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Niger : Trois ans de prison requis contre des acteurs de la Société civile

Publié le vendredi 13 juillet 2018  |  legriot.info
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© Autre presse par DR
La société civile dénonce la mauvaise gouvernance qui prévaut tant au plan national que régional
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Trois ans de prison ont été requis mardi soir par le ministère public à l’encontre de trois acteurs majeurs de la société civile nigérienne, détenues depuis mars dernier pour «organisation et participation à une marche interdite et complicité de dégradation de biens publics et privés», selon leur avocat.

Au total, 24 prévenus ont comparu mardi, pour ces deux infractions, selon leurs avocats. Ils avaient été tous arrêtés le 25 mars après des heurts à Niamey entre les forces de l’ordre et des manifestants qui voulaient braver l’interdiction par les autorités d’une manifestation contre la loi de finances 2018 qu’ils jugent «antisociale».

En avril, le président nigérien Mahamadou Issoufou avait estimé que la loi de finances « répondait aux aspirations du peuple nigérien » et que sa contestation par « une minorité », devait « s’exercer dans le cadre des lois en vigueur ».

A l’issue du procès qui s’est achevé mardi, peu avant minuit, le ministère public a requis trois ans de prison ferme pour Ali Idrissa, responsable du Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (ROTAB), Moussa Tchangari, le secrétaire général de l’association Alternative espaces citoyens (AEC), et Nouhou Arzika, le président du Mouvement pour la promotion de la citoyenneté responsable (MPCR), ont précisé des responsables des organisations où militent les acteurs concernés. Le ministère a requis un an ferme pour une dizaine d’autres accusés et demandé la relaxe pour deux mis en cause.

Entre octobre 2017 et mars 2018, un collectif de la société civile, l’opposition politique et quelques syndicats ont régulièrement organisé des manifestations pour demander «l’abrogation» de la loi de finances qui créé de nouvelles taxes et de nouveaux impôts.

Les protestataires reprochent surtout au gouvernement d’avoir «accordé des cadeaux fiscaux d’une vingtaine de milliards de francs CFA» (une trentaine de millions d’euros) aux compagnies de téléphonie.
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