Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Niger    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage


 Autres articles



Comment

Politique

Issoufou-Hama : De " l’amour " au désamour sur le dos des nigériens
Publié le samedi 19 octobre 2013   |  ActuNiger.com


Le
© Autre presse par DR
Le Président de la République Issoufou Mahamadou


 Vos outils




Les lignes que vous allez lire ci-dessous, ont plein de sens et mettent à nue la versatilité des hommes politiques nigériens qui peuvent être des vrais caméléons au gré des événements. Tenez ! Nous sommes en début d'année 2012, où l'attelage Lumana-PNDS marchait à merveille. Hama Amadou sans mettre des gants s’acharnait sur ses amis chez lesquels il s’est refugié aujourd’hui, en créant l’Alliance pour la réconciliation, la démocratie et la République (ARDR) et jouant de la flûte pour lssoufou Mahamadou.

De son côte, le président lssoufou, très touché par les « vers » de la chanson de son ami avec qui « il partage des valeurs », n ‘a pas manqué comme dans les fables de la Fontaine, de dire de lui qu’il est un « vrai homme d ‘Etat ». La suite on la connaît. Pour un rappel historique, jugez-en les propos de Hama Amadou lors de la cérémonie de présentation des vœux de l'année 2012 au président Issoufou et la réponse de ce dernier au président de l’Assemblée Nationale.

PROPOS DE HAMA AMADOU

« Vous avez animé avec un courage exemplaire, une foi inflexible, ce combat pour la reconquête de la dignité politique du Niger»

« Monsieur le Président, que la nation nigérienne a, quant à elle, désormais établie les conditions juridiques de la stabilité politique. Il reste aux hommes politiques, à leur tour, de réaliser les conditions psychologiques, sociales et économiques qui garantiront la concrétisation et la permanence. En effet, la classe politique dans son ensemble est comptable de cette responsabilité aux yeux du peuple. C'est pourquoi elle a, en tout premier lieu, le devoir impérieux de respecter scrupuleusement les règles juridiques sur lesquelles se fonde la République. A cet égard, elle est tenue, c'est notre conviction, d'amener ses leaders à surmonter cette faiblesse résidant en tout homme de pouvoir; je veux parler de la faiblesse qui consiste à se surestimer, par la grâce des flatteurs et autres laudateurs professionnels, qui tout doucement conduisent à se croire, à tort, définitivement indispensables à la survie de la nation.

Pour cette raison, l'homme au pouvoir notamment, en vient à vouloir s'incruster en s'efforçant vaille que vaille, à se maintenir dans les ors de la République, par tous les moyens, y compris par les plus condamnables ».

« En Afrique, nous avons vu tout le mal qu’une telle faiblesse chez l'homme d'Etat peut provoquer dans un pays, et quelle gouvernance désastreuse peut en résulter pour son économie. Car pour se maintenir au pour se maintenir au pouvoir en dehors des prescriptions de la loi fondamentale, force sera de recourir à la corruption, en puisant les caisses de l’Etat, au chantage, par la confection de douter de dossiers contre ses propres amis politiques, à l’achat des consciences et l'abus de pouvoir, en octroyant des marchés publics dans des conditions contraires aux règles établies; à l’instrumentalisation de l'appareil judiciaire, pour briser les résistances; et finalement à la fraude électorale, massive, grossière et déshonorante pour l’image du pays. Au Niger, vous connaissant et connaissant parfaitement le rigorisme moral qui vous caractérise, votre fierté constante à rester irréprochable; votre sens élevé de l'éthique politique; votre respect obsessionnel de la parole donnée, je sais que notre pays, sous votre ou vos mandats, ne connaîtra pas de telles pratiques si dévalorisantes pour la démocratie africaine, et surtout si nocives, pour la gouvernance économique. Cependant, je vous demanderai d’être vigilant, car finalement c’est de vous seul, que dépendra le maintien en ligne de notre démocratie restaurée. Vous savez la dureté du combat mené par les forces démocratiques pour parvenir à ce résultat.

Vous étiez au cœur de ce combat, vous en étiez l’une des figures emblématiques, la sentinelle permanente que le terrorisme impitoyable du pouvoir illégitime d’alors, avait tenté, par tous les moyens, de pousser aussi à l’exil. Vous n’avez pas cédé, et sur le terrain, vous avez animé avec un courage exemplaire, une foi inflexible, ce combat pour la reconquête de la dignité politique du Niger.

Aujourd'hui, Dieu et le peuple nigérien, vous ont placé à la magistrature suprême, la position idéale dirais-je, pour achever la victoire de la démocratie sur les nostalgiques du pouvoir d'exception et le despotisme. Je prie Dieu, le Tout Puissant, au nom de la représentation nationale, de vous donner la force et la santé afin de parfaire cette victoire. Pour ma part, je sais que depuis votre investiture, vous dormez peu; vous ne vous reposez pratiquement pas, obsédé que vous êtes, par la concrétisation rapide de vos promesses électorales. ll faut en effet, démontrer à ceux qui, parce qu'ils souffrent d'un grave déficit d'ambition pour le pays, pensent que ce programme est irréaliste. Il faut leur montrer qu'une volonté politique ferme, adossée à une détermination têtue, conduisant une action continue, réfléchie, parfaitement maîtrisée, et orientée dans l'axe de l'intérêt général, rend possibles tous les rêves.

En vérité, Monsieur le président, ce sont là des propos, que seul le subjectivisme partisan et un esprit d’adversité fébrile, peuvent tenir, Soyez ambitieux s'il le faut; soyez irréaliste au besoin aujourd'hui, pour devenir demain, l’homme qui a osé, et qui ainsi faisant, a réalisé l'impossible pour son pays. Les générations futures vous en sauront gré, et la démocratie nigérienne aussi ».

PROPOS DE ISSOUFOU MAHAMADOU

«Notre Assemblée Nationale a cette grande chance d’avoir à sa tête un homme d’Etat»

«Après mon investiture, la première institution à se mettre en place est l’Assemblée Nationale ou se trouve le cœur de notre démocratie. Fut élu a sa tête, à l’unanimité, mon camarade de lutte, à chaque fois que la démocratie a été menacée dans notre pays, j’ai nommé Monsieur Hama Amadou. C‘est dire, Monsieur le président de l’Assemblée Nationale, que nous avons un socle de valeurs communes dont l'allocution que vous venez de prononcer vient de nous donner la quintessence. Aussi, ne suis-je pas surpris que vous ayez apprécié, sur la base de ces valeurs, la situation internationale, notamment les bouleversements politiques intervenus dans le monde pendant l'année 2011, ainsi que la grave crise financière provoquée par les dettes souveraines, crise qui intervient au moment où sur les cendres de celle provoquée par les « subprimes » sont encore chaudes. Je ne suis pas non plus surpris, connaissant vos convictions, que vous ayez mis l'accent sur la problématique institutionnelle notamment celle de la stabilité des institutions démocratiques dans un pays ou l'instabilité est récurrente. Notre conviction commune, c'est que seules des institutions démocratiques stables et fortes peuvent permettre de surmonter non seulement les accidents du suffrage universels, quand il porte par exemple des incapables au pouvoir, mais aussi pallier toutes les faiblesses et autres infirmités inhérentes à la nature humaine. Condition de la stabilité politique et d'un climat politique et social apaisé, la nécessité d'une bonne gouvernance politique et économique ne vous a pas échappée.

Nous l’obtiendrons, vous l’avez souligné, à travers la reprise en main de l’administration en vue d'une meilleure qualité du service public mais aussi à travers l'exercice démocratique du pouvoir, la lutte contre la corruption, l'amélioration de l'efficacité de la dépense, une consommation optimale des financements extérieurs, l'utilisation des ressources minières et pétrolières principalement en faveur du monde rural ou vit l'écrasante majorité de notre peuple.

La question de l'alternance politique pacifique que le Niger n'a pas encore réussie, depuis maintenant plus de vingt ans, doit être au centre de la préoccupation de l'ensemble de la classe politique. Je considère que cette question est de celles qui permettent à un homme politique d'entrer, par la grande porte, dans l’histoire. Sur cette question comme sur tant d'autres, je remercie le président de l‘Assemblée Nationale de ses appréciations, car elles confortent mes convictions et consolidant notre vision stratégique commune de l'avenir de notre pays. »

« La démocratie sera irréversible dans notre pays dès le jour où elle aura apporté la preuve qu'elle rend au peuple plus de services que les autres types de régime. D'ores et déjà, je constate que sous la présidence de Monsieur Hama Amadou, l'Assemblée Nationale a abattu un travail législatif important pendant l'année 2011 et a adopté tous les projets de loi qui ont pour objectif l'épanouissement du peuple Nigérien. Elle a également assumé avec rigueur sa mission de contrôle de l'action gouvernementale. Permettez-mon, Monsieur le président de l’Assemblée nationale, de vous féliciter, vous et l’ensemble des députés. Notre Assemblée Nationale a cette grande chance d’avoir à sa tête un homme d’Etat. Représentant du peuple, je sais combien vous, Monsieur le président de l’Assemblée Nationale et l’ensemble des députés, contribuez à la réalisation du programme de renaissance dont le Gouvernement est le maitre d’œuvre ».

 Commentaires