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Gouvernance politique Hama tire des leçons et Issoufou s’enlise
Publié le mercredi 16 octobre 2013   |  Le Canard Déchaîné


Hama
© Autre presse par DR
Hama Amadou et Issoufou Mahamadou


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Le comble de la stupidité, comme dirait l’autre, c’est de faire les mêmes choses et d’espérer récolter des résultats différents. Pourtant, il a été démontré depuis très longtemps que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Quelques formes qu’ils prennent, les événements ne trahissent jamais la conscience des hommes qui les produisent et les concoctent. Ils reviennent toujours têtus et immuables, soulevant les mêmes vagues d’espoir ou de désespoir, avec plus ou moins d’effets, suivant l’acuité avec laquelle ils sont posés. Ainsi de la politique du Niger depuis la Conférence Nationale ; un éternel recommencement qui n’a jamais fait que reculer le pays, le replongeant d’où on pensait l’avoir retiré. Ceci dit, on garde encore en mémoire ces remarquables huit années que le pays venait de passer sous la conduite de Tandja Mamadou et de son charismatique premier ministre Hama Amadou, un envol qu’on pensait résolument engager et définitif au vu des possibilités économiques énormes qui s’ouvraient pour le pays. Même l’opposition politique de l’époque adhérait à la marche avec notamment le chef qui avait ses entrées et sorties dans les rouages de la Présidence comme conseiller technique du Président de la République à AREVA ; son dauphin aussi y était. Les quelques critiques qui secouaient le régime se résumaient alors aux dénonciations des pratiques d’attribution de marchés et les dérapages de la vieille dame corruption qui est inhérente à l’essence humaine. C’est dire qu’ensemble, les Nigériens avaient pris une sérieuse option pour le développement.

C’était alors que la brèche s’ouvrit par le truchement d’un certain nombre d’acteurs politiques incrédules qui nourrissaient une haine viscérale contre les artisans du bonheur du peuple ; ce qui devait arriver se produisit forcément et l’on retourna à la case départ. Causes principales, les mêmes individus à la solde de leur boulimie du pouvoir avaient engagé le Président de la République sur le chemin tortueux de la délinquance politique en mettant en branle les institutions républicaines dûment installées par le peuple. Au centre du débat, encore Hama Amadou qui, après avoir servi le pays huit ans durant, venait d’être éjecté de son fauteuil et jeté hors de la sphère politique du pays. Il ne dut le salut qu’à la faveur d’un exil de plusieurs mois soutenu par une lutte sans précédent engagée par de très proches amis. Aujourd’hui encore, le président du LUMANA FA demeure l’épicentre des joutes politiques ouvertes avant terme. Encore sous l’instigation des mêmes brebis galeuses, le président de la République Issoufou Mahamadou vient de se débarrasser de celui qui l’a porté au pouvoir au moment même où le pays est résolument engagé à rassembler tous ses fils pour faire face aux nombreuses préoccupations qui l’assaillent de toute part. Les mêmes causes et aussi les mêmes effets, toujours autour de la même personne, celle de Hama Amadou, aujourd’hui président de l’Assemblée Nationale et du parti LUMANA FA. Au-delà de ce qui, visiblement, résonne comme une énième trahison autour de la personne de Hama Amadou, les leçons à tirer son énormes mais toutes simples : Hama Amadou pourrait- il désormais faire confiance à la classe politique nigérienne ? Le président Issoufou Mahamadou peut-il croire à la sincérité de la classe politique nigérienne ? Les réponses à ces deux questions se trouvent imbriquées les unes dans les autres et se résument toutes en un seul cri : « Faites attention, monsieur le Président ».

Du FDD à la CFDR en passant par l’ARN, La MNR et aujourd’hui l’ARDR, partout où il est passé, le président du LUMANA FA aura face à lui des gens qui ne regarderont pas droit dans les yeux pour le seul motif qu’ils l’ont trahi à un moment ou à un autre. Toute sa vie de politicien est tapissée de ces moments où des proches, des amis en qui il avait placé sa confiance ont fini par lui planter le couteau dans le dos. C’est dire que désormais, quelque soit le cadre où il se retrouverait, le président du LUMANA FA se doit non seulement de redoubler de vigilance mais aussi de réduire sa dose de confiance vis-à-vis de ses pairs politiciens ; car, visiblement, ce ne sont plus des enfants de coeur. Voilà des leçons qui doivent résolument servir le président Issoufou qui est devenu aujourd’hui la coqueluche de tous les bords. Méfiance ; ce ne sont pas des enfants de coeur.

Bizo

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