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La route tue en moyenne 870 personnes par an au Niger (Services de transport)

Publié le vendredi 31 aout 2018  |  Agence Nigerienne de Presse
Dosso
© Autre presse par DR
Dosso : Dix-sept morts dans un accident de circulation à Deytagui Niandou
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Niamey – Quelque 4358 personnes ont été tuées dans des accidents de circulation routière au Niger entre 2012 et 2016 soit une moyenne de 870 décès par an, a appris l’ANP auprès des services techniques du ministère des Transports à Niamey.
Ces accidents ont également fait 15.392 blessés graves "dont certains handicapés à vie", selon les mêmes sources, précisant que le Niger, enregistre plus de 37% des accidents de la route dans l’espace de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO, quinze pays).
Les principales causes de ces accidents sont les facteurs humains pour 62,3% des cas, l'état des véhicules concourt pour 2 3,6% des accidents, les infrastructures routières contribuent pour 14,1% des cas, renseigne une analyse de ces facteurs au Niger au cours des trois dernières années, conduite par le Ministère des Transports.
Le Ministère des Transports, dans le cadre de sa mission de sécurité routière a mis en route un programme d'actions à multiple dimensions.
Il s’agit de l'amélioration du diagnostic sur la sécurité routière grâce notamment à la mise en place pour la première fois dans la sous-région, d'une base de données informatisée sur les accidents corporels de la circulation routière, véritable outil d'analyse des accidents.
Ceci permet au Ministère des Transports d'appliquer l'approche ''REAGIR'' dans le traitement des facteurs accidentogènes.
La réforme du système de formation et d'évaluation des candidats au permis de conduire vise à agir sur les défauts de comportement humain qui représente 62,3% des accidents corporels de la circulation routière au Niger.
Concernant les défectuosités mécaniques des véhicules qui représentent 23,6% dans les accidents de la circulation, le ministère des transports veut améliorer l'efficacité du contrôle technique automobile.
Dans le cadre d'un partenariat secteur public- secteur privé, l’Etat a concédé cette activité qui sera étendu à l'ensemble des véhicules automobiles. D'ores et déjà, la construction et l'équipement des infrastructures modernes de contrôle technique sont en cours.
Le Ministère des Transports a aussi actualisé le code de la route nigérien qui date de 1963 en prenant en compte l'ensemble du cadre réglementaire devant régir la circulation routière, y compris les questions d'actualités comme le téléphone au volant, la ceinture de sécurité, le port de casque, et les mineurs et le permis de conduire.
Dans le même registre, il y a l'obligation est faite aux sociétés – une douzaine- qui assurent les services réguliers des transports routiers interurbains de voyageurs d'équiper les bus d'un dispositif qui limite les vitesses maximales à 100 kilomètres/heure et la réglementation du temps de circulation des véhicules de transport public des voyageurs sur les axes interurbains fixant les départs à 5heures du matin et interdisant les circulations à partir de minuit.
En plus de toutes ces actions, le Ministère des Transports continue à intensifier les campagnes d'information, d'éducation et de communication avec les différents acteurs à savoir la société civile, les transporteurs, les populations, les ONG, les institutions de l'Etat, etc.
La lutte contre l'insécurité routière étant multi sectorielle, il requiert la participation de plusieurs secteurs, entre autres le Ministère des Transports, le Ministère de l'Equipement, le Ministère de l'Intérieur, le Ministère de la Défense Nationale, le Ministère de la Santé Publique, le Ministère de l'Education Nationale, les syndicats du secteur des transports, les partenaires privés (auto écoles et les centres de formation) et les ONG.
Dans cet esprit, le gouvernement a prévu le schéma comportant plusieurs actions majeures : l'élaboration de la politique nationale sur la sécurité routière , la création d'un organe consultatif qui donnera ses avis sur toutes les questions de conception et de mise en œuvre de la politique de sécurité routière, la création d'un organe directeur, chargé de la gestion de la sécurité routière, doté de l'autonomie financière et enfin, la création d'un fonds autonome de sécurité routière consacré au financement des activités de sécurité routière.

SML/CA/MHM
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