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Le Sahel N° du 10/4/2018

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Conférence de presse du ministre des Finances et du Chef de mission FMI : La mission du FMI salue les réformes engagées dans la gestion des finances publiques
Publié le mercredi 11 avril 2018   |  Le Sahel


Hassoumi
© Autre presse par DR
Hassoumi Massaoudou, Ministre des finances


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Une équipe du Fonds Monétaire International vient de boucler une mission de deux semaines au Niger. Cette mission dépêchée par le siège avait pour tâche principale de mener des discussions avec les autorités nigériennes sur la deuxième revue du programme appuyé par la Facilité Elargie de Crédit (FEC). A l’issue de son séjour, l’équipe du Fonds Monétaire International a rendu publique un communiqué de presse, suivi d’une conférence de presse qui a été co-animée par le ministre des Finances, M. Massoudou Hassoumi et le Chef de mission du FMI M. Christoph Klingen. Cette conférence de presse s’est déroulée hier matin, dans la salle de réunion du ministère des finances.

En acceptant de se soumettre à cet exercice qui s’inscrit dans le cadre de la deuxième revue du programme triennal du FMI, le Niger s’engage dans la
trajectoire d’une gestion saine des
finances publiques, ce qui permet de créer les conditions d’une croissance économique soutenue. A l’entame de cette conférence de presse, le ministre des Finances a salué la qualité de la relation entre le Niger et le Fonds Monétaire International, caractérisée par la franchise dans les discussions ; la volonté commune d’aboutir à un travail de qualité. L’objectif de cet exercice, a dit M. Massoudou Hassoumi est de faire en sorte que le Niger puisse respecter ses engagements, son avancée vers le progrès, l’assainissement de ses finances publiques, la consolidation de son cadre budgétaire et la création des conditions pour un espace budgétaire permettant d’investir. « Le gouvernement du Niger reste engagé pour que tous les critères soient respectés afin que toutes les revues soient concluantes », a assuré le ministre.
Réagissant aux questions posées sur la situation financière du pays, le ministre des Finances a précisé que le Niger essaie de s’en sortir dans un environnement difficile, marqué par des défis sécuritaires sans précédent ; un environnement climatique rude et un espace économique morose lié à la chute des principales matières du Niger notamment l’uranium et le pétrole. C’est dans cette multitude de défis que le Niger a réalisé sur sept (7) ans, une croissance de 6% en moyenne. Ces dernières années, l’espérance de vie au Niger est passée de 49 à 62 ans. Cet indicateur est pertinent à plus d’un titre parce qu’il exprime clairement que quelque chose de bien se fait ; notamment une qualité de vie qui permet de vivre plus longtemps. « Avec une espérance de vie de 62 ans, nous sommes après le Sénégal, le pays qui a la plus grande espérance de vie au sein de la CEDEAO. C’est dire que des progrès importants ont été faits du point de vue de l’évolution de la qualité de vie. Quant à la pauvreté, elle a été réduite de 64% à 44% », a relevé le ministre Hassoumi avant d’ajouter que « toute notre lutte est de faire en sorte que la pauvreté recule dans notre pays. C’est la raison principale pour laquelle nous avons conclu ces programmes avec le FMI. Il s’agit pour nous de créer les conditions d’une meilleure gestion des finances publiques à travers une maitrise de la dépense et un accroissement des recettes».
Le ministre des Finances de préciser qu’il faut une combinaison de la maitrise des dépenses et un
accroissement des recettes pour réaliser le progrès et le développement du Niger. Cette combinaison permet d’avoir un espace budgétaire permettant d’investir dans les infrastructures, dans le social notamment les ressources humaines (l’éducation, la santé). Bref, il faut
investir pour que l’Etat soit présent partout. C’est ce qui garantit la solidité de l’Etat. « Nous devons créer les conditions pour que le privé puisse intervenir. C’est dans cette logique que le gouvernement a fait beaucoup sur le plan des reformes juridiques pour pouvoir accroitre et améliorer le climat des affaires. Les résultats des différents classements du Niger par rapport au Doing business sont là pour démontrer les performances de notre pays», a indiqué le ministre. Par rapport à la gestion de la dette, M. Massoudou Hassoumi a relevé que la qualité de la dette s’est nettement améliorée en passant de moyenne à faible. « Les autorités nigériennes continuent d’être prudentes dans la gestion de cette dette », a-t-il assuré.
Pour sa part, le chef de mission du FMI, M. Christoph Klingen s’est réjoui des efforts inlassables fournis par le gouvernement du Niger. Ces efforts sont le résultat de la mise en œuvre des reformes opérées par les autorités nigériennes. « Nous allons dès notre retour à Washington, formuler des recommandations pour que la deuxième revue soit mise en œuvre. Avec la convergence des trois facteurs positifs à savoir un secteur privé robuste ; des finances publiques solides et la maitrise de la croissance démographique, on peut dire que le Niger est dans une bonne posture de développement », a fait remarquer le chef de mission du FMI. Toutefois, M. Christoph Klingen précise que la situation économique du Niger est relativement faible par rapport à d’autres pays. La priorité c’est comment faire pour améliorer cette situation. Rien que l’année passée, le Niger a enregistré un taux de croissance qui frôle les 5% et cela en dépit des conditions extrêmement difficiles.
«Si la convergence des trois facteurs précédemment cités est au rendez-vous, nous pensons que le Niger a un potentiel notable d’amélioration», a estimé le chef de la mission du FMI. En ce qui concerne la gestion de la dette, Christoph
Klingen a souligné qu’une bonne gestion de la dette est extrêmement importante dans toutes les reformes liées aux finances publiques. « Le gouvernement du Niger doit continuer les efforts en faisant en sorte que les finances publiques respectent les critères de convergence de l’UEMAO afin de créer un espace budgétaire pour l’investissement et les dépenses sociales. Cet espace budgétaire s’obtient à travers
l’accroissement des recettes publiques», a conclu le chef de mission du FMI.
Hassane Daouda (onep)

Communiqué de presse FMI à l’issue des discussions sur la deuxième revue du programme appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC).
Les communiqués de presse de fin de mission contiennent des déclarations des équipes des services du FMI qui rendent compte de leurs conclusions préliminaires. Les avis exprimés dans la présente déclaration sont ceux des services du FMI et ne correspondent pas nécessairement à ceux du Conseil d’administration du FMI. À partir des conclusions préliminaires de cette mission, les services du FMI prépareront un rapport qui, sous réserve de l’approbation de la Direction, sera présenté au Conseil d’administration pour examen et décision.
• Un accord a été convenu avec les autorités, au niveau des services du FMI, sur des
politiques économiques et financières susceptibles d’appuyer la conclusion de la
deuxième revue du programme.
• L’activité économique a progressé de 4,9% en 2017, avec une croissance de 5,2%
attendue pour 2018.
• La mise en œuvre du programme du gouvernement soutenu par le FMI au titre de la
facilité élargie de crédit (FEC) reste satisfaisante.
Une mission des services du Fonds monétaire international (FMI) conduite par M. Christoph A. Klingen a séjourné à Niamey du 28 mars au 10 avril 2018 afin de mener des discussions sur la deuxième revue du programme appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC).1 Le programme du Niger a été approuvé par le conseil d’administration du FMI le 23 janvier 2017 (voir communiqué de presse n° 17/18).
À l’issue de la visite, M. Klingen a publié la déclaration ci-après :
« Les autorités nigériennes et l’équipe du FMI ont convenu, au niveau des services du FMI, d’un accord en vue de la conclusion de la deuxième revue du programme appuyé par la FEC. L’examen du dossier par le Conseil d’administration est prévu en juin 2018.
« La performance macroéconomique globale du Niger reste forte et les réformes, ainsi que le soutien des partenaires techniques et financiers, ouvrent une fenêtre d’opportunité pour les années à venir. En dépit des défis sécuritaires, des prix de l’uranium défavorables et une campagne agricole moins bonne que prévue, le PIB réel a progressé de 4,9% en 2017, soutenu par le rebond de la production pétrolière et une forte activité dans les secteurs des BTP et des télécommunications. Le PIB réel devrait augmenter de 5,2% en 2018, principalement grâce aux secteurs de l’énergie et des services, et à l’activité de construction liée aux préparatifs du Sommet de l’Union Africaine de 2019. Il devrait augmenter davantage à moyen terme, les efforts de réforme et l’absorption de l’aide extérieure portant leurs fruits. L’inflation a atteint un niveau modéré de 2,4% en 2017, malgré une légère hausse au dernier trimestre. Au cours de l’année 2018, on s’attend à ce que le niveau transitoire actuel soit rapidement ramené à sa tendance historique bien contenue, grâce notamment à la vente de céréales à prix modéré dans le cadre du plan de soutien aux populations vulnérables.
« Tous les critères de réalisation quantitatifs pour fin décembre 2017 dans le cadre du programme économique et financier du Gouvernement ont été respectés. Le déficit budgétaire global a diminué de manière significative, tout en protégeant les dépenses de réduction de la pauvreté. Les objectifs concernant le financement intérieur net et la réduction des arriérés de paiement intérieurs ont été largement respectés. Toutefois, les recettes budgétaires ont été inférieures aux niveaux attendus, reflétant en partie la réduction des taxes sur les télécommunications, le report des ventes de licences de télécommunications et des circonstances économiques défavorables échappant au contrôle du gouvernement. La bonne performance des recettes budgétaires au premier trimestre de 2018 marque cependant un retournement de tendance, les recettes budgétaires attendues pour l’ensemble de l’année étant à portée de main.
« Pour le reste de l’année 2018, le solde budgétaire de base devrait s’améliorer à 4% du PIB, plaçant fermement le Niger sur la voie de l’atteinte du critère de convergence de l’UEMOA pour le déficit budgétaire global de 3% du PIB d’ici 2021, tout en créant suffisamment d’espace pour l’absorption de l’aide financière extérieure accrue promise pour le PDES 2017-21. La réalisation de ces objectifs repose sur la poursuite des résultats encourageants sur les recettes budgétaires enregistrées au début de 2018, appuyés par le renforcement systématique des administrations fiscale et douanière à travers les plans de performance, la lutte contre la contrebande de carburant et le recouvrement des arriérés d’impôts. Des avancées sont également prévues sur d’autres réformes structurelles budgétaires, notamment le renforcement de la gestion de la dette, l’exploitation intégrale du budget programme, la numérisation des paiements budgétaires et la mise en œuvre du compte unique du Trésor.
« La mission s’est également entretenue avec les autorités sur les politiques visant à développer un secteur privé robuste et à faire face à la croissance démographique rapide. Ils ont convenu que des progrès sur ces deux fronts sont essentiels pour une amélioration durable des conditions de vie et la réduction de la pauvreté. Des progrès louables ont été accomplis pour améliorer l’environnement des affaires et ralentir la croissance démographique. L’approfondissement du secteur financier et l’amélioration de l’accès au financement sont des éléments clés du programme de réformes pour l’avenir.
« La mission a été reçue en audience par le Président de la République, Issoufou MAHAMADOU et le Premier Ministre, Brigi RAFINI. Elle a eu également des réunions avec le Ministre des Finances, Massoudou HASSOUMI, le président de la Cour des comptes, les Ministres en charge du Plan, de l’Agriculture et du Pétrole, le Ministre Délégué au Budget, le Directeur National de la BCEAO, ainsi que d’autres hauts cadres de l’administration. Les services du FMI ont également rencontré des représentants de la société civile, du secteur privé et des partenaires techniques et financiers.
« La mission du FMI tient à remercier les autorités de leur hospitalité chaleureuse et des entretiens constructifs.»

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