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Au Niger se croisent les intérêts européens et les violations des droits humains
Publié le vendredi 6 avril 2018   |  blogs.mediapart.fr




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Le Niger est devenu une plaque tournante des politiques européennes d'externalisation du contrôle des migrations. Des checkspoints coupent les principales routes, obligeant les exilé-e-s à prendre par le désert et à éviter les principaux points d'eau pour se rendre dans les pays riverains de la Méditerranée, empruntant des parcours plus coûteux et dangereux. Des exilé-e-s sont renvoyé-e-s des pays plus au nord, Libye et Algérie, les États européens font le tri au Niger. Les agences comme l'OFPRA choisissent quelques centaines de personnes considérées comme des réfugié-e-s, qui sont acheminées vers l'Europe, présentant le visage humanitaire de l'opération. Les autres sont réacheminées vers leur pays d'origine par l'Organisation Internationale des Migrations, ou disparaissent dans la nature, restant bloquées au Niger ou reprenant leur route vers l'Afrique du Nord et parfois l'Europe.

Le Niger est un des pays les plus pauvres de la planète, qui a accepté de jouer ce rôle pour l'Union européenne ainsi que les contreparties financières.

C'est aussi un pays dans lequel est exploité de l'uranium qui nourrit notamment les centrales nucléaires françaises. Cette exploitation se fait dans des conditions désastreuses pour la santé des populations, pour l'environnement, et pour les droits humains (voir ici, ici et là). D'autres multinationales s'accaparent les quelques ressources du pays (voir ici l'exemple de Bolloré). L'état d'urgence proclamé face à l'instabilité qui règne dans l'ensemble du Sahel sert à réprimer les oppositions (voir ici et là).

Une nouvelles législation fiscale a été adoptée par le pays, qui favorise les multinationales et reporte la pression fiscale sur la population. Des manifestations de protestation ont été organisées. Les organisateurs ont été emprisonnés.

http://frantzfanonfoundation-fondationfrantzfanon.com/article2418.html



Deux pétitions de soutien circulent, l'une du Forum Social Sénégalais :

https://www.unepetition.fr/liberationimmediatedefenseursdroitshumainsauniger

L'autre de la Fondation Franz Fanon :

https://www.change.org/p/brigi-rafini-premier-ministre-du-niger-libert%C3%A9-pour-moussa-tchangari-ali-idrissa-nouhou-arzika-et-lirwana-abdourhamane

Vous pouvez signer les deux.

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Philippe Wannesson

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