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Ouverture des 17èmes assises statutaires de l’AA-HJF et colloque international : «L’Afrique doit réfléchir à des mécanismes aussi bien politiques, économiques et juridiques afin de faire face au phénomène de la migration», déclare le Premier ministre

Publié le mercredi 5 decembre 2018  |  Le Sahel
Tahoua
© Autre presse par DR
Tahoua Sakola : Le Premier Ministre procède au lancement officiel des activités
Le Premier Ministre et Chef du Gouvernement, M. Brigi Rafini, a procédé, ce jeudi 14 décembre au Stade Régional de Tahoua, au lancement officiel des activités entrant dans le cadre des festivités marquant le 59ème anniversaire de la proclamation de la République du Niger, ou "Tahoua Sakola".
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Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, SE. Brigi Rafini a présidé hier, au Palais des Congrès de Niamey, l'ouverture des travaux des 17ème assises statutaires de l'Association Africaine des Hautes Juridictions Francophones (AA-HJF) et un colloque international. Le thème de ces assises est « La Justice face aux migrations massives des populations africaines vers l'occident : approches juridiques et Judiciaires »,

«En choisissant de débattre ce thème partager non seulement,la Justice et notre engagement à lutter contre la migration irrégulière, vous vous exposez aussi à être interpellés par l'opinion nationale et internationale dans la recherche souvent difficile d'un équilibre, entre d'une part le renforcement des outils de prévention et de la répression décidé par les Etats et d'autre part, le respect des droits et libertés dont vous êtes les garants », a dit le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, SE Brigi Rafini, aux participants aux assises de Niamey. En effet, a souligné le Premier Ministre, le Niger étant depuis quelques années cité comme le pays de transit par excellence des migrants en Afrique Subsaharienne, il n'est donc un secret pour personne que le pays fait face à des flux massifs de migrants en direction de l'Europe via la Lybie et l'Algérie, avec la ville d'Agadez comme le plus important centre de transit.
« Ces migrants sont très souvent victimes des réseaux de trafiquants qui n'hésitent pas à les spolier du peu dont ils disposent lorsqu'ils ne les retiennent pas d'abord en esclavage », a regretté le Premier ministre. Les images récentes de la vente des personnes en Lybie révélées par certains médias, a rappelé le Chef du Gouvernement, sont là pour témoigner de la violence avec laquelle ces migrants africains sont traités sur leur chemin de la quête de mieux être en Occident. « Cette situation ne peut laisser indifférent aucun gouvernement responsable ; voilà pourquoi le Niger a très tôt affirmé sa volonté de lutter contre les réseaux de passeurs et de trafiquants, afin de réduire d'une part, les afflux de migrations irrégulières vers l'Occident et d'autre part, de protéger ces migrants contre les atteintes à leur droit fondamentaux » a déclaré SE Brigi Rafini.
C'est ainsi a-t-il expliqué, que le Niger a adopté la Loi N°2015-36 du 26 mai 2015 relative à la lutte contre le trafic illicite des migrants. « La mise en application de cette loi conjuguée aux efforts du gouvernement et de la coopération bilatérale et multilatérale a permis de baisser de façon significative le nombre des migrants irréguliers vers l'Occident et de protéger tant d'autres contre une aventure le plus souvent fatale », a fait savoir le premier ministre. Aussi, a-t-il ajouté, les moyens considérables mobilisés par le Niger et ses partenaires, dont l'OIM en particulier, ont permis de mettre en place un dispositif d'encadrement et d'accompagnement des volontaires vers leurs pays d'origines tout en les aidant à mieux s'insérer dans les tissus sociaux économiques de leurs pays respectifs. Ces mesures ont permis de réduire de 90% les nombres des migrants irréguliers entrant dans la ville d'Agadez, entre octobre 2016 et janvier 2018.PM
Cependant, déplore SE Brigi Rafini, malgré cette fermeté affichée par le gouvernement et toute l'assistance apportée aux migrants afin de freiner cette ruée vers des lendemains incertains, force est de constater que ces migrants persistent encore à risquer leurs vies sur les routes du Sahara et de la Méditerranée. « L'effet migratoire est devenu aujourd'hui une préoccupation majeure ; l'Afrique doit dès lors réfléchir à des mécanismes sur des plans aussi bien politiques économiques et juridiques afin de faire face à ce phénomène », a estimé le Chef du gouvernement.
La thématique abordée par les assises de Niamey est d'actualité selon le Président du Conseil d'Administration de l'AA-HJF, M. Ousmane Batoko. « Il n'échappe à personne que de nos jours le continent africain est depuis quelques années presque impuissant face au phénomène de la migration massive d'une partie de ses populations vers l'Occident, une migration qui, reste plutôt problématique au regard des drames incroyables qu'elle génère », a reconnu M. Ousmane Batoko. L'objectif visé, a-t-il souligné, par l'AA-HJF à travers l'organisation de ce colloque est de prouver à la Justice africaine, la nécessité de déployer une synergie nécessaire pour la mise en œuvre de tous les instruments juridiques relatifs au déplacement des populations pour garantir des migrations sûres ordonnées et irrégulières dans l'espace francophone.
Quant au premier président de la Cour de Cassation, M. Bouba Mahamane, il a rendu un hommage mérité au défunt président de ladite Cour M. Saïdou Sidibé, qui a-t-il dit, de son vivant, a consenti des efforts pour l'organisation de ces assises.

Aïchatou Hamma Wakasso(onep)
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