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Discours d’ouverture De S.E. M. ISSOUFOU MAHAMADOU, Président de la République, Chef de l’Etat, Champion du Processus de la Zone de Libre Echange Continentale à la Quatrième Réunion des Ministres Africains du Commerce
Publié le samedi 2 decembre 2017   |  Présidence


Discours
© Autre presse par DR
Discours d’ouverture De S.E. M. ISSOUFOU MAHAMADOU, Président de la République, Chef de l’Etat, Champion du Processus de la Zone de Libre Echange Continentale à la Quatrième Réunion des Ministres Africains du Commerce


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Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions de la République,
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,
Monsieur le Président de la Commission de l'Union Africaine,
Madame la Secrétaire Générale Adjointe des Nations Unies et Secrétaire Exécutive de la Commission Economique des Nations Unies pour l'Afrique;
Monsieur le Ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Investissement de la République fédérale du Nigéria, Président de la Conférence des Ministres du commerce de l'Union africaine;
Mesdames et Messieurs les Ministres;
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de Mission accrédités au Niger;
Mesdames et Messieurs les hauts fonctionnaires, négociateurs et représentants des Communautés Economiques régionales;
Mesdames, Messieurs:

Je voudrais souhaiter la chaleureuse bienvenue aux participants à la présente réunion des Ministres du Commerce de l’Union Africaine sur la Zone de Libre Echange Continentale. Le Niger est à nouveau honoré de pouvoir offrir son hospitalité aux représentants de l’Afrique œuvrant à la réalisation des objectifs d’intégration et de développement de notre continent, dans la droite ligne des objectifs de l’Agenda 2063.
Je tiens à remercier Moussa Mahamat Faki, Président de la Commission de l’Union Africaine, pour son engagement dans la réussite de la ZLEC, ce projet si important dont l’impact sur l’amélioration de la place de l’Afrique dans le monde ne fait aucun doute.
Je voudrais également féliciter Madame Vera Songwe, Secrétaire Exécutive de la Commission Economique des Nations Unies pour l'Afrique, dont la participation à la présente session confirme l’intérêt des Nations Unies pour la réussite de la ZLEC



Mesdames et Messieurs,
Lors du sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africain de juillet 2017, j'avais présenté mon rapport sur l’état des lieux du processus de création de la Zone de Libre-Échange Continentale. De ce rapport, la substance portait sur les conclusions de votre troisième réunion de Niamey, de juin 2017. La Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement avait alors noté avec satisfaction les progrès réalisés et réaffirmé l'échéance de décembre 2017 pour la conclusion des négociations sur un projet d'accord établissant la Zone de Libre-Échange Continentale.
La réunion d’aujourd’hui a donc un caractère ultime, car elle a pour ambition de valider et de parfaire les résultats des négociations et des conclusions, pour les présenter à la prochaine session de la Conférence.
Les projets de documents dont vous êtes saisis reflètent concrètement la promesse de transformer notre continent en un acteur compétitif en matière d'investissement, de production, d'innovation et de commerce. C’est la promesse d’un meilleur rapprochement des peuples du continent.
Il vous appartient donc, de procéder aux touches finales et recommander ces documents au Comité Technique Spécialisé des Ministres de la Justice, pour validation et présentation à la session de la Conférence de l’Union de janvier 2018, comme documents juridiquement fiables, réalistes et répondant aux besoins de développement de l'Afrique.
Le travail abattu a bénéficié de la précieuse contribution de nos partenaires techniques, notamment la Commission Économique des Nations Unies pour l'Afrique et la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement.
Naturellement, l‘Afrique poursuivra ce partenariat dans la deuxième phase des négociations et dans la mise en œuvre de la Zone de Libre-Échange Continentale.
Mesdames et Messieurs,
L'Afrique compte des pays moins avancés, des pays à revenu intermédiaire et des pays à revenu intermédiaire avancés. Bon nombre de ces pays ont des difficultés à se hisser sur l’échelle du développement durable, notamment en raison de leur dépendance vis-à-vis de la production et de l’exportation de matières premières ainsi que de par la taille réduite de leurs économies.
A l’heure de la mise en place de la Zone de Libre-Échange Continentale et des dispositions de l'Accord, de ses Protocoles et Annexes, une des tâches essentielles de tous les gouvernements africains, du secteurs privé, de la société civile et de la classe politique, sera d'œuvrer à la transformation structurelle de nos économies, afin de les placer sur la voie d’une croissance forte et inclusive, de la création d'emplois et de la diversification économique.
La ZLEC induira une croissance à nos économies. Elle est la clé du succès qui évitera à l'Afrique de continuer d’avoir des économies exiguës, faibles et vulnérables qui n’arrivent pas à créer des emplois, à réduire la pauvreté ou à sortir du cycle de croissance faible.
Certains de nos États membres, on s’en souvient, ont émis des réserves sur le niveau d'ambition de 90% de libéralisation, en raison des difficultés économiques qu’ils rencontrent. D’autres estiment que les questions de l’industrialisation et du développement des infrastructures n’ont pas été intégrés.
En tant que champion de ce programme, je me suis personnellement investi et j’ai tenu à m’entretenir avec tous les chefs d’Etat des pays concernés. Le dialogue constructif avec ces pays a abouti à la décision d’avoir un addendum aux modalités des négociations tarifaires dans le cadre du Protocole sur le commerce des biens. Cet addendum sera basé sur le principe du Traitement Spécial et Différencié (TSD) qui est partie intégrante des principes directeurs de la ZLEC. A l’instar des usages dans le domaine multilatéral, cette flexibilité porte sur les périodes transitoires pour la libéralisation, sur des exemptions, sur un mécanisme commercial de soutien conforme aux bonnes pratiques internationales en la matière ainsi que sur toute autre mesure assimilée.
En ce qui concerne les questions de l’industrialisation et du développement des infrastructures, l’Union Africaine, dans la perspective de renforcer l’intégration régionale a élaboré et mis en œuvre les programmes suivants :
• le Plan d’action pour le développement industriel accéléré de l’Afrique (AIDA),
• le programme de développement de l’infrastructure en Afrique (PIDA),
• le programme détaillé de développement de l’Agriculture en Afrique (PDDAA) ;
• la vision Minière Africaine (VMA) ;
• le plan d’action pour l’intensification du commerce intra-africain (BIAT).
Les contacts avec les dirigeants des pays qui avaient des réserves ont permis de faire avancer les positions. Je les félicite pour leur flexibilité et leur sens élevé de panafricanisme qui a permis de privilégier et de mettre en avant les intérêts de l'Afrique. Grâce à leur geste élégant, l’Afrique pourra à terme redynamiser son économie, améliorer le niveau de vie des populations africaines, en particulier les couches les plus démunies.
J’attends de vous que cet esprit de compromis persiste et vous permette de conclure très rapidement ces négociations.
Mesdames et Messieurs,
Le ‘’momentum’’ en faveur du commerce, de la prospérité et du développement de l’Afrique ne doit jamais faiblir si nous voulons enregistrer les succès que nous escomptons. A cet égard, je suis reconnaissant à la Chambre de Commerce et d'Industrie Panafricaine et le Club des Champions Africains pour le soutien qu’ils ont bien voulu apporter à la Zone de Libre-Echange Continentale.
Je note que la Commission de l'Union Africaine soumettra à la Conférence de l’Union une stratégie pour les Petites et Moyennes Entreprises, qui ambitionne de mobiliser les jeunes et les femmes dans la création d’entreprises et l’'industrialisation de l'Afrique, à travers les chaînes de valeur régionales. Cette action salutaire renforce la démarche de la ZLEC.
Dans le souci d’une meilleure participation, je voudrais inviter les Ministres à tenir compte des normes du travail dans les différents projets de textes, afin que les mouvements syndicaux africains aient la place qui est la leur dans la Zone de Libre-Échange Continentale. L’intégration des normes internationales du travail permettra aux producteurs d'exporter vers le reste du monde, avec moins d’obstacles.
La participation de la société civile, des parlementaires, des universités et institutions de formation est également indispensable.
Certaines questions de mise en œuvre seront traitées en 2018, bien qu’elles aient été prises en compte dans le projet d'Accord de la ZLEC et de son Agenda. Il s’agit, entre autres, des questions relatives aux règles d'origine, aux lignes directrices pour la mise en œuvre des mesures commerciales correctives, à l’accès aux marchés pour les biens et les services et à la matrice de mise en œuvre des listes de libéralisation du commerce des biens.
Vous devrez donc approuver un calendrier de travail sur l'agenda que la Commission de l'Union Africaine élaborera, le moment venu. Il vous revient également de faire des recommandations pertinentes sur la deuxième phase des négociations de la ZLEC, sur les protocoles et les annexes relatifs à la concurrence, aux droits de propriété intellectuelle et à l'investissement, toutes choses essentielles pour le développement de la Zone de Libre-Échange Continentale en tant qu’espace d'investissement et d'innovation.
Les monopoles, les contrefaçons et autres pratiques assimilées en matière de droits de propriété intellectuelle, les distorsions en matière de concurrence par de mesures d'incitations pour les investisseurs, risquent de se développer en l'absence de protocoles dans ces domaines. Il convient donc de renforcer ultérieurement la ZLEC pour prendre en charge ces questions.
Mesdames et Messieurs,
Je suis convaincu que les États membres de l'Union Africaine voudraient tous être pleinement partie à l’Accord de la ZLEC, en seront tous membres fondateurs. Vous voudrez bien par conséquent vous appesantir sur les conditions d’entrée en vigueur qui ne doivent pas constituer un obstacle dans sa mise en œuvre. La ZLEC doit permettre une mise en œuvre accélérée du Plan d'Action pour l’Intensification du Commerce intra-africain (BIAT) adopté par la Conférence de l'UA, en janvier 2012. La ZLEC et le BIAT sont deux initiatives complémentaires dans cette phase d’intégration continentale.
Avec une Afrique intégrée et un marché commun africain, nous donnons un contenu à la vision de l'Agenda 2063 de l'Union Africaine, «d’Une Afrique intégrée, prospère et pacifique, conduite par ses citoyens et représentant une force dynamique sur la scène mondiale».
Je suis aujourd’hui fier des résultats auxquels nous sommes parvenus, qui nous permettent de conclure la négociation d'un instrument juridique établissant la zone de Libre-Echange Continentale, et je voudrais réitérer mes félicitations a tous ceux qui ont laborieusement travaillé au succès de cette mission au service de l’Afrique.
Je voudrais enfin saluer tous les responsables à des degrés divers, qui sont parties prenantes au processus de la ZLEC. Leur dévouement dans le cadre des négociations laborieuses ont permis de réaliser des avancées importantes, dans la mission qui nous a été confiée par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine.
Sur ce, je déclare ouverte la quatrième Réunion des Ministres du commerce de l'Union africaine.

Je vous remercie de votre attention

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