Le Président de la République, SEM. Issoufou Mahamadou, procède au lancement des travaux de construction de la Centrale thermique de 100 MW, à Gorou-Banda : Vers la fin du calvaire des coupures intempestives de l’énergie électrique #aNiamey

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Le Président de la République, SEM. Issoufou Mahamadou, procède au lancement des travaux de construction de la Centrale thermique de 100 MW, à Gorou-Banda : Vers la fin du calvaire des coupures intempestives de l’énergie électrique

Publié le vendredi 5 avril 2013 | Le Sahel

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Le Chef de l’Etat, Issoufou Mahamadou

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Activités du chef de l`Etat - 2013

Le Président de la République, Chef de l'Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, a procédé, hier martin, à la pose de la première pierre des travaux de construction de la Centrale thermique de 100 MW à Gorou Banda, sur la route de Say, dans le 5ème arrondissement de Niamey. Une fois réalisé, ce projet permettra la couverture totale des besoins en énergie électrique des régions du fleuve. Cette importante cérémonie s'est déroulée en présence du président de l'Assemblée nationale, SEM. Hama Amadou, du Premier ministre, Chef du gouvernement, SEM. Brigi Rafini, des ambassadeurs accrédités au Niger, des représentants des organisations nationales et internationales et de plusieurs invités.

Dans une interview accordée à la presse, peu après la pose de la première pierre, le Président de la République, Chef de l'Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, a précisé que cet acte fait partie des engagements qu'il a pris pour le bonheur des populations nigériennes. Il s'agit là d'apporter des solutions efficaces et efficientes à l'épineux problème de la fourniture électrique dans notre pays. En effet, les populations de la région de Niamey font face, de manière récurrente, aux coupures intempestives d'énergie électrique. Il suffit qu'il y ait un problème au Nigeria pour que les populations sentent notre dépendance énergétique. Ainsi, le Programme de la Renaissance prévoit aussi l'électrification des villages de l'intérieur du pays pour permettre aux populations rurales de faire des activités socio-économiques.

En prenant la parole à cette occasion, le ministre de l'Energie et du Pétrole, M. Foumakoye Gado, a souligné qu'un fin regard retrospectif sur l'histoire et la géopolitique des conflits, des invasions et des guerres entre Nations, permet de déceler qu'au nombre des principales causes récurrentes de ces événements figure le besoin de maîtrise des sources d'énergie, qu'elles soient renouvelables ou fossiles. Ceci pour montrer que l'énergie électrique représente pour l'économie, ce que le sang représente pour le corps humain. ''Autant la vie s'arrête avec l'arrêt de la circulation sanguine, autant l'économie moderne s'affaisse dès que l'électricité s'en va'', a-t-il dit. Dès lors, on perçoit aisément la vision du Chef de l'Etat qui consiste à réserver une place de choix au secteur de l'énergie dans le Programme de Renaissance du Niger sur la base duquel le peuple nigérien a choisi de lui confier son destin.
Par ailleurs, dans sa Déclaration de Politique Générale (DPG), déclinaison du Programme de la Renaissance, le Premier ministre, Chef du Gouvernement, SEM. Brigi Rafini, disait qu'''au sujet de la question capitale des infrastructures énergétiques, le gouvernement engagera des actions ardues en vue de rehausser le taux d'accès à l'énergie électrique et permettra la mise en œuvre des politiques de diversification des sources d'approvisionnement afin d'assurer au pays son indépendance énergétique''.
En outre, la situation énergétique de notre pays est caractérisée par une consommation prépondérante de la biomasse, bois énergie, déchets végétaux et animaux qui couvrent 80% des besoins avec des effets néfastes sur le couvert végétal et l'environnement de manière générale. L'accès aux sources d'énergie moderne est très faible avec un taux d'accès à l'électricité de l'ordre de 12% au niveau national, contre une moyenne d'environ 40% dans les pays de l'Afrique, et de 90 à 100% dans les pays industrialisés. Ainsi, dans la mesure où l'énergie est un facteur indispensable au développement de tout pays, ''on comprend tout de suite les contre-performances de notre système industriel et économique, de même que la précarité de notre cadre de vie'', a dit le ministre Foumakoye Gado, avant de présenter le réseau électrique de notre pays. Ainsi, la zone du fleuve, qui couvre les régions de Dosso, Niamey et Tillabéry, est alimentée par la ligne d'interconnexion à 132 kV fournissant 52,5 MW ; les moyens de production propres de la Nigelec sont de 42 MW et sa production indépendante est de 2 MW, soit un total de 114,5 MW pour une pointe de 95 MW en 2012.
La zone Niger Centre-Est, regroupant les régions de Zinder, Maradi et Tahoua, est alimentée par la ligne d'interconnexion 132 kV Katsina-Nigéria-Gazaoua pour 40 MW et une production propre de l'ordre de 15,5 MW pour une pointe d'environ 24 MW. S'agissant de la zone Est qui couvre les régions de Diffa et Agadez, elle est alimentée par une ligne d'interconnexion 133 kV issue de Kamba au Nigéria pour 5 MW et d'une production propre de l'ordre de 2 MW pour une pointe de 2,5 MW. Enfin, il y a la zone de Gaya, reliée à Kamba par une ligne d'interconnexion de 33 kV avec une réserve froide de 1,3 MW.
On constate du coup que sur l'ensemble des zones interconnectées, la réserve froide est très insuffisante pour couvrir la demande de pointe. La couverture des besoins en électricité demeure tributaire de la disponibilité de l'énergie sur les lignes d'interconnexion avec une dépendance à hauteur de 66%, alors que les besoins croissent en moyenne de 12% par an. Il y a donc nécessité de tenir compte des demandes importantes de nouveaux branchements autour des grands centres et agglomérations.

C'est dire que le lancement des travaux de construction de la centrale thermique diesel de 100 MW de Gorou Banda vient à point nommé. Ce projet s'intègre dans un ensemble de grands projets du Programme de Renaissance dans le secteur électrique dont les principaux sont : le projet de construction de ligne électrique 132 KV SORAZ-Zinder-Maradi-Malbaza pour injecter le productible de la raffinerie de SORAZ et couvrir les besoins électriques de la nouvelle cimenterie du Niger en cours de construction à Malbaza ; le projet de construction du barrage de Kandadji dont le volet électrique porte sur la construction d'une centrale électrique de 130 MW Kandadji-Tillabéri-Niamey, etc.

Le projet de construction de la centrale de Gorou Banda, objet de cette cérémonie, a un coût global estimé à 80 milliards de FCFA. Au stade actuel, le financement obtenu est de 70 milliards 400 millions de FCFA, dont 33 milliards sur le fonds de développement de l'énergie géré par la BOAD, 17 milliards sur le guichet marchand de la BOAD, 17 milliards 300 millions de la Banque Islamique de Développement et 3 milliards 100 millions de FCFA de l'Etat du Niger et la Nigelec.
Le site de Gorou-Banda, d'une superficie de 80 hectares, est conçu pour être le principal complexe électrique du Niger et le véritable point focal des grands projets.
C'est pourquoi, dans l'allocution qu'il a prononcée à l'occasion de cette cérémonie, le représentant de la BOAD, M. Djato-Bougonou Gnandi, a indiqué que ce projet s'inscrit en droite ligne des objectifs statutaires de la BOAD. ''Le projet, objet de la présente cérémonie, constitue la déclinaison opérationnelle de votre Programme de Renaissance dans son volet énergie électrique. Le projet, qui nous réunit autour de vous aujourd'hui, permettra à terme de satisfaire les besoins en énergie électrique de la Zone du Fleuve par la production d'au moins 500 GWh par an. Cette production additionnelle d'électricité, devrait pallier substantiellement les multiples désagréments inhérents aux délestages observés au cours de certaines périodes de l'année'', a-t-il dit.
M. Djato-Bougonou Gnandi a précisé que ''ce projet s'inscrit dans la suite logique des interventions de la BOAD au Niger dans le secteur de l'énergie, à savoir les projets de développement du réseau électrique interconnecté, d'extension et renforcement réseaux Electriques NIGELEC et de renforcement et de réhabilitation de la ligne d'interconnexion électrique 132 KV de Birnin Kébi-Niamey''.
''La BOAD encourage les hautes autorités du Niger dans la poursuite des actions entreprises dans le secteur de l'énergie, notamment le renforcement de la gouvernance du secteur, l'accroissement de l'offre d'électricité et le développement de l'accès à des sources d'énergie moins onéreuses. Ces initiatives sont de nature à rendre le sous-secteur de l'électricité davantage performant et d'en faire un vecteur de compétitivité pour l'économie nationale'', a ajouté M. Gnandi, qui a conclu en mettant en relief ''l'importance capitale de l'entretien et de la maintenance des équipements et des infrastructures connexes pour garantir leur pérennité et le succès du projet'' et en affirmant sa conviction que tous les responsables nigériens prendront les dispositions nécessaires, sous la haute autorité du Président de la République, SEM. Issoufou Mahamadou, pour assurer la pérennité de la Centrale de Gorou Banda.
Auparavant, le maire du 5ème arrondissement et le secrétaire général du gouvernorat, M. Abba Doussou, ont salué cet acte qui permettra sans nul doute de pallier l'épineux problème de la fourniture en énergie électrique dans la région de Niamey et particulièrement dans le 5ème arrondissement. Ce projet va aussi créer des emplois aux jeunes et développer la pratique des activités génératrices de revenus dans la capitale.

En présentant la maquette du projet au Président de la République, Chef de l'Etat, le technicien de la Nigelec lui a expliqué le plan d'aménagement du site qui se déploie sur 6 hectares des 80 hectares qu'il couvre au total. Il est prévu, dans le cadre de ce projet, la construction d'un bloc d'énergie ; d'un local de groupe secours et d'un système de refroidissement étant donné que le Niger fait partie des pays les plus chauds ; d'un bloc d'incendie ; d'un bloc d'incinération ; d'une unité de traitement d'eau potable ; d'un bassin pour tenir compte des contraintes environnementales ; d'un bloc récréatif et d'un bloc administratif, etc. Tout en respectant les normes environnementales et sociales, les travaux de construction de cette centrale thermique seront exécutés en principe dans un délai de 20 mois.

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