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Recomposition des alliances : et Baba Tandja dans tout ça ?
Publié le vendredi 11 octobre 2013   |  actuniger.com


L`ancien
© Autre presse par DR
L`ancien président de la République du Niger Mamadou Tandja


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Il est évidement à la manoeuvre répondent les Lumanistes. Selon eux, il est à la base de tout le chambardement qui est actuellement en cours. Il veut rééditer le schéma de 2007, disent-ils. Pour eux, la motion de censure de 2007, l'emprisonnement et le Tazartché rentrait dans le cadre d'un plan qui n'avait qu'un seul objectif : empêcher à Hama d'être président de la République ! Comparez à la situation actuelle.

Si la situation socio-politique restait telle qu'elle était avant le choix du président de la République Issoufou Mahamadou de mettre en place un gouvernement d'union nationale, il n'y avait rien à faire, Hama Amadou allait être élu aux élections présidentielles de 2016, disent les partisans de Hama Amadou à qui on peut tout reprocher sauf de ne pas avoir foi à l'avenir de leur idole.

Toujours selon eux, ce qu'ils avaient clairement perçu dès les premiers mois de la 7ème République (Hama président de la République en 2016), le président Issoufou lui ne le voyait pas venir avant que le Vieux ne lui ouvre les yeux à l'occasion de leurs rencontres devenues, de façon suspecte, très régulières à un certain moment.

Non seulement il expose au président Issoufou ce qui allait arriver en 2016 (l'élection de Hama Amadou à la Présidence de la République), mais mieux, il prend sur lui d'organiser une manoeuvre qui devrait empêcher la survenue de cet évènement (Hama Amadou président de la République) qu'il ne saurait supporter. A-t-on même besoin de chercher d'autres preuves pour se convaincre que le Vieux Tandja a les mains doumou doumou (en plein) dans la manoeuvre si on constate que Albadé, Alma et Wassalké sont mis à contribution ? Evidemment non ! répondent les partisans de Hama Amadou qui partagent une partie de cette compréhension des choses avec Seini Oumarou et son entourage même si, pour le moment, il n'est pas dans l'intérêt de ces derniers de le crier.

Pour le cas de Seini Omar, il faut constater que c'est un peu compliqué. En 2007, il était d'accord avec la démarche du président Mamadou Tandja visant à mettre Hama de côté, parce qu'évidemment ça lui permet de monter. Et tout comme Hama et ses partisans, Seini Omar et son entourage n'étaient pas d'accord avec Tazartché. Ces derniers auraient souhaité que Tandja s'arrête juste là où il avait fini avec Hama. Lui Seini une fois président, il saura comment traiter le cas de son ancien ami.

Mais le président Tandja a préféré aller un peu plus loin refusant que si on a un dauphin, il faut savoir à un certain moment s'effacer pour le propulser. C'était donc tout remonté contre le Vieux qu'il était, lorsqu'intervenait le coup d'Etat de 2010. Il n'avait pas, comme les partisans de Hama Amadou, organisé la fête, mais son entourage ne cachaient pas que c'était une bonne chose ; jusqu'au moment où ils avaient constaté que Djibo Salou frappait Seini Omar avec le même bâton qu'il frappait Tandja.

Après la transition et l'installation des nouvelles autorités, bien qu'auréolé de son titre de chef de fil de l'opposition, Seini Omar n'était pas rassuré pour son avenir. Non pas qu'il n'est pas sûr de battre ses adversaires aux prochaines élections, mais parce que la situation du MNSDNassara l'inquiète.

Les échos de l'intérieur du pays sont bons, le MNSD se renforçant chaque jour d'avantage ; mais toute la question est de savoir s'il peut continuer à contrôler ce parti ou pas. Les Albadé (qui ne manquent pas d'ambition) sont toujours là en embuscade ; les Tamboura (porte voix des barons qui ont soutenu Tazartché) ne cachent pas leur manque de confiance au président en titre du parti, qu'il n'hésitent pas à qualifier de pro coup d'Etat 2010 ; et le Vieux lui ne dit rien et ne fait rien, se contentant de raconter à tous ceux qui veulent le croire (parmi lesquels il ne faut pas compter Seini et son entourage) qu'il ne fait plus de la politique.

La fête anniversaire du MNSD-Nassara qui devait normalement donner du courage à Seini - après la démonstration de force du parti à Niamey - l'a plutôt refroidi. Parce que si cet anniversaire a donné la preuve que le MNSD est un parti avec lequel on est obligé de compter pour l'avenir, il a aussi confirmé que le MNSDNassara c'est toujours Baba Tandja.

Exaspéré par la situation, l'entourage de Seini Omar le poussait à agir pour qu'on en finisse au risque d'affronter le Vieux au cas où celui-ci aurait quelque chose derrière la tête.

Et Seini a accepté d'agir surtout lorsqu'il était de plus en plus question, dans les discussions des salons, de quelque chose qui se tramerait entre le président Issoufou et l'ancien président Tandja. Avec son titre de président du parti, Seini avait engagé des pourparlers avec le président Issoufou tout en se demandant ce que celui a arrêté avec le Vieux.

Lorsqu'il lui semblait que la Primature lui est acquise, Seini sort le grand jeu et met au devant de la scène le MNSD et derrière ce parti l'Alliance pour la Réconciliation Nationale (ARN, opposition). Mais, c'est sans compter avec les manoeuvres et du parti présidentiel, le PNDS-Tarayya, et de ses adversaires internes, les Albadé. La donne lui est apparue trop tard lorsqu'il a voulu désengager le parti de la participation à un gouvernement d'union nationale parce que ce ne serait pas lui le Premier ministre.

Et maintenant que ceux qui l'ont désavoué apparaissent clairement comme une véritable, sinon la véritable force du parti, Seini Omar croit percevoir la main du Vieux derrière.

Mais, comme il est dit plus haut, il n'ose pas, comme les militants de Lumana, le dire ouvertement. Pour une raison toute simple : s'il reconnait que le président Tandja est d'accord avec les Albadé, tout ce qui lui reste à faire, c'est se soumettre et engager des négociations pour ne pas perdre beaucoup trop de plumes ou alors faire ses clics et ses clacs et retrouver sa place de bras droit aux côtés de Hama Amadou.

Parce qu'il ne faut pas rêver, Tandja a beau dire qu'il ne fait plus de la politique, personne n'ose aujourd'hui aller contre sa volonté.

Pour ce qui est des autres, les Albadé - les adversaires de Seini qui ont décidé d'engager le parti dans la participation au gouvernement avec le PNDS - il est important de noter que leurs proches ne manquent jamais l'occasion de mentionner que si le président Tandja n'était pas d'accord, ils n'auraient jamais osé s'engager dans une aventure d'une telle importance.

Pour ce qui est du président Tandja lui-même, Seini a eu à l'interpeller (indirectement) pour qu'il clarifie sa position. Mais, on sait qu'il y a très peu de chance qu'il le fasse publiquement. Ceux qui ont des contacts avec ses très proches peuvent au moins se contenter de leur dire. Sauf que de ses très proches, on doit citer les Albadé en premiers.

I.S. Gaoh

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