Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

Lancement à Iferouāne de la phase préparatoire du Projet de Gestion Intégrée des Ecosystèmes Oasiens Nord Niger
Publié le lundi 26 fevrier 2018   |  Agence Nigerienne de Presse


SE
© Autre presse par DR
SE Brigi Rafini


 Vos outils




Pendant des siècles, l’épandage des crues a permis le développement de véritables écosystèmes forestiers alluvionnaires dans la Région d’Agadez. Hélas, ces dernières décennies, ce système naturel qui a profité aux hommes et à leur environnement a cessé de fonctionner faute de volumes d’eau assez importants des bassins versants entrainant du cout une dégradation accélérée des vallées, des plaines et de toutes les zones d’épandage.

Le Premier Ministre, Chef de Gouvernement, Brigi Rafini, a, au cours de la cérémonie de lancement du projet qui s’est déroulée le 16 février à Iferouāne, exprimé sa volonté de mettre la conservation des écosystèmes oasiens au centre de la problématique du développement durable et de la conservation dans le Nord Niger.

‘’Le lancement de la phase préparatoire du PGIEO-NN, a-t-il declaré, est une décision salutaire, qui se justifie certainement, car les écosystèmes oasiens constituent un environnement exceptionnel au cœur d’une zone dont l’adversité du climat pose d’énormes défis de gestion’’.

‘’En effet, malgré l’aridité du milieu, les oasis et les vallées de l’Aïr constituent des écosystèmes uniques, riches en faune, flore et micro-organismes ; favorisés depuis longtemps par une gestion rigoureuse des ressources naturelles et de l’espace et soutenus par un savoir-faire ancestral, ingénieux et performant’’ a indiqué Brigi Rafini.

‘’ Leur diversité biologique, culturelle et architecturale, a-t-il poursuivi, offre des paysages exceptionnellement riches et variés, supports de nombreuses fonctions environnementales et d’une multitude de biens et services de nature sociale, écologique ou économique. Leurs potentialités sont à la base du développement de plusieurs activités humaines telles que l’agriculture, les parcours pastoraux, le tourisme et l’artisanat’’.

A noter que le Chef de Gouvernement, a appuyé et soutenu le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable dans le cadre de l’instruction du dossier, ce qui a été déterminant à l’aboutissement du Projet de Gestion Intégrée des Ecosystèmes Oasiens Nord Niger cofinancé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (F.EM).
Dans son intervention, le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, M.Almoustapha Garba a souligné que la dégradation des terres est aujourd’hui, un fait majeur dans la plupart des grandes vallées, plaines d’inondations et oasis de l’Aïr, là où les principaux écoulements de surface sont localisés.

‘’ Cette dégradation des terres, d’après M Garba, se manifeste par un encaissement des écoulements qui engendre une érosion régressive des sols. En plus de l’érosion hydrique, les écosystèmes oasiens, principaux moyens d’existence des populations de la Région, sont soumis au phénomène d’ensablement lié à l’érosion éolienne. Les mouvements des dunes de sable constituent donc une sérieuse menace pour les diverses activités agro-sylvo-pastorales menées par les populations dépendantes de ces écosystèmes’’.

Pour sa part, le Chargé de Programme du Bureau Sous Régional Afrique de l’Ouest de ONU-EnvironnementM. Adamou Bouhari, a tout d’abord transmis au Premier Ministre, les salutations et les remerciements de M.Erik Solheim, Sous-Secrétaire Général des Nations Unies, Directeur Exécutif de ONU Environnement, pour avoir accepté de présider aux cérémonies de lancement du projet « Gestion Intégrée des Ecosystèmes Oasiens du Nord Niger ».

M. Adamou Bouhari a noté qu’à l’image de l’ensemble des écosystèmes africains,’’ les écosystèmes oasiens, subissent les impacts les plus menaçants au vu de leur extrême vulnérabilité aux changements socio-économiques et environnementaux lesquels impacts se traduisent clairement en risques élevés de désertification, de dégradation des ressources en eau et en sol, ainsi qu’en perte de biodiversité. Ces risques affecteraient négativement la productivité de ces écosystèmes et réduisent leurs rôles, social, écologique et économique’’.

Pour lui, le processus de dégradation, lié notamment à la faible maitrise de la dynamique de ces écosystèmes et des leurs ressources, à l’érosion éolienne et hydrique, porte déjà atteinte à l’intégrité de ces écosystèmes et pourrait conduire à terme à la diminution des biens et services qui sont à l’origine des revenus de la population locale. Leur rôle de barrière écologique contre la désertification pourrait également être remis en cause, car chaque oasis dégradée devient une porte grande ouverte où peut s'engouffrer sable et aridification’’

C’est pour soutenir la volonté politique exprimée par les plus hautes autorités nigériennes que le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) à travers ONU Environnement a décidé d’apporter un appui financier d’environ 2,5 Milliards de FCFA au Gouvernement nigérien à travers le PGIEO-NN.

Ce projet a pour but de permettre à l’Etat du Niger de mettre en place, entre autres, le cadre juridique, institutionnel et des politiques nécessaires pour la gestion durable des écosystèmes Oasiens , de renforcer les capacités nationales et des collectivités locales en charge de gestion durable des écosystèmes oasiens et des vallées, d’ augmenter les financements des opérations de conservation des écosystèmes oasiens et des vallées.
Il entend aussi « contribuer à améliorer les connaissances sur la dynamique du fonctionnement et la gestion des ressources naturelles des écosystèmes oasiens et arides du Nord Niger pour conserver et améliorer les services des écosystèmes oasiens afin de promouvoir la résilience des communautés résidentes ».

Il est également attendu de ce projet, la restauration de 40 000 ha de terres sylvo-pastorales, la récupération de 19 000 ha de terres agricoles, la plantation de 1000 ha d’espèces à forte valeur économique.
AH/AMC/ANP/FEV 2018

 Commentaires