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Niger: 42.000 personnes déplacées dans l’ouest frontalier du Mali

Publié le vendredi 19 octobre 2018  |  AFP
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© AFP par ISSOUF SANOGO
Visite du Ministre de l`Intérieur Mohamed Bazoum dans un camp de populations déplacées près de Diffa
Ministre de l`Intérieur du Niger Mohamed Bazoum a visité un camp pour les populations déplacées près de Diffa le 16 Juin 2016 suite à des attaques par des combattants de Boko Haram dans la région .
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Niamey - Plus de 42.000 personnes ont été forcées à se déplacer depuis janvier dans les régions de Tillabéri et Tahoua (ouest du Niger), une zone instable frontalière du Mali théâtre de nombreuses incursions
de groupes jihadistes, a annoncé vendredi l'ONU.
A Tillabéri, "une évaluation" menée en août, a permis "d'enregistrer 32.703 personnes" sur plusieurs sites abritant des déplacés, indique le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l'ONU dans son bulletin. A Tahoua, région voisine de Tillabéri, une autre évaluation du 5 au 10 septembre, a recensé "10.091 personnes" vivant sur trois sites.
En janvier, seulement 540 déplacés avaient été officiellement dénombrés dans cette région, où l'état d'urgence, en vigueur depuis mars 2017, a été reconduit début octobre.
Ces déplacés "fuient les menaces venant des groupes armés non étatiques basés au Mali", explique agence onusienne.
L'ONU signale cependant que 580 déplacés de Tillabéri, sont "retournés dans leurs villages" afin "de continuer" à travailler leurs champs qu'ils ont commencé à cultiver avant leur "déplacement forcé".
Alors que l'aide humanitaire "reste insuffisante" pour ces déplacés, "l'insécurité" persistante "a réduit l'accès" d'une "assistance urgente" en nourriture, en eau potable et en soins de santé, s'inquiète l'ONU.
Néanmoins, "une opération de sécurisation" assurée par l'armée nigérienne entre le 1er et le 10 octobre a facilité l'acheminement de l'aide, relève l'ONU.
En juillet, un premier corridor humanitaire, "négocié" avec la Force conjointe du G5-Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Mauritanie et Tchad), avait déjà permis au Programme alimentaire mondial PAM et à des ONG d'acheminer des vivres et des biens non alimentaires à 5.570 déplacés situés dans la "zone
rouge".
Ces mouvements de population sont également liés aux "effets" des mesures sécuritaires visant à juguler "les infiltrations meurtrières" et "récurrentes de terroristes" venant du Mali voisin, avait expliqué un responsable local à l'AFP.

bh/pgf/sd
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