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ANDP ZAMAN LAHIYA : A l’approche du Congrès, la crise s’amplifie et vire au pugilat !
Publié le vendredi 6 avril 2018   |  Actu Niger




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L’Alliance nigérienne pour la démocratie et le progrès (ANDP Zaman Lahiya) est-elle en train de perdre son âme ? C’est l’occasion de se le demander à l’allure où vont les choses au sein du « parti du consensus », une marque que lui a imprimée son président-fondateur, feu Moumouni Adamou Djermakoye, et qui a été tant bien que mal entretenue par son successeur, le défunt Moussa Moumouni Djermakoye. Depuis la disparition de ce dernier en novembre dernier, les dissensions au sein du parti n’ont cessé de s’amplifier au fur et à mesure que s’approche le Congrès extraordinaire destiné à élire ou à désigner son successeur.

Le paroxysme de cette crise a été atteint mercredi dernier lors de la réunion du bureau politique national (BPN) dont l’objet principal était justement la préparation du congrès. La réunion qui a été très tendue a finalement tourné en un pugilat en bonne et due forme avec une bagarre presque généralisée au cours de laquelle des coups ont été portés à des membres du BPN et des députés du parti au point où il a fallut l’intervention de la police et l’évacuation de certains blessés aux urgences.

Selon nos sources, la bagarre a opposé des partisans des deux ailes qui se disputent désormais le leadership du parti, chacune avec ses ambitions et son candidat. Il s’agit de l’aile du député Sani Ousmane Dan Digé et celle conduite par l’autre député du parti, Salifou Mayaki. Cette dernière fait office, dans cette crise que traverse de parti, du clan des « réformateurs » ou « rénovateurs » puisque constituée de militants plutôt proche de l’ancien général de gendarmerie Mounkaila Issa, dont les prétentions pour ravir la direction de l’ANDP Zaman Lahiya ne sont désormais plus un mystère.

L’affaire étant actuellement aux mains de la justice, il est inutile ici de revenir sur qui a raison et qui a tort mais avec ce qui s’est passé mercredi soir au siège national, le parti de la paix est désormais entré de pleins pieds dans une crise interne dont les conséquences restent encore imprévisibles tant les scénarii de sortie sont légion.

Risques de fissure

L’une des preuves qu’un nouveau round sera désormais inauguré dans cette crise jusque-là relativement maitrisée, c’est la décision prise par les différents présidents des sections régionales du parti, ce jeudi au lendemain du clash, des mesures disciplinaires à l’endroit de certains membres du BPN notamment le député Salifou Mayaki qui a lui aussi saisi la justice. Selon une source interne, le promoteur de l’agence Régie Pub risque une mesure de suspension qui sera entérinée par le BPN dès sa prochaine réunion prévue ce weekend. Il lui est reproché, entre autres, de nuire à l’image du parti ainsi que des manquements aux valeurs et principes de l’ANDP Zaman Lafiya à travers des actes non conformes aux statuts et règlement intérieur. Des pratiques préjudiciables à la notoriété du parti et qui selon notre source ne visent qu’à imposer l’ancien haut commandant de la gendarmerie à la tête de la formation. Selon les textes, le général Mounkaila Issa ne peut briguer la présidence de l’ANDP en raison de sa récente adhésion au sein de la formation alors que les textes exigent au moins plusieurs années de militantisme pour prétendre à un tel poste.

Il convient de rappeler d’ailleurs que ce n’est pas la première crise qui éclate en cours de route pour le très attendu et décisif congrès extraordinaire. Une précédente réunion avait en effet convoqué un congrès extraordinaire pour le 13 avril et les candidatures pour l’élection d’un nouveau président ouvertes avant que le juge des référés déclare ces décisions « illégales» par ordonnance du Tribunal de Grande Instance de Niamey datée du 16 mars et sur requête de Amadou Seyni, membre du BPN.

La messe est donc loin d’être dite d’autant que certains au sein du parti accusent ouvertement Mounkaila Issa d’être en « mission commandée » pour le régime. Le Congrès extraordinaire devrait se tenir d’ici la fin du mois afin que le parti puisse fermer cette parenthèse. Cependant à défaut de figure tutélaire qui fera « consensus », et malgré l’annonce d’autres candidatures, l’ANDP Zaman Lahiya risque de perdre des ailes au sortir de cette énième crise interne qui la secoue depuis sa création.

A.Y.B

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