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Débriefing des ex-otages d’Arlit, mode d’emploi
Publié le mercredi 30 octobre 2013   |  AFP


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© Autre presse par DR
Les otages français au Sahel : Daniel Larribe (haut gauche), Marc Feret (haut droite), Pierre Legrand (bas gauche), Thierry Dole (bas droite).


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PARIS, Comme tous les otages après leur libération, Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret, vont être débriefés par la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), une étape obligée avec celles des examens médicaux et psychologiques.

Ces débriefings (rapports de mission) ou "retex" (retour d’expérience) sont essentiels car ils peuvent aider les analystes des services français à recouper leurs informations sur le groupe d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui les a enlevés il y a trois ans à Arlit (nord du Niger) lors d’une opération audacieuse.

Selon les spécialistes, les débriefings se déroulent généralement en deux étapes, suivant des procédures bien rodées. La première a lieu dès la libération des otages en s’appuyant sur la mémoire et les émotions immédiates des ex-otages avant que certains souvenirs ne s’estompent totalement. La seconde phase a lieu, quelques jours après le retour des otages en France, dans un lieu calme, après qu’ils ont retrouvé leurs proches et répondu aux
sollicitations des médias.

Eric Denécé, directeur du centre français de recherches sur le renseignement (CF2R) a ainsi expliqué à l’AFP que les quatre ex-otages ont déja été interrogés à Niamey, après leur libération, et dans le Falcon 7X de l’armée de l’air française les ramenant à Paris. Ils ont également subi dans la capitale nigérienne un premier examen médical avant une batterie d’examens plus complets en France.

Dans le cas des quatre ex-otages d’Arlit, ajoute Eric Denécé, la DGSE va disposer des témoignages de quatre personnes : conditions et lieux de détention, calendrier de la captivité, comportement des ravisseurs et éventuelles dissensions entre eux, durcissement éventuel de l’attitude des ravisseurs pendant l’opération Serval, armements et véhicules ...

Ces informations seront ensuite comparées avec des éléments recueillis par d’autres sources.

Ces débriefings permettent aux services de renseignements de reconstituer les modes opératoires des ravisseurs et de faire également un "retex" sur les différents intermédiaires qui ont participé aux négociations.

Ces débriefings de la DGSE ont "un objectif opérationnel", confirme Frédéric Gallois, ancien commandant du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) qui a connu plusieurs dossiers d’otages. Ils se déroulent assez rapidement "pour ne pas raviver deux ou trois mois plus tard de très mauvais souvenirs".

Les débriefings et les "rétex" vont ainsi aider, conclut Frédéric Gallois, à "peaufiner la connaissance des services de renseignements sur Aqmi qui reste un ennemi de la France".

pmg/ao/jmg



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