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Classement mondial de l’IDH Des défis à relever
Publié le vendredi 5 avril 2013   |  Le courrier


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© Autre presse
Le Président de l’Assemblée nationale, SEM. Hama Amadou


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La rentrée parlementaire et la quiétude observée au cours des travaux viennent de démentir toutes les rumeurs de décomposition et de recomposition de la classe politique, des rumeurs disséminées ici et là avant la première session ordinaire de l’Assemblée nationale.

Il reste à la majorité au pouvoir de consolider cette cohésion pour une meilleure prise en charge des problèmes multiples auxquels sont confrontées les populations nigériennes qui sont fatiguées du jeu politique stérile fait de ping-pong et de rebondissements. Comme si on pouvait indéfiniment et impunément faire du peuple ce qu’on veut. Mettre fin à l’instabilité politique reste de mise, car elle ne crée pas les conditions d’un travail productif, pourtant plus qu’indispensable aujourd’hui. C’est du reste cette instabilité qui a conduit notre pays à la situation peu enviable où il se trouve actuellement.

Après les trois interruptions brutales de 1996, 1999 et de 2009(période du tazartché) et 2010, il est impérieux que nous prenions une pause salvatrice pour goûter aux plaisirs de la paix et de la quiétude sociale pour que les nigériens, toutes catégories socioprofessionnelles confondues, se remettent au travail, chacun dans le domaine qui est le sien, pour la construction de l’édifice social si malmené par ces instabilités si préjudiciables à la reconstruction de l’économie nationale. Tout nous interpelle, et chaque nigérien est comptable de l’indicible déshonneur qui nous accable.

En premier chef les partis politiques qui oeuvrent aux côtés du Président de la République et qui, forts d’une solide légitimité populaire, ont pris l’engagement devant toute la nation et la communauté internationale de travailler au bonheur du peuple qui les a portés au pouvoir. Si les animateurs de ces formations politiques regroupées au sein de la MRN, grâce à leur cohésion et les luttes collectives menées ensemble dans les moments difficiles du déni de la démocratie et de démolition pièce par pièce des institutions républicaines, ont pu vaincre cette adversité, ils doivent être aussi capables de taire leurs démons intérieurs, réels ou imaginaires. C’est à ce prix qu’ils peuvent assurer leur survie politique, individuelle et collective.

Et mériter ainsi la confiance que le peuple nigérien a bien voulu placer en eux au cours des élections générales de 2011. Un peuple qui est en droit d’attendre d’eux de réaliser le bonheur national brut à travers la vision qu’ils ont pour le pays, les intentions et les objectifs déclinés. Les défis (en éducation, santé, sécurité militaire et alimentaire, eau potable) sont immenses et tout est prioritaire dans un pays au tissu économique délabré par les différentes mésaventures politiques et la mauvaise gestion des ressources nationales, et où la démocratie elle-même, mal comprise, est confondue à l’anarchie qui permet de tout dire, pire de tout faire. L’indiscipline, le non-respect du bien public et bien d’autres actes antirépublicains caractérisent la plupart de nos comportements quotidiens.

La majorité n’a donc pas le temps de disperser ses énergies qui doivent toutes tendre à la création des conditions pour que chaque nigérien retrouve sa dignité et sa fierté d’appartenir à un Etat qui se soucie d’eux, d’être dirigés par des gouvernants qui mettent entre parenthèses leurs propres préoccupations pour s’occuper en priorité de celles des populations au nom desquelles ils exercent le pouvoir d’Etat. Au-delà de la majorité présidentielle qui est actuellement aux commandes de l’Etat, c’est la classe politique et l’ensemble des nigériens qui sont interpelés et appelés à se ressaisir. Le rapport 2013 du PNUD, publié tout dernièrement, ne nous donne d’autre choix que d’oeuvrer de manière responsable pour plus d’unité, de sacrifice et de patriotisme.

De taire nos revendications égoïstes, de corporations et de partis pour nous remettre résolument au travail. Ce rapport, au-delà des critiques qu’on peut être fondé à lui faire, ne nous fait pas honneur. Nul ne doit s’en satisfaire pour des raisons politiques ou autres. Nous en sommes tous indexés, il nous condamne donc tous à l’effort puisque nous avons une même communauté de destin. Chacun de nous a une part de responsabilité dans ce rang avilissant de notre pays dans le classement des nations et des peuples.Cette incapacité à nous prendre en charge, cette dépendance intolérable vis-à-vis de l’extérieur, cet incivisme mortel qui transparaissent dans nos attitudes doivent nous conduire à la révolte, une révolte contre nous-mêmes, contre nos mauvaises pratiques, contre notre mentalité d’assistés et de recherche du gain facile.

Les deux questions que chacun doit se poser, gouvernant comme citoyen simple, sont les suivantes : quelle est ma part de responsabilité dans la situation de mon pays ? Que dois-je faire à mon niveau pour que la situation s’améliore ? Ce sont, à notre avis, les questions qui doivent nous préoccuper et guider toutes nos actions pour que nous retrouvions notre fierté d’antan, fierté de peuple souverain capable de se nourrir et se protéger, fierté de ne plus être à la queue du peloton du classement mondial. La responsabilité des gouvernants est cruciale, mais ne l’est pas moins celle de tous les autres acteurs.

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