Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Niger : manifestation populaire à Niamey contre la loi de finances 2018 (SYNTHESE)
Publié le lundi 29 janvier 2018   |  Xinhua


Un
© Autre presse par DR
Un homme tenant une pancarte sur laquelle on peut lire "Non à la loi de finance" au cours d`une manifestation contre la loi de finance 2018, le 29 octobre 2017 à Niamey.


 Vos outils




NIAMEY -- Une manifestation a réuni dimanche pour la seconde fois à Niamey plusieurs milliers de personnes à l'appel des organisations de la société civile nigérienne pour dénoncer la loi des finances 2018, qu'elles qualifient d'"antisociale", a constaté un correspondant sur place de Xinhua.

La manifestation a été organisée sous la direction des principaux leaders de la société civile, qui ont expliqué, à l'occasion, les raisons qui ont motivé leur rejet de la loi de finances 2018 et exprimé leur détermination à poursuivre la lutte jusqu'au retrait par le gouvernement de certaines de ses mesures.

Selon les acteurs de la société civile, à travers cette loi de finances, le gouvernement nigérien "accentue la pression fiscale sur les couches défavorisées de la population, tout en accordant des cadeaux fiscaux inacceptables à certaines catégories de contribuables, notamment les compagnies de téléphonie et autres marketteurs et promoteurs indépendants du secteur des hydrocarbures".

Les principales mesures contenues dans la loi des finances 2018, objet de vive contestation de la société civile et de l'opposition, sont notamment la création d'une taxe d'habitation, le rehaussement du taux de l'impôt synthétique de 2 à 5% pour les activités commerciales et de 3 à 7% pour les prestations de service, et l'extension de l'assiette de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), qui est appliquée désormais au transport routier des marchandises et des voyageurs, aux opérations de transfert d'argent et même à l'abonnement à certaines chaînes de télévision internationales.

A ceci s'ajoutent d'autres nouvelles mesures fiscales, dont la réévaluation du prix de base de cession des terrains relevant du domaine privé de l'Etat, l'institution de l'apposition d'un droit de timbre de 200 FCFA sur tout document légalisé sous peine de nullité, et la réactualisation et la diminution de certains taux de droits de mutation par décès pour la part nette recueillie par chaque ayant droit.

Comme lors de leur première sortie le 14 janvier dernier, les manifestants ont également dénoncé la "mauvaise gestion" du gouvernement d'Issoufou Mahamadou, caractérisée par "une mise à rude épreuve des fondements même de la République, de la démocratie et de l'Etat de droit" et "une atteinte à la défense et à la protection des libertés d'association et de manifestation", ainsi qu'au "renforcement de l'indépendance de la justice".

Ils estiment que le peuple nigérien tout entier doit dire non à la loi des finances 2018 et à la mauvaise gouvernance du gouvernement.

De son côté, le gouvernement juge la loi de finances 2018 "réaliste et réalisable", et a assuré que l'impact des nouvelles mesures fiscales sera mineur pour la population.

"C'est le bon choix, le choix de la responsabilité, le choix de l'engagement pour l'assainissement des finances publiques, de l'engagement pour la stabilisation du cadre macroéconomique, de l'engagement pour le progrès des investissements dans les secteurs sociaux, des infrastructures, de la sécurité", s'est réjoui le ministre nigérien des Finances, Massoudou Hassoumi, à l'adoption de la loi de finances par le parlement.

Pour sa part, le ministre d'Etat Albadé Abouba, qui assure l'intérim du Premier ministre, a rencontré jeudi dernier à Niamey les représentants de la Chambre de commerce et de certaines sociétés pour discuter de la hausse constatée des prix ces derniers temps, objet de la contestation sociale.

Le gouvernement a estimé que certaines sociétés et commerçants véreux auraient profité de l'occasion pour tenter d'engranger plus de bénéfices en augmentant de manière exponentielle les prix de leurs produits. "Ces hausses constatées sur les prix de certaines prestations n'ont rien avoir avec les mesures contenues dans la loi des finances", a déclaré le Premier ministre par intérim.

A l'issue de la réunion, des instructions ont été données par les autorités aux structures compétentes pour faire geler les nouvelles tarifications jugées abusives.

Par ailleurs, les manifestants ont également exigé "la fermeture immédiate de toutes les bases militaires étrangères" établies dans le pays.

La manifestation de la société civile s'est terminée dans le calme, sans incident.

 Commentaires