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Niger/uranium : marche de protestation contre le groupe français Areva dans la ville minière d’Arlit
Publié le dimanche 27 octobre 2013   |  Xinhua


Entrée
© Autre presse par DR
Entrée de la mine d`uranium du groupe Areva à Arlit au Niger


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La synergie des organisations de la société civile d'Arlit (nord) a organisé samedi dans la ville minière, pour la seconde fois à l'intervalle d'une semaine, un meeting suivi d'une marche en soutien au gouvernement dans le cadre des prochaines négociations sur le prix de l'uranium avec le groupe nucléaire français Areva, a appris de source proche de l'organisation un correspondant de l'agence Xinhua.

En effet, le gouvernement et son partenaire Areva qui exploite les mines d'uranium depuis près de 50 ans dans le nord du pays, vont renégocier le contrat singé il y a 10 ans dans l'espoir de conclure un nouveau contrat à long terme, cette fois-ci, plus avantageux pour le Niger.

Les autorités nigériennes estiment que "le partenariat est très déséquilibré" en défaveur de leur pays, alors qu'il fait la fierté de la France et des Français.

A quelques semaines de ces négociations, la direction générale d'Areva somme l'Etat du Niger d'enlever son quota d'uranium de la mine de Somaïr, lui proposant de le commercialiser au prix de marché, apprend-on de sources proches du dossier à Niamey. A défaut, Areva cessera dès la semaine prochaine de produire de l'uranium dans cette mine, la principale mine du Niger, et ce jusqu'à la fin de l'année.

Le groupe nucléaire français a annoncé avoir découvert de gisements d'uranium plus prometteurs en Mongolie (Asie), précise-t-on de même source.

Les organisations de la société civile d'Arlit qualifient cette attitude d'Areva de chantage, et encouragent le gouvernement nigérien à ne pas y céder.

Pour le coordonnateur, M. Azawa Mamane, la synergie des organisations de la société civile d'Arlit, comme elle l'a fait le 12 octobre passé, va continuer, à travers ces manifestations, à dénoncer la politique d'Areva et apporter son soutien au gouvernement nigérien, en dépit des tentatives d'intimidation des responsables du groupe à Arlit à l'endroit de leurs militants.

"Au moment où démarrent ces négociations, le groupe Areva et ses filiales au Niger ont à leur actif 50 millions de tonnes de résidus radioactifs déposés à Arlit, des rues remblayées et des habitations construites avec des matériaux radioactifs, des nappes d'eau fossiles contaminées, des familles des travailleurs des mines endeuillées par des maladies liées à la radioactivité", s'est indiqgné Azawa Mamane.

Selon lui, c'est cette "méthode du groupe Areva et la marginalisation de la jeunesse" qui ont conduit celle-ci à "la frustration dont les résultats sont les interminables rebellions armées dans la région, l'exode, le terrorisme et le trafic de tout genre ; le déclin du tourisme dans la région et l'accroissement de la pauvreté".

Il souhaite que les prochaines négociations prennent en compte les préoccupations des populations de la région notamment la question de l'eau, la route Tahoua-Agadez-Arlit, le fond du développement durable, la sauvegarde de l'environnement, l'électrification et les effets de la radioactivité.

Il est à rappeler que le groupe Areva, deuxième producteur mondial d'uranium, intervient dans l'exploitation, la production et la commercialisation de l'uranium nigérien, depuis l'indépendance du pays en 1960, à travers la Société des mines de l'Aïr (Somaïr), qui a battu en 2012 son record de production annuelle, la Compagnie minière d'Akouta (Cominak), et bientôt l'usine d'Immouraren, toutes situées dans le département d'Arlit.

Avec l'exploitation de la mine d'Imouraren (Areva), prévue pour 2015, le Niger se hisserait au premier rang en Afrique, et second au niveau mondial, de producteur d'uranium, après le Canada, avec une production annuelle qui passerait de 3.000 à 8.000 tonnes, rappelle-t-on.

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