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Journée internationale de la jeune fille /lancement d’un feuilleton radiophonique : La culture et les ondes au service de la promotion des droits à l’information et à la scolarisation de la jeune fille
Publié le jeudi 17 octobre 2013   |  Le Sahel


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© Autre presse par DR
Journée internationale de la jeune fille, lancement d`un feuilleton radiophonique.


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Le Niger, à l'instar des autres pays, a célébré le vendredi 11 octobre la journée internationale de la jeune fille. A cette occasion, l'Office de Radiodiffusion et Télévision du Niger (ORTN), à travers la Voix Sahel, la radio nationale, en partenariat avec l'UNICEF, a conçu un feuilleton pour sensibiliser les communautés sur les droits de la jeune fille. Le lancement officiel de ce feuilleton s'est déroulé vendredi soir au Centre Culture Franco-Nigérien Jean Rouch de Niamey, au cours d'un concert en présence du Directeur général de l'ORTN, des représentants de l'Unicef, ceux des organisations de la société civile, de plusieurs autres personnalités et d'un public venu nombreux. Le feuilleton associe en effet, la vedette de ''dandali'' Fati Niger.

Comme à l'accoutumée, le 11 octobre de chaque année, est consacrée à un plaidoyer pour la réalisation des droits des jeunes filles. Les filles, qu'elles soient adolescentes ou enfants, sont les membres de la société qui ont le moins de droits, au Niger comme partout ailleurs dans le monde. Souvent dépourvues du droit d'accès à l'éducation et à l'information, elles n'ont pas non plus droit à l'expression et ne décident pas pour elles-mêmes. Pour comble, elles sont souvent mariées trop tôt contre leur gré ce qui souvent entraine des conséquences néfastes pour elles, aussi bien sur le plan psychologique que physique.
Face à cette marginalisation de la jeune fille, et pour y remédier un tant soit peu, la Voix du Sahel, en partenariat avec l'UNICEF et avec la participation de ''Wajé production'', a décidé d'aller vers les jeunes filles, et plus généralement vers les communautés à travers un feuilleton radiophonique, sur fond d'un genre musical très prisé chez nous, à savoir le ''dandali soyaya'', pour transmettre les différents messages sur les droits de la jeune fille. Ce qui devra permettre une prise de conscience de ces droits. A cet effet, le feuilleton intitulé ''Haské magani duhu'', autrement dit ''la lumière, chasse les ténèbres'', met en scène des personnages intrigants''. La cérémonie de lancement de ce feuilleton a été rehaussée par la présence de Fati Niger, une femme engagée qui défend dans ces textes et chansons les droits des femmes et jeunes filles.
Avec ce feuilleton, la Voix du Sahel et l'Unicef vont à la rencontre des jeunes filles et des communautés pour débattre de tous les problèmes que rencontrent les jeunes filles au Niger, et faire la promotion de leurs droits. Ce qui, à coup sûr, permettra d'inverser une situation peu reluisante: violences de toutes sortes, notamment les viols et les mariages précoces. Ces filles sont des héroïnes d'un quotidien souvent dur, agressif et violent.
Le feuilleton ''Haské magani duhu'', joué par des acteurs nigériens, est axée sur l'accès à l'information de la jeune fille et à sa scolarisation. Ce n'est en fait qu'une mise en épisodes des réalités sociales, notamment des difficultés que vivent les jeunes aussi bien en ville qu'en campagne.
Ce sujet a été choisi afin que les filles sachent qu'il existe des solutions aux drames les plus grands et aux situations les plus compliquées qu'elles vivent. Réalisé en trente épisodes, le feuilleton permettra de montrer aux différents acteurs sociaux, particulièrement aux jeunes-filles, qu'il est possible de faire améliorer leurs conditions de vie et d'apprentissage. Elles constituent les symboles de cette lutte pour l'acquisition et le respect de leurs droits.
''Haské magani duhu'' relate l'histoire de trois jeunes filles Dijé, Tchimalé et Maria, qui ont entre 13 et 16 ans. Scindé en trois parties, il est fait cas dans un premier tableau de l'histoire d'une jeune fille, Dijé. Ayant des parents gourmands et insoucieux qui n'aspirent pas à la réussite de leur fille, ils l'ont contrainte au mariage. Dans une seconde partie, est relatée l'histoire de Maria dont le père analphabète a décidé de la retirer de l'école et du foyer d'apprentissage, ce qui entravera à son droit à l'information. Et enfin, le dernier tableau traite de l'histoire de la petite Tchimalé, victime de maltraitance et l'exploitation la part de sa tante paternelle.
M. Hachirou Wajé, réalisateur et metteur en scène a expliqué que ''ce feuilleton est une commande de l'Unicef dans le cadre de la journée internationale de la jeune fille. Ils ont jugé, qu'à travers notre production, ils arriveront à véhiculer des messages à toutes les jeunes filles victimes d'injustice sociale''. La chargée de communication de l'Unicef, Mme Anne Bauer, a pour sa part expliqué que l'idée du feuilleton est venue du constat d'une situation qui est connue de tous. ''La jeune fille a de tout temps été traquée par des préjugés. Et en tant qu'organisation internationale et défenseur des droits des enfants, nous avons jugé nécessaire de toucher ces jeunes filles à travers un genre qui les intéresse, le dandali soyaya. Cela, permettra d'attirer leur attention en les informant des moyens de recours et des solutions qu'elles ont en cas de situation défavorable'', a-t-elle déclaré.
Les spectateurs ont eux aussi exprimé leurs sentiments au sortir de la soirée. ''Ce qui nous a été présenté ce soir est très émouvant. Chacune de ces histoires révèle ce qui se passe dans la vie actuelle. En tant que parents, frères, c'est un devoir pour nous de lutter contre ces pratiques. Nos sœurs ont droit à une bonne éducation, au respect et à la scolarisation'', affirme M. Salou Poutia. ''Cette présentation m'a aussi bien fait rire que pleurer ; rien que de penser que des filles comme moi sont encore victimes de marginalisation et d'abus sociaux, me déconcerte et m'attriste. Il est vraiment temps que cela cesse'', indique Mlle Zeinabou.
Il faut enfin retenir que la diffusion du feuilleton ''Haské magani duhu'' débutera le 17 octobre prochain à partir de 21 h sur les antennes de la Voix du Sahel.

Tagou Rahila (Stagiaire)

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