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Clôture de la 2ème Session ordinaire de l’Assemblée nationale Le «sermon » incomplet du président Ousseini Tinni sur la loi de finances 2018
Publié le mercredi 13 decembre 2017   |  Nigerdiaspora


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© Autre presse par DR
Vers l’harmonisation des cadres politique et règlementaire des Tic Dans l’espace CEDEAO
Niamey, le 3 mai 2017. Le président de l’Assemblée nationale du Niger, Ousseini Tinni, a invité les africains à ne pas rater le rendez-vous du numérique, et à refaire leur énorme retard sur les autres régions du monde. Photo : M. Tinni Ousseini, Président de l’Assemblée Nationale du Niger


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Dans son discours de clôture de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale, le lundi 04 décembre dernier, le président de cette institution est largement revenu sur le vote de la loi de finances 2018. Tel un Imam prononçant un sermon, le président Ousseini Tinni a rappelé aux Nigériens leur devoir religieux de payer les impôts, mais est resté muet sur le devoir que la religion impose aux dirigeants d’être justes dans la gestion des biens publics.

Non satisfait de l’activisme dont il a fait montre lors de la conduite des débats et du vote sur la loi de finances, le président de l’Assemblée nationale s’est cru en devoir de continuer à défendre mordicus cette loi. C’est ainsi qu’il a consacré une bonne partie de son discours à rappeler aux Nigériens le devoir religieux pour tout citoyen de payer ses impôts. «L’on se souvient en effet, qu’en plus de la ZAKAT, d’essence religieuse, les sociétés musulmanes ont très tôt connu les impôts presque de même nature que les nôtres. C’est ainsi que nous devons le HARAJ, l’impôt foncier, au Calife, OUMAR IBN AL HATTAB, impôt qui devait plus tard être codifié avec d’autres par le Calife HAROUN ARRACHID1», avait-il rappelé.

Avec des versets coraniques à l’appui, le président de l’Assemblée nationale a demandé aux Nigériens de ne pas se laisser manipuler par ce qu’il qualifie de «rumeurs » propagées par les moyens modernes de communication, allusion faite sans doute aux critiques sur la loi de finances 2018 à travers les ré- seaux sociaux. Le président Ousseini Tinni s’était tellement emballé qu’à un moment il ne s’était pas empêché de lâcher cette phrase : «Distingués invités, chers collègues, ne croyez surtout pas que vous êtes dans une séance de prêche !». Par contre, le président de l’Assemblée nationale est resté muet sur le devoir, que la même religion qu’il évoque avec quant d’aisance, impose aux dirigeants dans la gestion des biens publics. S’il s’était livré à cet exercice avec la même détermination, il serait sans doute tombé sur plusieurs versets du Saint Coran et des hadiths authentiques qui sont contre la manière dont les affaires de l’Etat sont gérées au Niger. La religion musulmane à laquelle s’est ré- férée le président Ousseini Tinni impose aussi aux dirigeants d’adapter leur niveau de vie à la situation de leurs administrés. Comment dans ces conditions, lui Ousseini Tinni peut expliquer qu’au même moment où le pouvoir veut imposer de nouveaux impôts aux citoyens, il refuse de consentir le moindre sacrifice de son côté et prend même de mesures de nature à augmenter les charges de l’Etat ? Le président de l’Assemblée nationale aura été plus équitable dans son sermon, s’il avait demandé une ré- duction de la taille du gouvernement et la suppression des postes des conseillers et autres chargés de mission inutiles qui ont été créés à la Présidence de la République, à l’Assemblée nationale et à la Primature pour juste caser des compagnons politiques et autres courtisans.

Dan Lamso

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