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Baptême de l’ARDR : un bébé qui perturbe déjà le sommeil du régime ?
Publié le samedi 12 octobre 2013   |  actuniger.com


Cérémonie
© AFP par Boureima hama
Cérémonie de signature du pacte politique de l’Alliance pour la Réconciliation, la Démocratie et la République (ARDR)
Samedi 05 octobre 2013


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Le 05 Octobre 2013, une autre date mémorable de la jeune histoire politique du Niger. Le MNSD-Nassara, le MODEN FA, le CDS-Rahama ainsi que 14 autres formations politiques ont annoncé la création de l’Alliance pour la réconciliation, la démocratie et la république (ARDR). La création de cette nouvelle opposition n’a pas été une partie de plaisir. Le pouvoir en place n’a pas rendu les choses faciles aux initiateurs de l’ARDR.

D’abord, il réussi à créer des dissidences au sein des principales formations politiques ci haut citées. La veille du baptême de feu, des militants qui se réclament du MNSD sous la conduite d’Albadé Abouba ont fait une démonstration de forte mobilisation au Palais des congrès tout en dénonçant l’appartenance de leur parti à l’ARDR.

Le lendemain du baptême de feu, c’est Abdou Labo du CDSRahama et ses acolytes qui s’insurgent contre la participation du CDS à cette nouvelle opposition. Avant tout cela, le régime a refusé le Palais des sports et le Palais des congrès – les plus importants espaces en termes de capacité d’accueil – pour organiser la cérémonie de naissance de l’ARDR.

Il a fallu que les organisateurs se retournent vers la MJC Djado Sékou, de loin plus petite mais là aussi, parce que le directeur des lieux est un militant farouche du MODEN FA Hama Amadou.
D’ailleurs, certains disent qu’il risque de faire les frais de son allégeance aux nigériens qui ont commis le crime d’être à l’opposition. Qu’à cela ne tienne ! La MJC a gémi sous la pression des pairs de pied des hommes et femmes l’ayant envahi à l’appel du MNSD de Seïni Oumarou, du MODEN FA de Hama Amadou, du CDS de Mahamane Ousmane ainsi que des autres partis de l’Alliance.

La pression était si forte que Djado Sékou n’a pu contenir les militants et sympathisants. Plus de monde dehors qu’à l’intérieur, plus de détermination dehors qu’à l’intérieur, plus d’ambiance dehors qu’à l’intérieur. C’est dire qu’en interdisant l’accès aux Palais des congrès et des sports, le régime du président Issoufou n’a réussi qu’à galvaniser davantage les militants et sympathisants de l’ARDR.

La nouvelle opposition est ainsi créée dans la sérénité avec pour principal objectif de s’opposer de manière démocratique et républicaine au régime en place dont l’attitude a de quoi faire peur.

« Elle (ndlr : l’attitude du pouvoir) relève au grand jour la motivation réelle de toutes ces initiatives du Président de la République : instaurer un régime consacrant la fin des partis politiques, quoi qu’il en coûte au peuple nigérien.

En effet, le scénario qui se déroule quotidiennement devant nous laisse présager qu’en abusant de tous les moyens de l’Etat, le Président de la République, M. Issoufou Mahamadou projette d’organiser un passage en force en 2016 » a déclaré l’ARDR par la voix de Mahamane Ousmane.

Pour la énième fois le Niger s’engage dans une logique de défense de la démocratie. Ainsi, en a décidé le parti au pouvoir au grand dam de l’intérêt général et du progrès national. Nous apprenons d’ailleurs, qu’un autre front de défense de la démocratie est en chantier. Il réunira des partis politiques, associations de la société civile et syndicats. Pour revenir à l’ARDR, les groupes parlementaires des 17 partis politiques qui la composent totalisent 55 députés à l'Assemblée national.

Tandis que les groupes parlementaires des 30 partis politiques qui forment la majorité MRN totalisent 58 députés. Déjà, le jeu mathématique est très serré alors que les choses sérieuses n’ont même pas encore commencé.

Les autres partis importants c’està- dire, représenté au parlement, de la Mouvance pour la renaissance du Niger (MRN) ne n’ont pas encore dit leur dernier mot. Les analystes annoncent que tel ou tel parti pourrait claquer la porte de la MRN pour rejoindre la nouvelle opposition ARDR.

L’un dans l’autre, les jours et semaines à venir seront très difficiles pour le bateau renaissance prit de toute part entre les vagues d’une part de la mauvaise et difficile gestion des affaires publique et d’autre part de la lutte politique.

Le régime ne peut cependant que se plaindre de lui-même car s’il avait pensé que les principales formations politiques du pays allaient croiser les bras et subir silencieusement leurs propres destructions par le parti au pouvoir. Il ne faut toujours éviter de provoquer un incendie car on ne sait jamais jusqu’où les flammes iront.

Amadou BELLO

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