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Le MPN persiste et signe : « Le nouveau code électoral n’est pas de nature à garantir des élections équitables, libres et transparentes »
Publié le jeudi 5 avril 2018   |  Actu Niger


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© Autre presse par DR
Après le PUND SALAMA, le RSV NIIMA rejoint le MPN KISHIN KASSA


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Le MPN Kishin Kassa est enfin sorti de son mutisme et a visiblement décidé de prendre son courage à deux mains pour reconnaitre et confirmé les griefs dont on l’accuse depuis un certain temps de porter à l’égard du nouveau code électoral et du processus en cours. Dans un point de presse qu’il a tenu à son siège national dans la soirée de ce mardi 3 Avril, le parti d’Ibrahim Yacouba a clairement affiché sa position, que la formation souligne d’ailleurs partager avec plusieurs autres partis de la majorité MRN. Selon le MPN, cela fait presque un an qu’il se bat pour la prise en compte de « ses préoccupations » et à ce titre, le parti a saisi à plusieurs reprises le président du CNDP qui n’est d’autre que le premier ministre.

Dans son point de presse, le MPN a rappelé que dans sa dernière saisine du président du CNDP en date du 6 mars et en prélude à la dernière réunion du CNDP, il a conjointement avec le RSD Gaskiya, réitérer « leurs préoccupations » et fait part de « leurs inquiétudes nées de la mise en œuvre de la loi organique n°2017-64 du 14 aout 2017 portant Code électoral du Niger ». Pour le MPN Kishin Kassa, « les réformes ne sont utiles que lorsqu’elles permettent de renforcer la confiance des acteurs, la fiabilité et la sincérité du processus, l’équité, la transparence et l’honnêteté des scrutins à venir ». Estimant que « de toute évidence, les modifications introduites dans le Code électoral ne visent pas ces objectifs, mais bien au contraire », le parti d’Ibrahim Yacouba a de nouveau demandé au président du CNDP de « considérer cette question comme étant du plus grand intérêt pour la stabilité et la consolidation des institutions démocratiques fortes, tant prônées par le président de la République ».

Les griefs du MPN Kishin Kassa

Dans la liste des griefs du parti rouge et jaune, le MPN s’attaque à la composition de la CENI au sein de laquelle « tous les acteurs ne sont pas représentés » en plus du fait que les partis politiques sensés représentés les blocs Opposition/Majorité, « ne représentent qu’eux-mêmes et leurs intérêts ». Kishin Kassa rejette également le droit de vote conféré aux représentants de l’administration en dépit de l’obligation de réserve qui leur incombent et qui fait d’eux des acteurs non politiques. Par ailleurs, le parti d’Ibrahim Yacouba estime que les modalités de recrutement de la Direction de l’informatique et du fichier électoral biométrique (DIFEB), « ont été influencées par des considérations partisanes ».

« C’est fort de ces observations et notre conviction que seul un processus électoral consensuel peut produire une alternance démocratique, apaisée et vertueuse que, le MPN estime que le nouveau code électoral n’est pas de nature à garantir des élections équitables, libres et transparentes » ont poursuivit les adeptes de la « Yacoubia » dans leur point de presse. En tout état de cause, a souligné enfin le parti du chef de la diplomatie nigérienne, « le MPN Kishin Kassa entend continuer à se mobiliser avec toutes les forces politiques et les acteurs intéressés, en vue de garantir dans notre pays, un processus électoral, équitable et consensuel ».

Et maintenant ?

A travers cette sortie médiatique, le MPN Kishin Kassa, membre de la majorité au pouvoir, a clarifié sa position. Il reste à attendre les conséquences que cela va engendrer au sein de la majorité et surtout la réaction du PNDS Tarrayya, « la locomotive de la majorité MRN ». Bien que le parti d’Ibrahim Yacouba confirme qu’il n’est pas la seule formation politique de la mouvance à partager ces inquiétudes, cette déclaration de presse sonne comme une sorte d’avertissement d’autant que selon des sources internes au parti, le MPN a aussi d’autres griefs à l’encontre de la loi des finances 2018. Des positions qui constituent un vrai pavé dans la marre du PNDS mais aussi et surtout du président de la République. Les réformes introduites dans le nouveau code électoral ont en effet été initiées par le chef de l’Etat qui depuis, ne cesse de ressasser qu’il s’engage à garantir toutes les conditions pour un scrutin libre et transparent ainsi qu’une alternance démocratique apaisée et sincère. Il y a quelques jours, à l’occasion du bilan des deux ans de son second mandat, Issoufou Mahamadou a rappelé les mêmes engagements et a même souligné que « les rumeurs des dissensions au sein de la majorité sont infondées». Avec cette sortie médiatique et les griefs qu’il relève, le moins que l’on puisse dire c’est que le MPN Kishin Kassa prend le contre-pied de la majorité et du gouvernement. A tous les points de vue, la position du MPN rejoint celle de l’opposition politique qui boycotte depuis quelques mois le processus.

Ce n’est certes point le divorce entre le MPN et la MRN mais en politique il y a des signes qui ne trompent pas. Les prochains jours nous édifieront davantage mais déjà, de fins observateurs de la scène politique pronostiquent que le prochain remaniement annoncé depuis des mois, pourrait être précipité avec cette nouvelle donne. Le PNDS Tarrayya n’a pas l’habitude de faire dans la dentelle et en affichant publiquement ses positions, le MPN semble avoir déjà préparé tous les scénarii.

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EN INTEGRALITE, LA TENEUR DU POINT DE PRESSE DU MPN KIISHIN KASSA SUR LE NOUVEAU CODE ELECTORAL

Niamey, le 3 avril 2018

L’objet de ce point de presse est de rendre publique la position tant commentée du MPN Kiishin Kassa, relativement à la nouvelle loi électorale.
Le rappel, en début du mois de mars 2018, de cette position que nous défendons ardemment, depuis un (1) an, a suscité beaucoup de réactions dans tous les milieux, chacun allant dans le sens qui l’intéresse.
Cela démontre que la question électorale est une question centrale, voire la question cruciale dans la consolidation de tout système démocratique.
De quoi s’agit-il précisément ?
Mesdames, Messieurs.
Il vous souviendra que, déjà au stade d’avant-projet de loi portant code électoral, il y a donc de cela exactement un an, le MPN Kiishin-Kassa a notifié au Premier Ministre, Président du CNDP, avec ampliation à tous les acteurs politiques concernés, par lettre N°005/MPN/KK en date du 21 avril 2017, ses observations essentielles par rapport à cet avant-projet. Cette lettre n’a jamais eu de suite.
Le 7 juin 2017, lors de l’examen du projet de loi à l’Assemblée Nationale, l’ensemble des députés composant le groupe LES PATRIOTES (ANDP, RSD, MPN), ont signé et déposé une pétition dans laquelle ils ont réitéré, avec force, les mêmes observations et attiré l’attention quant au risque pour notre pays de rompre brutalement la tradition des codes électoraux consensuels et inclusifs. Ces observations n’ont jamais été prises en compte malgré l’action de nos députés et la pertinence des arguments développés.
Profitant de l’opportunité de la réunion du CNDP convoquée pour le 7 mars 2018 et dont l’ordre du jour portait sur le processus électoral, le MPN et le RSD ont, à nouveau, saisi le Président du CNDP par lettre conjointe en date du 6 mars 2018, en vue de renouveler leurs préoccupations et de faire part des inquiétudes nées de la mise en œuvre de la loi organique N°2017-64 du 14 août 2017, portant Code électoral au Niger. Cette lettre aussi n’a eu aucune suite et cela malgré la promesse de mettre en place un comité à cet effet. Un mois après, nous attendons toujours la mise en place de ce comité.
La mise en œuvre de la loi organique N°2017-64 du 14 août 2017, a confirmé toutes nos préoccupations et révélé au grand jour la justesse des observations que nous formulions de manière constante depuis un an.
Mesdames, Messieurs,
Comme nous l’avions écrit au Président du CNDP, les reformes ne sont utiles que lorsqu’elles permettent de renforcer la confiance des acteurs, la fiabilité et la sincérité du processus, l’équité, la transparence et l’honnêteté des scrutins à venir.
De toute évidence, les modifications introduites dans le code électoral ne visent pas ces objectifs, bien au contraire. En effet, pour la première fois depuis la Conférence Nationale Souveraine, nous avons une CENI dont l’orientation, la composition et la prééminence des représentants de l’administration constituent des hypothèques à la sincérité et à l’équité du processus électoral dans notre pays.
Pour notre parti, le seul et véritable enjeu reste, non pas la victoire du MPN ou d’un autre parti, mais la stabilité de notre pays. Ce que n’augure point le code électoral actuel.
Mesdames, Messieurs,
Au Niger, toutes les fois que les résultats des élections ont été reconnus et acceptés, c’est seulement lorsque ces élections ont été organisées et conduites dans le cadre des codes électoraux consensuels et des CENI au sein desquelles siégeaient tous les acteurs en compétition. C’est cela que nous recherchons dans la lutte que nous menons pour la révision de ce code.
Mesdames, Messieurs
Nous voudrions, ici, rappeler succinctement quelques unes de nos principales préoccupations:
1) De la composition de la CENI : Nous estimons que tous les acteurs en compétition doivent y être représentés ;


2) De la notion Majorité/Opposition : au regard de l’histoire électorale de notre pays, la représentation par groupe n’a absolument aucune pertinence. En réalité, les partis sensés représenter les blocs Opposition/Majorité, ne représenteront qu’eux-mêmes et leurs seuls intérêts.

3) Du droit de vote conféré aux représentants de l’administration : en vertu de l’obligation de réserve et du fait qu’ils ne sont pas des acteurs politiques, les représentants de l’administration ne peuvent avoir le droit de vote ;

4) De la DIFEB : Il en ressort que les modalités de recrutement des membres ont été influencées par des considérations partisanes;

5) De la composition du Bureau de vote : c’est le niveau essentiel de la sincérité du scrutin et c’est pour cela que cette composition, comme par le passé, doit refléter la représentation des acteurs politiques en compétition dans la circonscription.

C’est fort de ces observations et de notre conviction que seul un processus électoral consensuel peut produire une alternance démocratique apaisée et vertueuse que, le MPN estime que le nouveau code électoral n’est pas de nature à garantir des élections EQUITABLES, LIBRES ET TRANSPARENTES.
C’est pour cela que nous appelons, encore pour la quatrième (4e) fois, le Président du CNDP à considérer cette question comme étant du plus grand intérêt pour la stabilité et la consolidation des institutions démocratiques fortes, tant prônées par le Président de la République.
En tout état de cause, le MPN Kiishin Kassa entend continuer à se mobiliser avec toutes les forces politiques et les acteurs intéressés, en vue de garantir dans notre pays un processus électoral équitable et consensuel.
Je vous remercie
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