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Les électeurs de Tandja reviennent à la charge
Publié le lundi 14 octobre 2013   |  tamtaminfo.com


L’ancien
© Autre presse par DR
L’ancien chef de l’Etat nigérien, Tandja Mamadou


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Par deux fois, l’alliance MNSDCDS Rahama a porté l’ex président Tandja Mamadou au pouvoir. A l’époque, il n’y avait vraiment pas match car les deux formations politiques étaient à leur apogée, ne connaissant aucune dispersion de leurs militants.

Tandja aussi était là et, par l’entremise de sa rigueur légendaire et ses prises de positions anti-impérialistes, notamment contre la France, l’homme a tout simplement ravi la vedette aux piètres politiciens post Conférence Nationale. Le contexte était vraiment en faveur de la coalition qui paraissait à tout égard indéboulonnable, n’eut été la mésaventure du tazartché qui a court-circuité cet élan démocratique sans précédent. Le nouveau regroupement politique chapeauté par le CDSRahama, le MNSD-Nassara et le LUMANA FA n’est rien d’autre que l’ossature de cette armada qui a porté par deux fois les président Tandja Mamadou au pouvoir. Alors, la question qui saute aux yeux est celle-ci : ce nouveau cadre politique a-t-il encore des cartes à jouer ? En effet, tant le CDS-Rahama, le MNSD-Nassara que tout récemment le LUMANA FA, toutes ces formations traversent des crises qui sont en train de les délester de leurs militants, et pas des moindres.

De grosses pointures sont en train de fuir ces partis politiques au profit du PNDS-Tarraya, même si de manière officielle ces déserteurs ne se sont pas encore prononcés dabs ce sens. Au fait, il se raconte que seul Ladan Tchana aurait tenté une démarche infructueuse dans ce sens car sa demande d’intégrer le BEN PNDS aurait été carrément et simplement rejetée. Dommage. Ceci dit, ce puissant électorat qui a accompagné Tandja par deux fois n’est plus que l’ombre de lui-même et il parait loisible de dire que cette nouvelle coalition n’a en réalité pas de cartes concrètes à jouer. Cependant, il faudrait reconnaitre qu’en politique, les règles mathématiques n’ont absolument pas droit de citer. En effet, il y a plusieurs arguments qui plaident en faveur de cette nouvelle coalition ; et, à bien y regarder, avec lucidité, on s’apercevrait que déjà, le Guri-système vient de se laisser surprendre pour avoir favorisé le regroupement de ses futurs tombeurs.

Le premier élément reste ce fiasco que les désertions ont toujours servi dans notre pays au point de vu démobilisation des militants. L’exemple le plus récent est le cas Labo dont on avait pensé et espéré que la rébellion profitât au candidat du PNDS aux dernières élections. Malheureusement, ce cas n’avait rien entamé au potentiel électoral de Mahamane Ousmane ni à Mardi, ni à Zinder son fief patenté. Les déserteurs tant du MNSD que ceux du LUMANA vont-ils échapper à cette règle ? Allah wa’allam. Au MNSD, l’hémorragie n’est pas autant dramatique que cela. En effet, on voit très mal qui parmi les déserteurs pourrait mobiliser avec lui un millier de militants. On se donnerait martel en tête sans arriver à dénicher un de réellement crédible dans ce sens. Wassalké n’est plus que l’ombre de luimême dans le Songhaï ; Ada Chéfou est fieffé juste autour de Filingué où les enjeux sont très épars. Alma sait que Nafarko n’a jamais laissé aucune chance à quiconque dans son Damagaram natal.

Albadé ne représenterait qu’une communauté de moins de 500 électeurs, ne pensons même pas aux autres kamikazes qui sont encore méconnus sur le plan politique. Si donc les choses restent là, il n’y a visiblement pas feu au MNSD-Nassara. A moins que le plan machiavélique de démolition du parti ne poursuive son bonhomme de chemin en cherchant à éjecter Seini oumarou de la tête du parti pour y placer un qui serait favorable au PNDS-Tarraya. Du côté du LUMANA FA, les choses sont encore beaucoup plus compliquées qu’on peut l’imaginer. En effet, pour ceux qui connaissent bien le paysage politique nigérien, ils savent très bien que l’électorat de Hama Amadou est en tout point semblable à celui de Mahamane Ousmane. Il reste un électorat des plus fidèles, accrochés non pas à des individus mais à la personne du président. Ainsi, au LUMANA FA tout comme au CDS-Rahama, la question de barons cramponnés à un fief se poserait avec moins d’acuité. Ce n’est peut-être pas évident ; mais à partir d’aujourd’hui, pensez-y.

Ceci dit, le LUMANA FA garderait lui aussi ses chances intactes malgré le semblant de coupes sombres opérées dans son staff au plus haut degré. Si toutes ces données viennent à se vérifier et à se révéler exactes, le guri-système doit déjà commencer à rechercher une issue de sortie après son premier mandat. Au-delà de tout, ce nouveau regroupement doit servir de cadre d’analyse et de leçons à tirer. En effet, dans leur majorité, ceux qui se retrouvent aujourd’hui l’étaient juste quelques jours avant les élections.

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