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Niger: fin de la grève à l’université de Niamey
Publié le lundi 19 mars 2018   |  AFP


L`université
© Autre presse par DR
L`université Abdou Moumouni


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Le syndicat des enseignants de l'université de Niamey a annoncé qu'il avait décidé samedi de cesser la grève qui paralysait depuis un mois cet établissement qui compte 23.000 étudiants, après un accord avec le gouvernement, a annoncé le syndicat.

La section de Niamey du Syndicat national des enseignants-chercheurs du supérieur (Snecs) a décidé de "lever le mot d'ordre de grève à compter de ce samedi 17 mars", a annoncé son secrétaire général, Mahaman Kabir Mahaman, faisant état d'un "accord" avec le "gouvernement et le recteur".

Les enseignants étaient en grève depuis le 20 février pour protester contre "l'agression" d'un enseignant par des membres d'une organisation estudiantine, la Commission des affaires sociales et de l'ordre (Caso), organe qui fait office de police sur le campus universitaire.

Samedi matin, on avait appris que le conseil de l'université de Niamey avait exclu mercredi cinq dirigeants des étudiants après cette agression.

Parmi les étudiants exclus figure Sita Diabiri, secrétaire général de l'Union des étudiants nigériens à l'université de Niamey (Uenun).

Le Snecs exigeait l'exclusion des étudiants agresseurs et la "dissolution" de la Caso, qui, elle, évoquait une "altercation mineure" et non une agression, survenue le 7 février.

L'accord stipule notamment qu'en lieu et place de "la dissolution de la Caso", il s'agira "plutôt d'interdire toute forme de violence exercée par toute structure ou organisation sur le domaine universitaire", a expliqué M. Kabir Mahaman qui a lu le texte devant des journalistes.

Par conséquent, le Snecs "invite tous ses militants" à organiser des cours en vue de "rattraper le retard académique consécutif à la grève".

"Nous allons veiller à ce que la sécurité soit garantie sur l'ensemble du territoire universitaire", a de son côté assuré Yahouza Salissou, ministre nigérien de l'Enseignement supérieur, après la signature de l'accord.

L'Union des scolaires nigériens (USN, un syndicat auquel est affiliée l'Uenun) a qualifié cet accord de "non-événement", car il "ne prend pas en compte les revendications de l'USN", selon Idder Algabid, son secrétaire général.

Samedi matin, L'USN avait dénoncé les exclusions des étudiants, les jugeant "injustes, disproportionnées, illégales et arbitraires" et demandant la "réhabilitation immédiate et sans condition" des étudiants concernés.

Depuis près d'un an, les étudiants réclament par ailleurs "des sanctions judiciaires" après la mort le 10 avril 2017 d'un étudiant tué lors d'une manifestation violemment réprimée par les forces de l'ordre sur le campus.

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