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Port sec de Dosso : de l’espoir à la désillusion
Publié le jeudi 25 janvier 2018   |  La Nation




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Initié par l’ancien président de la République Tandja Mahamadou, au crépuscule de son mandat légal, le jusqu’ici projet port sec de Dosso continue encore de hanter le sommeil des populations de la région de Dosso qui n’expliquent pas l’abandon actuel de ce grand projet par les décideurs. Tel un mirage, ce qui a été longtemps claironné comme un acquit, semble devenir aujourd’hui un simple rêve aux contours utopiques.

Pour rappel, dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, l’Etat du Niger, à travers le Programme Spécial, a investi près de 800 millions de FCA pour la clôture du terrain. Il faut aussi ajouter à cela, l’importante somme injectée dans le dédommagement des propriétaires terriens. On était alors sous l’euphorie et la marée montante du vent TAZARTCHISTE du timonier Tandja Mahamadou, qui a voulu à travers cet important investissement, donner à Dosso, tous ses attributs de carrefour. Des attributs intimement liés à une image socioéconomique plus viable qui lui a tant manqué.

Avec l’avènement au pouvoir du Président Issoufou Mahamadou, suite à un appel d’offres lancé depuis le 28 octobre 2014, l’incontournable Groupe Bolloré est devenu adjudicateur du marché de construction de ce qui allait apporter à la capitale régionale Dosso, l’essentiel pour son redressement socioéconomique. Selon les clauses du contrat signé entre les autorités nigériennes et le Groupe Bolloré, un délai contractuel de neuf (9) mois est accordé à cette entreprise pour réaliser les travaux. Il est également mentionné que ces travaux doivent démarrer au plus tard, 80 jours ouvrables après la signature dudit contrat.

Mais, aujourd’hui jour pour jour, nous sommes à plus de deux ans de retard sur la finalisation de ce chantier dont le démarrage des travaux refuse de voir le jour. Livrées à la désillusion, les populations de Dosso ont perdu tout espoir de voir se concrétiser un investissement qui aurait changé le destin socioéconomique de leur région. Dans cette affaire, le plus dur pour elles n’est pas forcément l’abandon du chantier, mais le silence suspect des autorités en charge, qui ne se décident pas à expliquer à l’opinion les véritables raisons de ce blocage. Pour certains observateurs, le climat conflictuel qui a régné entre le Groupe Bolloré et les autorités Béninoises n’est pas étranger à cette situation.

Mais à présent que ce feuilleton juridique a connu son épilogue au profit des Béninois, les Nigériens doivent aussi se donner les moyens pour retirer ce marché à Bolloré et l’attribuer à qui de droit, car nous pouvons compter sur nos forces endogènes pour relever ce défi. Aujourd’hui le Niger compte assez d’entrepreneurs et d’opérateurs pour exécuter ces travaux dans les mêmes conditions que Bolloré. Cela nous aurait permis de lever un peu la tête en prouvant que nous avons les moyens de réaliser le développement de notre pays.

Zada Hassane Badjé

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