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Niger : pouvoir et opposition décident de renouer le dialogue pour réviser la loi électorale

Publié le lundi 8 octobre 2018  |  Xinhua
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© Autre presse par DR
Ville de Niamey
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Après une longue période de crise, opposition et pouvoir au Niger ont décidé vendredi de s'entendre sur une révision du code électoral, principale pomme de discorde entre ces principaux acteurs de la classe politique, a-t-on appris samedi de source officielle à Niamey.

Depuis 2016, les travaux du Comité national du dialogue national (CNDP), un cadre pour le règlement des litiges politiques, étaient boycottés par l'opposition qui protestait contre certaines modifications de la loi électorale sans consensus politique, notamment la composition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et certaines dispositions sur les conditions d'éligibilité.

L'opposition, dans sa totalité, a finalement accepté de mettre de l'eau dans son vin en envoyant ses représentants au sein d'un comité ad hoc créé par le Premier ministre Brigi Rafini et chargé de la révision du code électoral nigérien récemment adopté par le Parlement et du règlement intérieur du CNDP.

Les discussions porteront également sur la question de la représentation des différents acteurs politiques au sein de la CENI et le règlement intérieur du CNDP, notamment le caractère consensuel des prises de décisions.

Ce comité va disposer de 21 jours pour remettre ses propositions au président du CNDP, qui les transmettra à son tour au Parlement pour adoption.

Une bonne partie de l'opinion publique souhaite que cette ouverture donne une réelle chance à la relance d'un dialogue politique longtemps rompu entre pouvoir et opposition, notamment au sein du CNDP dont les travaux sont bloqués depuis presque deux ans.

Selon le constitutionnaliste Boubacar Amadou, il faut saluer l'ouverture faite par le pouvoir en acceptant de discuter des exigences de l'opposition et également le patriotisme des partis de l'opposition en acceptant de rejoindre le comité pour exprimer leurs doléances.

"Mieux vaut tard que jamais. Il faut créer les conditions pour que toute la classe politique se réunisse au sein de ce comité ad hoc et puisse revoir tous les points de discorde pour aboutir à un texte accepté de tous", a-t-il souhaité.
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