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Coup d’Etat avorté du 18 décembre 2015 : Le procès a eu lieu la semaine dernière
Publié le mardi 30 janvier 2018   |  Niger Diaspora


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© Autre presse par DR
Au Niger, procès en cours pour des militaires accusés de putsch en 2015


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Ils auraient tenté de renverser, par les armes, le régime de Issoufou Mahamadou. L’ancien chef d’Etat-major de l’armée de l’air et ses coaccusés étaient enfin devant le tribunal militaire. Ils ont tous été condamnés. À Niamey la presse interprète différemment.
Ils sont une dizaine de militaire dont le jeune officier Hambali, le plus cité après le cerveau présumé de l’opération, le Général Salou Souleymane et un civil, le fils du Général. Le verdict est très lourd. Jusqu’à 15 ans d’emprisonnement pour certains.
Dans les pages du journal L’Actualité, on peut lire : Enfin l’heure de vérité pour des présumés putschistes ! C’est d’ailleurs le sous-titre de l’article, Procès des personnes concernées par la tentative de coup d’Etat de décembre 2015, la une de sa livraison N° 440 du 24 janvier 2018. Le Général aviateur, « il se raconte qu’il est lui-même proche parent de l’ancien putschiste Salou Djibo », affirme l’hebdomadaire. Et « une bonne partie de l’opinion lui prête sa participation active au coup d’Etat de Janvier 2010 » contre le régime Tazartchiste. Alors s’interroge L’Actualité, pourquoi Salou Souleymane « lui-même ne serait-il pas intéressé par la perspective de devenir un jour… chef d’Etat ? »

Le bihebdomadaire L’Evénement quant à lui rapporte le fond du procès. En titrant Procès des présumés putschistes : La grosse bourde juridique, c’est dans son numéro 1011 du 25 janvier 2018, il abonde dans un sens autre que celui du journal L’Actualité. Pour L’Evénement donc le tribunal militaire, dans ce procès, a fait fausse note. Il l’a poursuivi malgré des plaintes de la défense contre la régularité. Les avocats de la défense, selon ce journal, ont invoqué plusieurs dispositions légales pour étayer la multitude de vices de procédure qu’ils ont soulevée. Ils ont notamment récusé un des juges qui selon eux, « ne présentait pas de garanties d’équité dans ce procès ». La défense « s’est également soulevée sur le cas des témoins » dont elle a exigés la présence de certains au procès. Toujours écrit le journal, La défense a « invoqué une exception d’inconstitutionnalité à propos de certaines dispositions du code de justice militaires ainsi que des manquements dans la procédure ».
Il faut préciser que la loi, c’est un principe en droit, autorise le contrôle de constitutionnalité à trois niveaux : à priori, à fortiori et à postériori. C’est ce troisième niveau qui permet à une personne de soulever l’inconstitutionnalité d’une mesure qui doit lui être appliquée, même après que celle-ci ait été en vigueur et appliquée longtemps. Dans ce cas, le procès est suspendu en attendant la décision de la cour constitutionnelle et la personne qui a soulevé l’exception a 5 jours pour saisir la cour constitutionnelle.


Quoi qu’il en soit, ce procès arrive comme un dénouement pour une affaire qui, après avoir défrayé la chronique, a tenu plus d’un en haleine au Niger, à commencer par les familles des prévenus. C’est donc le bout du tunnel pour un long imbroglio politico-judiciaire dans laquelle, malgré ce procès, restent encore et peut-être, resteront toujours, beaucoup de dessous à clarifier.
Y a-t-il vraiment eu tentative de coup d’Etat le 18 décembre 2015 ? Qu’en est-il des autres dossiers judiciaires dont les Nigériens attendent toujours les suites ? L’incendie des bureaux du ministère de la justice, « l’attaque terroriste de la Maison d’Arrêt de Niamey » pour ne citer que ceux-là.

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