kaougé Mahamane Lawaly

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