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Niger : des « classes passerelles » pour désamorcer la poudrière de la déscolarisation

Publié le mercredi 27 juin 2018  |  AIP
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© Autre presse par DR
Une Salle de classe au Niger.
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Chérifa, 14 ans, semble bien heureuse ce jour qui marque son retour à l’école qu’elle a abandonnée il y a quelques années : elle intègre dès la rentrée prochaine une « classe passerelle », un projet permettant aux enfants en dehors du système scolaire au Niger de retourner à l’école, de sorte à désamorcer la « poudrière » d’une déscolarisation aussi galopante qu’inquiétante dans ce pays pauvre sahélien d’Afrique de l’Ouest en proie au terrorisme.

Il est 9 heures à l’école primaire de Danzama Kouara, une banlieue distante de 8 km de Niamey, la capitale du Niger. Une Trentaine d’enfants assis sur des nattes dans une classe, suivent attentivement le récit de leur ainé, Amidou, 23 ans, passé, il y a quelques années, par une classe passerelle avant d’être admis dans un cycle élémentaire formel.

« Ecoles de la seconde chance »

Amidou qui est maintenant en année de licence à l’université, exhorte ses cadets à saisir cette seconde chance qui leur est offerte de retourner à l’école pourréussir leur vie dans ce pays de 20 millions d’habitants dont 80% de musulmans, et où plus de 2,2 millions d’enfants sont déscolarisés ou non-scolarisés en raison de certaines considérations culturelles et religieuses.

En présence des responsables des différentes structures impliquées dans la gestion de l’école primaire locale, ainsi que du chef du village de Danzama Kouara, Chérifa, la tête couverte d’un voile de type « hidjab » comme les autres filles de la classe, n’hésite pas à poser des questions à Amidou.

« J’ai arrêté l’école au CM1 pour apprendre la couture. Mais maintenant je veux reprendre les cours. C’est pourquoi quand j’ai entendu parler de ce projet chez le chef du village, j’ai dit à ma mère de m’inscrire aussi », raconte-elle.

L’adolescente au corps frêle enveloppé dans une robe grise zébrée, et les autres élèves (46 au total dont 13 filles et 30 garçons), vont apprendre à lire et à écrire d’abord en Zerma, la langue locale dans ce village, avant de poursuivre en français au bout de 3 mois de préapprentissage, s’ils sont retenus au terme d’un test d’aptitude.
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