Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

Enseignement supérieur : L’UENUN sollicite l’intervention du président Issoufou, «le camarade et ancien cadre de l’USN »
Publié le mardi 10 avril 2018   |  Actu Niger


Déclaration
© Autre presse par DR
Déclaration de presse de l’union des étudiants nigériens a université de Niamey (UENUN)


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

POINT DE PRESSE DU COMITE EXECUTIF DE L’UNION DES ETUDIANTS NIGERIENS A L’UNIVERSITE DE NIAMEY (CE/UENUN)

Niamey, le 08 avril 2018

Ce jour 08 mars 2018, le Comité Exécutif de l’UENUN décide d’animer un point de presse relativement à la situation nationale et en notre sein.
Au plan national :

Les convulsions politiques, les précarités économiques et les remous sociaux auxquels on assiste aujourd’hui, ne sont que la conséquence d’une mal gouvernance poignardée par la corruption, l’arbitraire et l’autoritarisme. Sinon comment comprendre que toutes les voies discordantes, qu’elles soient celles des journalistes ou celles des acteurs de la société Civile sont majestueusement copiées par le régime en place à travers des arrestations et l’embastillement arbitraires de ces derniers. Les tenants du pouvoir doivent donc comprendre qu’en faisant de l’interdiction des manifestations citoyennes le principe et l’autorisation, l’exception, ils vont envenimer davantage le climat social déjà délétère car les libertés constitutionnelles ne se négocient pas.
Si un temps soit peu la machine de l’État peut se retourner contre les corrompus de haut niveau, les auteurs des détournements des deniers publics pour mettre le peuple Nigérien dans ses droits légitimes, les manifestations n’auront aucun fondement politique parce-que cet argent va servir à garantir aux citoyens, des conditions optimales de vie. C’est pourquoi, nous exigeons la libération sans condition des acteurs de la société civile injustement et arbitrairement arrêtés et écroués dans les prisons destinés normalement aux fauteurs tapis dans l’ombre de la république.

A l’interne :
"Le problème de l’Université est un problème d’autorité" a dit le Président de la République.
En effet, en parlant de la restauration de l’autorité à l’UAM, nous avions tout bonnement pensé que cette autorité concernera toutes les composantes de l’UAM notamment les enseignants qui semblent être intouchables.
Mais hélas notre déception a été tout simplement rocambolesque quant au lendemain du discours du Président de la République, la cité a été militarisée dont les étudiants en ont déjà payé les frais quand le mercredi passé, nous nous sommes vus gazéifier et matraquer par les gendarmes armés jusqu’à la cheville. Excellence Mr le Président de la République, camarade ancien cadre de l’USN, nous avons l’impression que les caudataires et laudateurs qui vous entourent vous renseignent mal sur les étudiants eux-mêmes et sur leurs conditions de vie et d’études. C’est pourquoi, nous sollicitons poliment de vous, une rencontre d’échanges directs avec les étudiants à l’UAM pour comprendre et prendre les mesures qui s’imposent en vue de redorer l’enseignement supérieur.

De l’interpellation du ministre des enseignements supérieurs et de l’innovation par l’Assemblée nationale:
Nous encourageons vivement la représentation nationale et particulièrement l’honorable député Lamido Moumouni Harouna de l’interpellation de s’autosaisir par rapport à la crise qui secoue l’UAM avec pour corolaire la destruction de l’avenir des étudiants. En effet, cette interpellation a eu un double intérêt : celui de révéler à l’opinion les véritables problèmes que vivent l’enseignement supérieur d’une part, et de l’autre, la position de l’Assemblée nationale exprimée avec courage et objectivité par l’honorable Lamido Moumouni Harouna,étant le seul à avoir parcouru le rapport de la commission des Affaires Sociales de l’Assemblée Nationale qui dit et je cite "le dossier d’incrimination qui fait cas d’une agression verbale d’un enseignant est très léger pour légitimer une grève illimitée et une exclusion de 5 étudiants"

Nous encourageons aussi l’attitude du Ministre des renseignements supérieur, qui, au cours de cette interpellation au su être le plus objectif possible. Mais, le Ministre a manqué une seule qualité : le courage politique. Car s’il l’incarne, il allait prendre la décision courageuse et historique d’annuler la décision d’exclusion conformément à ses prérogatives.
Où est-ce que dans le monde on sanctionne un responsable syndical pour des actes des militants dont la nature punissable est discutable et surtout des actes posés sans qu’un mot d’ordre soit donné par la structure ?

Où est-ce dans le monde on sanctionne quelqu’un sans que les garanties de sa défense lui soit assurées: du témoin on passe à l’accusé, de l’accusé on passe à la pénalisation?

De la suspension du mot d’ordre de l’USN :
Prouvant sa bonne foi qui anime les scolaires nigériens et en réponse à toutes les différentes sollicitations y compris celles émanant des différents organes de médiations volontaristes, mais aussi en perspective de la commémoration des évènements du 10 avril et des actions, l’USN décide d’accorder le bénéfice du doute au gouvernement en suspendant provisoirement le mot d’ordre. Le CE/UENUN décide de ne pas se soustraire pour l’instant de cette démarche en demandant à l’ensemble de ses militantes et militants de regagner le chemin de la FAC.
Cependant, reprendre ne veut pas dire que nous acceptions de cohabiter avec les éléments des FDS gangsteriques et outrageusement violents dans nos FAC. C’est pourquoi, nous refusons toute cohabitation indésirable avec eux.
Nous savons aujourd’hui que le dernier retranchement du recteur accompagné par le gouvernement à travers le ministre de l’intérieur est la fermeture du campus ainsi que le déguerpissement des étudiants. En un an donc, le régime de la 7eme république, qui a déjà battu le record des assassinats des scolaires, aura battu le record de la répression des étudiants, la chasse aux sorcières des leaders syndicaux au lieu de donner une réponse favorable à nos revendications légitimes.

Du décès de notre camarade Daoui Chaibou sahabi, étudiant en L3 BIFO à la FAST/UAM. Le Samedi matin très tôt notre regretté camarade a fait une chute du toit du bâtiment suite à quoi il a rendu l’âme. Si on sait que ce camarade est malade on ne peut pas dire que la situation de crise ait manqué d’aiguiser la maladie sans polémiquer sur ce drame. Car des frustrations accumulées et mal digérées ne peuvent qu’aboutir à des situations similaires. Par ailleurs, nous profitons pour présenter nos condoléances les plus attristées à la famille éplorée, aux militants de l’UENUN et à tout le peuple Nigérien. Aussi, Une journée de deuil sera observée par l’UENUN pour honorer sa mémoire.

Pour le CE/UENUN
Le camarade SG
Sita Hamidou DIABIRI

 Commentaires