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Assemblée Nationale vers une nouvelle fissure de la majorité MRN ?
Publié le jeudi 24 octobre 2013   |  Le Monde d’aujourd’hui


Assemblée
© aNiamey.com par DR
Assemblée nationale de cote d’ivoire : séance solennelle d`ouverture de la 1ère session ordinaire 2013
Mercredi 24 avril 2013. Abidjan. Plateau, palais de l`assemblée nationale. Le président de l’assemblée nationale de CI, Guillaume Soro a présidé la première session ordinaire de l’année 2013


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Lors de l’interpellation du ministre de l’Intérieur Massaoudou Hassoumi à l’Assemblée nationale le 19 Octobre dernier, une brèche est apparue au sein de la MRN.

La Mouvance pour la Renaissance du Niger compte 3 groupes parlementaires à savoir le PNDS-Tarayya, l’ANDP-Zaman Lahia et le groupe des Démocrates composé par le RSD-Gaskia et le RDP-Jama’a. L’opposition contenue au sein de l’ARDR, Alliance pour la Réconciliation, la Démocratie et la République de son côté justifie de 2 groupes parlementaires qui sont l’ARN et le Moden FA Lumana. Logiquement, pour cette interpellation, le ministre de l’Intérieur devait avoir le soutien des 3 groupes parlementaires de sa majorité. Hélas ! Il n’en a point été ainsi. Massaoudou Hassoumi n’a été soutenu que par les groupes PNDS-Tarayya (son propre parti politique) et de l’ANDP-Zaman Lahia. Le groupe des démocrates s’est contenté de lui poser des questions pour le moins embarrassantes. C’est la députée Haoua Hambali qui a pris la parole au nom de ce groupe.

Elle a juste posé deux questions qui trahissent assez bien la position des Démocrates. Elle a voulu notamment savoir si par le passé, il y a eu des situations similaires dans nos mairies et la manière dont cela s’est passé. Toutes ces questions étaient un piège tendu au ministre de l’Intérieur qui, heureusement a vite compris en refusant de répondre. Hassoumi Massaoudou a mis en avant sa récente nomination pour dire qu’il ne sait pas comment les choses se faisaient dans le temps. Pourquoi le groupe des démocrates sensé soutenir le gouvernement pose-t-il des questions pièges à un membre du gouvernement ? Si on peut comprendre, à la limite, la réticence du RSD-Gaskia du fait qu’un des ses militants en l’occurrence Moctar Kassoum président du Conseil de ville de Maradi soit dans une situation similaire à celle de Oumarou Dogari, on comprend moins bien la position de l’autre parti composant le groupe des démocrates à savoir le RDP-Jama’a.

Pourtant, Haoua Hambali a parlé au nom de ce groupe, et très certainement elle ne l’aurait sans doute pas fait sans l’accord des deux partis politiques qui le forment. Alors, est-ce un esprit de solidarité qui a prévalu dans ce groupe ou est-ce plutôt le sentiment d’injustice qui a poussé les Démocrates à se désolidariser du bloc MRN ? Sentiment d’injustice ? Avant et pendant l’interpellation du ministre de l’intérieur, l’accent a été mis sur le caractère hautement politique de la révocation du maire président du Conseil de ville de Niamey Oumarou Dogari le 30 Septembre dernier. Beaucoup, aussi bien de son parti politique que d’autres partis pensent que cette décision n’est ni plus ni moins qu’un pan du chapelet de représailles contre le MODEN FA de Hama Amadou depuis qu’il a décidé de se retirer de la MRN et du gouvernement. Et on ne peut être étonné qu’un ou plusieurs citoyens s’offusquent d’une telle pratique et décident de soutenir celui qui apparaît comme la victime expiatoire d’un « crime » qu’il na pas commis.

Le pire est à venir

En se lançant, tête baissée, dans cette affaire de révocation du maire Oumarou Dogari, le gouvernement pose un précédent qui peut lui être embarrassant. L’acte du gouvernement a immédiatement mis sur la sellette des affaires du même genre notamment dans les Conseils de ville de Maradi et Tahoua. Là aussi, les présidents de ces conseils ont emprunté dans les mêmes conditions que Dogari de l’argent auprès des banques, précisément, de la même BSIC citée dans l’affaire Dogari pour ce qui concerne Moctar Kassoum. Si à Maradi, c’est le militant d’un allié du parti au pouvoir qui est pointé du doigt, à Tahoua c’est un militant du PNDS-Tarayya qui est mis en cause. Pour le cas du premier, la HALCIA a même annoncé travailler sur un dossier le concernant. Alors, le régime peut-il faire fi de ces deux cas déjà connus de l’opinion publique tout en poursuivant iniquement celui de Dogari ? Ou alors, va-t-il abandonner l’affaire de ce dernier pour protéger ses deux proches ?

Rien n’est moins sûr. Tout dépendra de la détermination du Guri à récupérer la ville de Niamey comme l’a laissé entendre Mohamed Bazoum lors du Conseil régional du Bureau fédéral PNDS Niamey. Si cette détermination s’avère trop forte, le régime pourrait « sacrifier » son militant et son allié pour la « bonne cause ». Mais il doit s’attendre à essuyer de son côté des mécontentements voire des crises au sein du parti au pouvoir ou tout au moins des défections. Si sa détermination est moindre, le régime a le choix entre mettre de l’eau dans son vin et coller la paix à Oumarou Dogari ou alors poursuivre sa dynamique tout en laissant les autres présidents de conseil dans l’impunité totale. Ce dernier choix aura le mérite de décrédibiliser totalement le régime dont tout le monde sera convaincu de la logique de chasse aux sorcières contre les militants du MODEN FA pour la simple raison que ce parti a quitté la majorité.

Et il est de notoriété publique que les Nigériens détestent l’injustice ! Ce qui est sûr, l’oiseau Renaissance risque de laisser des plumes dans cette affaire qu’il a délibérément créée et entretenue. Surtout que des militants et pas des moindres du RSDGaskia et du RDP-Jama’a seraient, dit-on, très proches de l’ancien président Tandja Mamadou.

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