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Enseignement Supérieur et Recherche Scientifique : Les Assises de la recherche scientifique se sont ouvertes hier à Niamey
Publié le vendredi 11 octobre 2013   |  Le Sahel


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© Autre presse par dr
Enseignement Supérieur et Recherche Scientifique Université Abdou Moumoune


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Le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, M. Asmane Abdou, a présidé, hier matin au Palais des Congrès de Niamey, l’ouverture des ’’Assises de la recherche scientifique de l’Université Abdou Moumouni’’. C’était devant un parterre de présidents et recteurs d’Universités nationales et étrangères, d’enseignants-chercheurs et de diplomates, ainsi que de plusieurs autres participants.
Dans son discours d’ouverture, le ministre Asmane Abdou a rappelé que le gouvernement nigérien a décidé de faire de l’année 2014 une année de l’Education. Il a ajouté qu’il a, à cet effet, élaboré, un programme sectoriel de l’éducation et de la formation pour la période 2014-2024.

En fait, selon le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, les autorités vont mettre en place les stratégies nécessaires au développement d’une offre de qualité adaptée aux besoins du développement économique et social du pays. ’’Il s’agit de former en quantité et en qualité le capital humain qualifié dont le pays a besoin. Dans cette perspective, il est prévu de commencer par la mise en œuvre des fondamentaux’’, a-t-il ajouté.
Le ministre Asmane Abdou a enfin assuré que le Gouvernement est disposé à apporter tout le soutien nécessaire à la mise en œuvre des importantes recommandations qui, au vu de la diversité et de la qualité des participants, sortiront sans nul doute des présentes Assises.
Plusieurs autres allocutions ont émaillé la cérémonie d’ouverture des assises.
Ainsi, prenant le premier la parole, le Professeur Moussa Baragé, président du comité d’organisation des assises, au nom de ses collègues membres du Comité d’organisation, a souhaité la chaleureuse bienvenue et remercié toutes celles et tous ceux qui sont venus d’ailleurs pour leur prêter main forte, dans un esprit de solidarité jamais démenti. Le Pr. Baragé a ensuite indiqué la façon dont les travaux seront menés : ’’Outre la facilitation et le présidium, quatre commissions de travail sont prévues, chacune devant s’occuper d’un des aspects suivants: la Commission N° 1 s’occupera de ’’la gouvernance des institutions de recherche et environnement de la recherche’’ ; la Commission N°2 de ’’la visibilité et valorisation des résultats de la recherche scientifique et technique’’ ; la Commission N°3 des ’’stratégies de développement
de la recherche scientifique et technique’’ et enfin la Commission N°4 de ’’la recherche universitaire’’, a-t-il indiqué.
Pour sa part, le Professeur Diallo Bouli Ali, présidente du Conseil scientifique de l’Université de Niamey, a notamment souhaité que ’’les cinq thématiques pluridisciplinaires, autour desquelles seront construits les laboratoires des écoles doctorales, en vue de former des ressources humaines plus aptes à la recherche et à l’enseignement, soient bien étudiées par les assises’’.
Intervenant à son tour, l’ambassadeur de France au Niger, M. Christophe Bouchard, a estimé que le Niger peut apporter sa contribution singulière, notamment comme un vaste laboratoire dans le domaine agroalimentaire, dans le domaine de l’énergie ou dans le domaine de la santé. ’’La recherche sert l’intérêt général. Les retombées s’envisagent souvent sur le long terme et moyennant de lourds investissements ; c’est donc la responsabilité du Politique de savoir accompagner les chercheurs dans la durée et les conduire jusqu’à la recherche appliquée pour l’intérêt général des populations. Le Niger est un lieu où la recherche est à consolider, mais où elle dispose de plusieurs atouts: des centres à compétences régionales comme dans le domaine de l’observation du climat ou de la gestion durable des sols par exemple, ou des centres de recherches membres de vastes réseaux scientifiques. Ainsi, la recherche au Niger peut être un élément important de l’intégration régionale du pays et aider à forger des consensus autour d’enjeux globaux’’, a indiqué le diplomate français. Il a ajouté que la France a souhaité accompagner l’université de Niamey dans son effort par un programme du fonds de solidarité prioritaire, en participant au financement de ces assises et en intégrant des actions de valorisation de la recherche. ’’Elle appuie également la création de laboratoires comme une plateforme agroalimentaire ou un laboratoire de biologie moléculaire, et elle accompagne la formation de chercheurs nigériens en France’’, a dit l’ambassadeur de France au Niger.
M. Christophe Bouchard a enfin révélé l’avènement d’un ’’nouveau programme français PARRAF de 1,2 milliards de CFA sur 3 ans pour l’appui à la recherche en réseau en Afrique, dans les domaines de l’agronomie, de la sécurité alimentaire, de la santé publique, de l’urbanisation, de la gestion des territoires, de l’environnement et du changement climatique. Ce programme associe les chercheurs d’Afrique subsaharienne aux réseaux français de l’IRD, de l’institut Pasteur, du CNRS de l’INSERM, du CIRAD et de la Conférence des Présidents d’Universités. Le projet nigérien ’’crues et inondations urbaines au Sahel : le cas de Niamey’’, coordonné par Ibrahima Bouzou Moussa de l’université de Niamey, en partenariat avec l’IRD, vient d’obtenir un financement dans ce cadre, s’intégrant dans une réflexion régionale sur la compréhension et la prévisibilité des catastrophes naturelles d’origine hydrométéorologique en milieu urbain’’.
Le Recteur par intérim de l’Université Abdou Moumouni Dioffo de Niamey s’est naturellement exprimé lors de cette cérémonie d’ouverture des assises. Le Professeur Amadou Boureima a relevé que les pays développés ou émergents qui, dans le monde, accèdent à la société du savoir, ont mis en place au niveau national un système efficace favorisant la recherche et l’innovation. ’’Dans cette logique, nous nous devons d’accélérer la mise en place des cadres politiques et opérationnels, capables d’insuffler le développement du capital humain et générer ainsi une croissance socio-économique durable et bénéfique à tous les secteurs de notre société. Agir ainsi, c’est non seulement articuler l’université à la réalité de la vie, mais aussi mettre la recherche scientifique et ses résultats au profit des hommes, et surtout de cette part nombreuse d’entre eux qui est dans le besoin. Le savoir et la compétence seront dès lors au service du bien de la Nation. Les multiples recherches et les résultats obtenus, dans les laboratoires, les facultés, instituts et Ecoles de l’université Abdou Moumouni, constituent assurément un riche patrimoine pour le Niger, et qui ne demandent qu’à être valorisés’’. Notons que les présidents des Universités de Ouagadougou (Burkina Faso), de Lomé (Togo), de Parakou (Bénin) ainsi qu’une délégation de l’Université Usmanu Dan Fodio de Sokoto (Nigeria), un représentant de l’Université de Perpignan (France) et les trois recteurs des Universités de Maradi, Tahoua et Zinder prennent part à ces assises de Niamey.

Sani Soulé Manzo

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