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Les quatre ex-otages français au Niger en route pour la France
Publié le mercredi 30 octobre 2013   |  AFP




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NIAMEY, 30 oct 2013 (AFP) - Libérés après trois ans de détention dans le désert sahélien, quatre ex-otages français enlevés par Al-Qaïda au Maghreb islamique ont quitté le Niger mercredi matin pour rejoindre Paris, où ils doivent être accueillis par le président français François Hollande.

Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret se sont envolés de l’aéroport de Niamey dans un avion de la République française vers 06H00 GMT. Ils sont accompagnés par les ministres français des Affaires étrangères et de la Défense, Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian.

Leur avion est attendu à l’aéroport de Villacoublay, près de Paris, à 11H45 (10H45 GMT), où les familles seront présentes. Christian Larribe, le frère aîné de Daniel Larribe, a fait part mercredi de son "émotion intense", précisant "n’avoir jamais perdu espoir". "On a l’impression de ressentir quelque chose que l’on n’avait jamais ressenti. On attend maintenant le retour physique, de les voir, leur parler, les toucher". "J’ai du mal à y croire encore. Je suis heureuse, émue", a déclaré Brigitte Laur, la tante de Pierre Legrand.

Habillés à l’européenne, l’épaisse barbe qu’ils portaient mardi soir rasée ou taillée, les quatre ex-otages semblaient détendus et en bonne santé à l’embarquement.
"Ca a été très difficile, mais c’est une épreuve de la vie", avait déclaré à l’AFP mardi soir Thierry Dol.

Les quatre hommes avaient été enlevés le 16 septembre 2010 sur un site minier du géant nucléaire français Areva à Arlit, au Niger. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait revendiqué leur enlèvement. Les circonstances précises de leur libération, après trois longues années dans le désert sahélien, ne sont pas connues.

Détenus ensemble puis séparément, selon plusieurs sources sécuritaires, ils avaient été regroupés ces derniers jours dans l’extrême nord du Mali. Ils ont été ramenés mardi vers Niamey par hélicoptère, selon l’entourage de Jean-Yves Le Drian.
"Nos services, tout le monde a collaboré, mais les Nigériens nous ont énormément aidé, il faut leur tirer un coup de chapeau", a déclaré Laurent Fabius mercredi matin à l’aéroport de Niamey.

François Hollande avait déjà salué la veille l’implication forte du Niger
dans cette libération. Le président nigérien Mahamadou Issoufou, en accueillant les ex-otages à l’aéroport de Niamey mardi, a rendu un hommage appuyé aux "membres de l’équipe
nigérienne" à qui il avait confié la "mission" de faire libérer les quatre
Français.

C’est dans la région malienne d’Anefis, au sud-ouest de Kidal, fief des Touareg, situé dans l’extrême nord-est du Mali, que se sont déroulées les dernières négociations, en présence notamment de Mohamed Akotey, président nigérien du Conseil d’administration d’Imouraren SA, une filiale locale du groupe nucléaire français Areva, selon une source sécuritaire nigérienne haut placée. Le ministre français de la Défense a assuré qu’il n’y a avait eu ni "assaut" ni "rançon" pour libérer les Français.

Le 16 septembre 2010, sept personnes - cinq Français dont une femme, un Togolais et un Malgache - avaient été enlevées à Arlit, site d’extraction d’uranium dans le nord du Niger. Le 24 février 2011, la Française Françoise Larribe, épouse de Daniel, ainsi que le Togolais et le Malgache, avaient été libérés "en territoire nigérien".

Le 21 mars de la même année, Aqmi avait réclamé "au moins 90 millions d’euros" pour la libération des quatre Français encore otages, demande rejetée par la France. Après ces libérations, sept Français sont toujours détenus de par le monde: deux au Sahel, un au Nigeria, quatre en Syrie.

Serge Lazarevic et Gilberto Rodriguez Leal sont détenus probablement au Mali. Francis Collomp a été enlevé au Nigeria. Quatre journalistes, Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torrès, ont été enlevés en Syrie.

Le président Hollande est "déterminé à mener toutes les actions nécessaires pour libérer tous les otages" français encore détenus, a affirmé mercredi Jean-Yves Le Drian. "C’est très compliqué, chaque cas est particulier, ce ne sont jamais les mêmes réseaux... Ca demande beaucoup de discrétion", a estimé le ministre qui s’exprimait sur la radio RTL.

bur/de

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