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La marche de la honte : Un État dans la rue contre la société civile
Publié le mercredi 7 mars 2018   |  Le Canard en Furie


La
© aLome.com par Edem GADEGBEKU & Parfait
La manifestation du PNP n’a jamais démarré à Lomé ce samedi, elle a été dispersée
Lomé, le 19 août 2017. Préfecture d`AGOE. La marche du PNP n’a jamais démarré à Lomé ce samedi, elle a été dispersée via des tirs de gaz lacrymogène par les forces de l`ordre et de défense, plusieurs blessés ont été dénombrés.


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Depuis qu’ils sont aux commandes de l’État, les socialistes nigériens n’ont cessé de donner les preuves de leur amateurisme qui a fini par plomber pratiquement toutes les institutions étatiques. Une gouvernance à l’à peu près, inédite de par les scandales, les éclaboussures et les ratés qu’elle continue à servir au monde entier. De plus, leurs agissements intempestifs et maladroits témoignent de choix le plus souvent périlleux, et même honteux à la limite. C’est le cas de cette marche du 04 Mars organisée par la mouvance présidentielle, sous l’instigation du PNDS, pour répondre aux sorties des activistes de la Société Civile. L’organisation d’une marche par la mouvance relève d’une incompétence notoire dans la prise des décisions. Du reste, le combat engagé par le Collectif de la Société Civile concerne tous les citoyens nigériens, de quelques bords qu’ils soient. Cette lutte a pour cause principale une Loi de finance austère qui éprouve durement les citoyens sur presque tous les secteurs de la vie du pays. Cette Loi n’épargne personne, des plus nantis au plus pauvres. Quelque soit la taille de l’activité (formelle ou informelle) que vous exercez, les services de recouvre ment ont imaginé et concocté des subterfuges pour vous soutirer de quoi injecter au Trésor National. Certes, le monde entier est secoué par une crise financière sans précédent et chaque État se dé- brouille tant bien que mal pour se tirer d’affaire. Cependant, faudrait-il faire le choix inhumain de sévir sur une population déjà paupérisée par des choix économiques erronés ? les secteurs sociaux du pays doivent-ils en pâtir plus ? Faudrait-il que ce soit encore et encore les plus faibles qui doivent consentir des sacrifices pour assurer la pérennité des services publics à la tête desquels trônent royalement des pachas qui excellent en détournement de deniers publics ? Ces prédateurs qui ignorent toute situation précaire s’acharnent sur tout ce qui passe par leurs mains. On paupérise davantage le peuple pour nourrir des panses boulimiques d’individus sans aucun scrupule. De surcroît les décisions ont été parachutées dans notre pays, sans aucune préparation, ni sensibilisation à la base. Aucune campagne de communication n’a précédé le parachutage des nouvelles mesures de cette Loi de finance assassine. Un autre péché qui colle à la gouvernance des socialistes : ils communiquent très peu et très mal. C’est de ce déficit que profitent régulièrement l’opposition et la Société Civile pour leur rentrer dedans. Et on le voit bien, le collectif de la société civile a planifié et bien structuré ses arguments et ses manifestations.

« …avec cette sortie, le lait est versé, le pouvoir se ridiculise, se fait honte et fait honte à tous les acteurs sérieux de ce pays… »

Les revendications qui font sortir le Collectif de la Société Civile sont plus que légitimes. Logiquement, le gouvernement devrait donc prêter une oreille attentive et lucide à ces acteurs et chercher des voies de sorties salutaires. Au lieu de cela, notre gouvernement tatillon a fait le choix éhonté de sortir lui aussi dans la rue. C’est démontré par les discours et les gesticulations qui ont été servis à cette marche ? Rien de concret. Aucune réponse digne de ce nom aux préoccupations du collectif de la société civile. Et comme d’habitude, la mouvance s’est davantage ridiculisée en mettant des bus à la disposition des populations pour rallier le lieu de la marche. De nombreux bus sont allés dans les villages périphériques de Niamey pour acheter des participants. De l’argent a été distribué aux participants qui n’ont pas grands choix face à la précarité dans laquelle ils végètent. Au village quand tu donnes mille francs à quelqu’un, tu lui donnes de quoi vivoter au moins une semaine ? Voilà la raison principale pour laquelle la marche a mobilisé. D’ailleurs cette mobilisation a été loin d’égaler celle du Collectif de la société civile. La réponse voulue n’a pas été trouvée. On a ramassé que la honte.

C’est dire que ce sont encore des moyens colossaux qui ont été investis pour cette action de la honte. De l’argent qu’on aurait du utiliser pour justement solutionner un temps soit peu la misère ambiante et quelques points de revendication. Le lait est véritablement versé ; le pouvoir se ridiculise, se fait honte et fait honte à tous les acteurs sérieux de ce pays de quelques bords qu’ils soient. Eh oui ! on dira toujours que cela se passe au Niger et tous les citoyens sont concernés.
NARWA

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