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PNDS Tarraya, mieux à l’opposition qu’au pouvoir
Publié le samedi 19 octobre 2013   |  Le Monde d'Aujour'hui


Mahamadou
© Autre presse par DR
Mahamadou Issoufou, président du niger


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Un éminent penseur a dit que quand le ciel est contraire, ce n’est rien de s’habituer au malheur, comme pour dire qu’il y a des gens qui se complaisent dans le malheur car il leur sied mieux que le bonheur. Cette situation incongrue va-t-elle pour ainsi dire s’appliquer au PNDS Tarraya ?

Vraisemblablement, les nigériens se demandent aujourd’hui si le PNDS Tarraya n’était pas plus efficace et utile pour le pays à l’opposition qu’au pouvoir ? Pensez-y de vous-mêmes et vous trouverez une tonne d’arguments plausibles dans ce sens.

Si le rôle d’une opposition est d’exercer un contrôle citoyen sur les activités du pouvoir, il n’y a pas mieux pour exercer cette tache que le PNDS. En tout cas, jamais dans l’Histoire de notre pays une opposition n’a mieux joué son rôle dans ce sens que le PNDS. Rappelez-vous des chiffres et des analyses que ce parti produisait pour dénoncer certains errements du pouvoir, notamment sous le règne de Tandja Mamadou. Le PNDS faisait tellement bien ce travail que le président Tandja n’a pas hésité à embaucher le président Issoufou et même Massaoudou dans les questions minières. Des informations les plus secrètes, le PNDS était AS à les trouver et à les porter à la connaissance de l’opinion, publique. Et à chaque fois, et le peuple et le pouvoir luimême étaient d’accord avec les révélations du PNDS à l’opposition.

Sur le plan de la gouvernance, on se souvient bien que le président Issoufou donnait un bel exemple en allant dans les campagnes les plus reculées pour s’enquérir des vrais besoins de la population. Là aussi, les préoccupations qu’il mettait à jour servaient bien au pouvoir qui, sans se déplacer, était informé des vraies préoccupations des citoyens. Il pourrait ainsi mieux orienter son programme d’intervention en direction des populations grâce aux tournées du PNDS à travers le pays. Toujours sur les questions de gouvernance, le PNDS avait un regard assidu sur les pratiques des administrateurs et des cadres de commandement. Chaque section, chaque sous section tenait un cahier régulier dans lequel sont relevés tous les errements des gouvernants. Au bon moment, le parti de l’opposition les exhibait et dénonçait ces mauvaises pratiques. C’est là aussi une pratique du parti d’opposition qui oblige le pouvoir à travers ces administrateurs à mieux se concentrés sur leur exercice de pouvoir.

Que de leçons de gouvernance et de gestion données par le PNDS à l’opposition qui sont malheureusement aujourd’hui en train de lui échapper. En effet, tous les mauvais comportements que le PNDS a passé 20 ans à dénoncer constituent aujourd’hui les tares mêmes de son pouvoir. Le coup de grâce est ce coup de force programmé et dûment concocté pour mettre en branle les partis de l’opposition afin de passer haut la main aux prochaines échéances électorales ; un fait que jamais le PNDS n’aurait cautionné du temps où il était à l’opposition. On se souvient que c’était corps et âme que le PNDS avait combattu le projet anticonstitutionnel de Tandja Mamadou. Jamais le PNDS n’aurait imaginé et accepté qu’un parti au Niger puisse seul triompher des autres pour arriver au pouvoir. Et, cette idée qu’il nourrit aujourd’hui est tout simplement un leurre duquel on espère qu’il se débarrasserait pour revenir à la raison.

Pour le moment, en deux années et demie de gouvernance, le PNDS donne l’impression aux nigériens qu’il est un parti qui est plus utile à l’opposition qu’au pouvoir. Si jamais le peuple arrive à intérioriser cette conception, il renverrait alors tranquillement le PNDS là où il faut. N’a-t-on pas toujours prôné qu’il faut des hommes qu’il faut à la place qu’il faut ?

Madougouizé

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