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Message à la nation de SEM Issoufou Mahamadou, Président de la République, chef de d’état 31 décembre 2017
Publié le mardi 2 janvier 2018   |  Présidence


SEM
© Autre presse par DR
SEM Issoufou Mahamadou, Président de la République, chef de d’état du Niger


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NIGERIENS, NIGERIENNES,
MES CHERS CONCITOYENS,
Une année s’achève, une autre commence. En 2017, nous avons été confrontés aux mêmes défis que pendant les années précédentes. Il s’agit notamment des menaces que font peser, sur le pays, les organisations terroristes et criminelles, du défi du changement climatique et, bien sûr, de celui, permanent, de la construction nationale. Tous ces défis ont été pris en compte, très tôt, dès 2011, par le programme de la renaissance, dans ses deux actes. Tout au long de l’année 2017, ces défis ont fait l’objet, de la part du Gouvernement, de l’attention qu’ils méritent. Cette attention ne faiblira pas en 2018.

MES CHERS CONCITOYENS,
Je sais combien vous tenez à la paix et à la sécurité du pays. Je sais avec quelle ferveur vous priez jour et nuit pour les consolider. Le Gouvernement, quant à lui, y a travaillé tout au long de l’année 2017. C’est ainsi qu’il y a consacré 15% des ressources budgétaires. Il s’est efforcé de recruter, de former, d’entraîner, d’équiper nos soldats qui sont, aujourd’hui, parmi les meilleurs de la sous-région. Il a joué un rôle actif dans la mutualisation des capacités opérationnelles et de renseignement des pays de la sous-région, dans le bassin du Lac Tchad comme dans le Sahel. Nos forces de défense et de sécurité ont tenu et tiennent, avec honneur, leur place dans la Force Mixte Multinationale qui opère dans le bassin du Lac Tchad comme dans la Force Conjointe récemment mise en place par le G5-Sahel. En 2018 et les années suivantes, le Gouvernement poursuivra la mise en œuvre du programme de montée en puissance des forces de défense et de sécurité, notamment à travers la création des infrastructures militaires partout où cela est nécessaire, l’objectif étant d’être capable, à terme, de faire face à toute menace, quelle qu’elle soit, et donc d’assurer nous-mêmes la sécurité de notre vaste pays. C’est le lieu de saluer la mémoire de tous nos soldats tombés sur le champ d’honneur à Abala, Ayérou, Bankilaré, Tongo-Tongo aux côtés de leurs camarades Américains, dans le bassin du lac Tchad, au Mali et sur tous les théâtres d’opération où le devoir les a appelés. S’agissant de la grave situation dans laquelle se trouve la Libye, nous nous sommes efforcés d’apporter notre contribution en vue de la stabilisation de ce pays frère. Mais, je dois dire ma profonde déception face à l’absence de progrès notable sur ce dossier en 2017. Cette question continuera à être au centre de nos préoccupations en 2018. Ce sera également le cas de la lutte contre la migration clandestine, domaine dans lequel le Gouvernement a engrangé de grands succès, ce qui consolide notre sécurité, tout en protégeant les migrants des risques qu’ils courent dans la traversée du désert et de la méditerranée ainsi que des conditions et traitements inhumains et dégradants dont ils sont victimes.

MES CHERS CONCITOYENS,
Le deuxième défi, que je souhaite évoquer, ici, est celui du changement climatique. Ce défi, de portée mondiale, a fait l’objet de plusieurs rencontres internationales auxquelles le Niger a activement participé. Ce fut le cas de la COP 23 tenue au mois de Novembre 2017 en Allemagne. Ce fut également le cas, le 12 Décembre dernier, à Paris, du Sommet sur le financement du climat. Ces rencontres ont été, pour nous, autant de tribunes pour attirer l’attention de la communauté internationale sur les graves conséquences du Changement climatique notamment au Sahel et dans le bassin du lac Tchad : disparition progressive du lac Tchad qui a déjà perdu 90% de sa superficie par rapport aux années 1960, dégradation des écosystèmes du bassin du Niger, dégradation des terres et déforestation, fréquence de phénomènes extrêmes d’inondation et de sécheresse, le tout se traduisant par une réduction de ressources disponibles pour une population en croissance exponentielle. Par ailleurs, notre pays, désigné par la Conférence de Marrakech sur le climat pour coordonner la Commission Climat du Sahel, s’acquitte de cette tâche avec succès et accueillera, en 2018, une table ronde des bailleurs de fonds pour le financement du plan d’investissement climat pour la région du Sahel, en cours d’élaboration. Il accueillera également la Conférence sur la Désertification et l’Economie Verte. Tout cela prouve combien le Gouvernement est engagé dans la lutte pour la protection de la planète et donc des générations futures. Cette volonté du Gouvernement se lit également dans la mise en œuvre de notre contribution déterminée au niveau national, qui est une partie intégrante de l’initiative « 3N », les « Nigériens Nourrissent les Nigériens ». Je salue les efforts que vous accomplissez dans ce domaine et vous exhorte à les renforcer, notamment en matière de régénération naturelle assistée.
MES CHERS CONCITOYENS,
Partie, intégrante de l’initiative « 3N », la question du climat est donc aussi une partie intégrante de la problématique de la construction nationale. Celle-ci est un chantier qui n’a pas de fin et qui nécessite donc la solidarité de toutes les générations. Elle nécessite, naturellement, une conscience nationale forte, votre cohésion, votre loyauté vis-à vis de l’Etat. Elle nécessite d’être au service de l’intérêt général. Elle nécessite le respect du bien public. C’est pour toutes ces raisons que le Gouvernement a travaillé, tout au long de l’année 2017, à la mise en œuvre du premier axe du programme de la renaissance, celui relatif à la renaissance culturelle. Le Gouvernement veillera à amplifier la prise en charge, en 2018, de cet axe qui étayera tous les autres axes du programme de renaissance. Parmi ceux-ci, permettez –moi d’évoquer à nouveau l’initiative « 3N », les infrastructures et le développement du capital humain.

S’agissant de l’initiative « 3N », le Gouvernement a, en 2017, poursuivi les actions initiées depuis 2011, en se concentrant davantage sur la question de la maîtrise de l’eau, la maison du paysan, la restauration et la défense des terres. Il a conçu et mis en œuvre, en rapport avec les partenaires, un plan de soutien aux populations vulnérables et préparé la campagne agro-pastorale 2017-2018. Celle-ci a été globalement satisfaisante mais les déficits fourrager et alimentaire enregistrés, dans certaines zones, nécessitent un nouveau plan de soutien qui est en cours d’élaboration par le Gouvernement qui, par ailleurs, veillera à une bonne préparation des campagnes des cultures pluviales et irriguées 2018-2019.

Dans le domaine des infrastructures, la liste des réalisations s’allonge année après année : l’année 2017 a enregistré, entre autres, la mise en service de l’hôpital de référence de Niamey, l’inauguration de la centrale thermique de Gorou Banda, du Boulevard Tanimoune, du marché moderne Dolé de Zinder, la réalisation des infrastructures Tahoua Sakolla, la pose de la première pierre du 3ème pont sur le fleuve Niger à Niamey, dénommé « Pont Général Seyni Kountché ». En 2018, plaise à Dieu, nous inaugurerons l’échangeur Diori Hamani, la route bitumée Zinder –Magaria- Frontière avec le Nigéria, les routes bitumées Balléyara-Filingué, Balléyara- Loga, Madaoua-Bouza-Tamaské, Tchadoua- Mayahi, Maradi-Madarounfa, l’hôpital de référence de Maradi, nous réaliserons les infrastructures de Zinder Saboua, et nous lancerons de nouvelles infrastructures routières. L’année 2018 sera aussi l’année de la reprise effective des travaux du barrage de Kandadji dont la mise en eau doit intervenir en 2020. Elle verra également le lancement des travaux de la centrale photovoltaïque de Gorou Banda et de la centrale hybride d’Agadez.
Dans le domaine du développement du capital humain, la scolarisation de la jeune fille a été au centre des préoccupations du Gouvernement qui a adopté des dispositions réglementaires protégeant la scolarité de la jeune fille, au moins jusqu’à l’âge de 16 ans. Du reste, dans le plan de la renaissance, il a été retenu un sous-programme relatif à l’accompagnement de la scolarité de la jeune fille. Je lance donc un appel aux parents, pour qu’ils soutiennent les efforts du Gouvernement car, s’il y a un domaine où la force physique ne compte pas, s’il y a un domaine où l’égalité des chances est possible, s’il y a un domaine où une fille vaut un garçon et peut donc rendre les mêmes services à sa famille et à la société, c’est bien le domaine de la connaissance. La scolarisation de la jeune fille, jointe à l’autonomisation de la femme et à la promotion de la santé de la reproduction est un instrument important de capture du dividende démographique et de création des conditions de la transition démographique. Par ailleurs, le Gouvernement, parce qu’il attache du prix au développement du capital humain a mis l’accent, tout au long de l’année 2017, sur la qualité de l’enseignement et fait procéder à des évaluations qui ont mis à jour des défaillances dans notre système éducatif, notamment s’agissant de l’enseignement primaire. Je l’encourage à poursuivre le travail d’assainissement amorcé et j’invite l’ensemble des partenaires de l’école à œuvrer aux côtés du Gouvernement pour le renforcement de la qualité de l’offre éducative et de la crédibilité de notre école afin d’assurer un meilleur encadrement, et par conséquent une meilleure éducation à nos enfants.

MES CHERS CONCITOYENS,
L’année 2017 a apporté des preuves supplémentaires de votre résilience légendaire face aux défis qui assaillent notre société. Cette résilience se lit dans le dynamisme de notre économie qui réalise, en 2017, malgré tous les chocs, un taux de croissance estimé à 5,2% avec un taux d’inflation maintenu en dessous de 3%. De manière générale, grâce aux mesures et réformes mises en œuvre, le Gouvernement a renforcé la stabilité macro-économique du pays. L’effort de réformes sera maintenu en 2018. Ces réformes, comme vous le savez, concerne aussi le secteur privé dont nous voulons faire le second moteur de la croissance économique. C’est pourquoi le Gouvernement s’est efforcé, tout au long de l’année 2017, d’améliorer le climat des affaires. En 2017, notre pays a été classé parmi les pays qui ont fait le plus de réformes en Afrique au sud du Sahara. Cela a certainement contribué à la mobilisation du secteur privé, à l’occasion de la récente table ronde, tenue à Paris, sur le financement du Plan de la Renaissance. Signe de la crédibilité retrouvée, cette table ronde a été un franc succès. Le Gouvernement prendra toutes les dispositions pour que les ressources annoncées soient mobilisées et décaissées sur la période du plan, en particulier les ressources programmées pour l’année budgétaire 2018. Autres signes de crédibilité retrouvée : le rôle que notre pays joue au niveau continental s’agissant notamment de l’établissement de la zone de libre-échange continentale ou au niveau régional pour la création de la monnaie unique de la CEDEAO ainsi que la désignation des cadres nigériens à des postes de responsabilité de niveau international, les visites des personnalités de premier rang de pays amis comme celles récentes des Présidents du Faso, du Mali, de la Mauritanie et Tchad qui ont rehaussé de leur présence les cérémonies de commémoration du 59eme anniversaire de la République à Tahoua ou celle du Président de la République Française, Monsieur Emmanuel Macron, l’ouverture de nouvelles Ambassades de pays amis à Niamey, à l’exemple de l’Ambassade d’Italie dont les bureaux seront inaugurés le 03 Janvier prochain.

MES CHERS CONCITOYENS,
Les défis sont énormes, les difficultés sont nombreuses mais l’avenir nous appartient. Nous savons où nous allons. Avec la patience qui caractérise notre peuple, armés de nos convictions et des grandes ambitions que nous avons pour notre pays, nous progresserons, année après année, sur le chemin de la renaissance du Niger, le chemin de son développement économique et social. Ce fut le cas en 2017. Ce sera le cas, plaise à Dieu, en 2018.
Qu’Allah nous assiste et bénisse le Niger. Bonne et heureuse année 2018 à tous et à toutes !


JE VOUS REMERCIE !

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