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Liberté de presse/RSF 2018 : le Niger recule de deux places et se classe 63e sur 180 pays
Publié le vendredi 27 avril 2018   |  Actu Niger


Niger
© Autre presse par DR
Niger : les journalistes "exigent" la libération de deux de leurs confrères


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Reporters Sans Frontières (RSF) a publié ce mercredi 25 avril, l’édition 2018 de son très attendu Rapport sur la liberté de presse dans le monde. Cette année et d’après le classement de RSF qui constitue la partie phare du rapport, le Niger s’est classé à la 63e place sur 180 pays au niveau mondial. Le Niger perd donc 2 places par rapport à l’édition 2017 où il était à la 61e place.

Sur le continent, le Niger se classe 9e des pays africains les plus libres en matière de liberté de presse, un classement régional à la tête duquel trône le Ghana (23e au niveau mondial). En se limitant à la sous-région ouest-africaine, notre pays se classe 5e derrière le Ghana, le Cap-Vert, le Burkina Faso et le Sénégal. Contrairement aux précédentes éditions où la presse nigérienne a été mise en cause dans le recul qu’a connu à l’époque, la liberté de presse dans notre pays, cette année le rapport de RSF a fait cas « d’une inquiétante érosion de la liberté de la presse au Niger ».

L’état de la liberté de presse au Niger en 2018 vue par RSF

« Dans un contexte international marqué par la lutte contre le terrorisme, la situation de la liberté de l’information au Niger s’est particulièrement dégradée depuis 2015. Arrestations de journalistes et entraves à l’exercice du métier ont été relevées à l’approche de l’élection présidentielle de février 2016. L’accès aux réseaux sociaux comme Facebook et WhatsApp, ainsi que l’envoi de SMS, avaient alors été bloqués pendant près de trois jours. Les journalistes continuent d’être jugés et emprisonnés sur la base des articles du code pénal et non sur celle de la loi sur la presse qui dépénalise les délits de presse. Un journaliste [Baba Alpha, NDLR] réputé pour son professionnalisme et sa vision critique de la gestion des affaires publiques avait été condamné en juillet 2017 à deux ans de prison ferme et à 10 ans de privation de droits civils et politiques. D’autres journalistes critiques font également l’objet de harcèlement sur Internet et se sont vus retirer leurs accréditations. Pour pallier la précarité économique des médias, le gouvernement peine encore à faciliter l’accès des médias privés à la publicité et fournir un véritable service public à la population nigérienne ».

Dans son appréciation générale de la situation en Afrique, RSF a également cité le Niger comme exemple des pays où de manière générale, les sujets critiques à l’égard des autorités n’ont pas bonne presse. Selon le rapport c’est ce que témoigne la condamnation en appel à un an de prison ferme de Baba Alpha, « un journaliste réputé pour ses critiques de la gestion des affaires publiques ». Après avoir purgé sa peine, il a récemment été expulsé au Mali pour « menace à la sécurité intérieure de l’Etat » rappelle le rapport.

Publié chaque année depuis 2002 à l’initiative de Reporters sans frontières (RSF), le classement mondial de la liberté de la presse est un outil de plaidoyer essentiel fondé sur le principe de l’émulation entre Etats. Sa notoriété lui confère une influence croissante auprès des autorités publiques nationales. Trop de chefs d’Etat ou de gouvernement redoutent chaque année sa parution. Le classement est une référence, citée par les médias du monde entier et utilisée par les diplomates et les organisations internationales telles que les Nations unies et la Banque mondiale.

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