Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

L’Administrateur provisoire de Asusu s’octroie 5 millions FCFA par mois de salaire malgré la situation catastrophique de l’établissement

Publié le mardi 17 juillet 2018  |  Tamtam Info
Mr.
© Autre presse par DR
Mr. Bachir Amadou, Administrateur provisoire de Asusu SA
Comment


Quand il prenait les rênes de Asusu, il y a environ deux mois, l’Administrateur provisoire Amadou Hamani Bachir crachait que les
caisses étaient presque vides avec des dettes en bonus. « Quand nous sommes arrivés, la trésorerie de l’institution à Niamey était de 8 millions FCFA dans les banques, et 650 000 FCFA dans les caisses. Il est à préciser que sur les 650 000 FCFA, il n’y a que 150 000 FCFA qui étaient utilisables », a-t-il dit lors de son point de presse donné en juin dernier.


Il ajoutait comme pour définitivement décapiter l’ancienne équipe dirigeante qu’à côté de cette « absence » de trésorerie, l’institution
ploie sous des dettes. Et à l’heure actuelle, « nous avons un endettement excessif de l’institution. L’encours est de 9 milliards FCFA, mais, en brut, sur toute la période, ils ont emprunté 20 milliards auprès du système bancaire. Les dépôts à terme qui sont en quelque sorte la source des problèmes de la société sont à un peu plus de 10 milliards, constitués de fonds publics, notamment de l’ARTP, la Sonidep, entre autres. Les dépôts à vue étaient de l’ordre de 3 milliards.

Et donc, la dette fournisseurs accumulée depuis le début de l’année 2017, cumulait à près de 180 millions FCFA au début du mois de mai,
révèle-t-il. Dans le même temps, les échéances d’emprunt au niveau des banques et autres institutions financières au Niger et à l’étranger
(Coris bank, BOAD, …) n’avaient pas été respectées et les salaires du mois d’avril n’avaient été payés que partiellement, le 7 mai. Par
ailleurs, l’établissement doit des sommes « faramineuses » à l’administration fiscale, relève-t-on.

Autant de griefs que l’administration provisoire devra solutionner pour éviter la faillite à cette IMF qui a été placée sous sa tutelle,
le 3 mai dernier. Ça, c’est le décor qu’il avait lui-même planté. La situation était apocalyptique selon lui. Et face à de telles situations, un bon Manager, surtout adoubé du titre de « redresseur des banques » se devait d’adopter une politique draconienne d’austérité afin de
rétablir les principaux équilibres.

Mieux, il devrait donner lui-même le bon exemple en renonçant à certains de ses avantages et en réduisant ses émoluments. Or, qu’a fait notre redresseur des banques ? Selon des documents en notre possession, le sieur Amadou Hamani Bachir, a fixé son salaire, dans le contrat de travail qu’il s’est lui-même taillé et qu’il lui-même signé le 8 mai 2018, article 5 : le salaire mensuel de Amadou Hamani Bachir est fixé à cinq millions (5.000.000 de francs CFA. Outre ce salaire net, M. Amadou Hamani Bachir bénéficie des avantages en nature liés à la fonction spécifiés dans le bulletin de salaire.

Ces avantages, toujours selon les documents que nous avons consultés sont entre autres la prise en charge intégrale de l’assurance maladie
du DG et de ses ayants droits de premier degré ; la fourniture d’un véhicule de fonction haut de gamme plus chauffeur (voir fac similé
pour les autres avantages) Voilà donc les émoluments du « sauveur » d’une institution en agonie. Et pendant ce temps, les salariés de Asusu qui ont trimé pour faire de cette microfinance une fierté nationale ont été contraints de démissionner ou d’accepter de perdre d’énormes avantages acquis. N’en parlons pas des pauvres épargnants qui n’arrivent plus à avoir le produit de leur épargne.

Le redresseur s’est redressé d’abord. Et pourtant, selon nos informations, celle que l’Administrateur provisoire a remplacé aurait
préféré gardé son salaire de 3.500.000 FCFA en lieu et place des 5.000.000 FCFA que lui avait octroyés le Conseil d’administration et
ce à partir du 1er janvier 2015. Par ailleurs en venant exposer publiquement des informations ultra confidentielles sur la situation de la trésorerie d’une institution dont il a la charge, des informations qui ont eu des effets dévastateurs sur la confiance des clients et partenaires de Asusu, l’Administrateur provisoire, M. Amadou Hamani Bachir a délibérément violé les dispositions de l’article 9 du contrat de travail qui stipule que : l’employé est tenu de garder le secret sur toutes les informations dont il aura pris connaissance de par ses activités et
ceci pendant toute la durée de son contrat et même après expiration de celui-ci.

A vouloir trop parler pour nuire à quelqu’un on s’expose soi-même.
Commentaires