Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Niger    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage


 Autres articles



Comment

Politique

L’exécutif a souvent donné un large retentissement à la libération d’otages
Publié le mercredi 30 octobre 2013   |  AFP




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

PARIS - A chaque président ses otages: l’accueil mercredi par le président François Hollande des quatre d’Arlit (Niger) rappelle de nombreux précédents où les responsables de l’exécutif ont donné un large retentissement à la libération d’otages.

PRESIDENCE MITTERRAND:
- 5 mai 1988: au sortir de deux années de cohabitation tendue et à trois jours du second tour entre le président sortant François Mitterrand et son Premier ministre Jacques Chirac, le sanglant épilogue de l’affaire d’Ouvéa (Nouvelle-Calédonie) et le retour en France des otages du Liban --Marcel Fontaine, Jean-Paul Kauffmann et Marcel Carton-- après trois ans de captivité
font une irruption spectaculaire dans la campagne présidentielle qui s’achève.

M. Chirac les accueille à leur arrivée à l’aéroport militaire de Villacoublay et M. Mitterrand leur rend visite quelques heures plus tard à l’hôpital où ils sont placés en observation. Lionel Jospin, alors premier secrétaire du PS, reproche à M. Chirac "une formidable tentative de manipulation de cette fin de campagne" présidentielle.

- Nouvelle cohabitation lors de la prise d’otages, entre le 24 et le 26 décembre 1994, du vol Air France reliant Alger à Paris par des islamistes du GIA. Le dernier Premier ministre de François Mitterrand, Edouard Balladur, supervise de bout en bout l’opération qui se solde par un succès et se rend à l’issue à Marseille auprès des blessés.

PRESIDENCE CHIRAC:
- Pluie battante et vent glacial, le 22 décembre 2004, sur le tarmac de Villacoublay, pour le retour des journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot, après 124 jours de détention en Irak. Discrétion, dans le salon d’honneur, du président Jacques Chirac et du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.

- Le 12 juin 2005, Florence Aubenas, journaliste de Libération libérée après 157 jours de captivité en Irak, est accueillie à son arrivée sur la base militaire de Villacoublay par Chirac.
- Des sanglots dans la voix, le Premier ministre Dominique de Villepin accueille à Orly la dépouille de Michel Seurat le 7 mars 2006, 20 ans presque jour pour jour après l’annonce de sa mort au Liban.

PRESIDENCE SARKOZY:
- Le 4 juillet 2008, la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, retenue en captivité pendant plus de six ans en Colombie, est accueillie en héroïne à sa descente de l’Airbus présidentiel à Villacoublay par Nicolas Sarkozy et son épouse Carla. "C’est toute la France qui est heureuse que vous soyez là", lui lance le chef de l’Etat. Ingrid Betancourt rend hommage à "cet homme
extraordinaire qui a tant lutté pour moi". Elle est ensuite la vedette, le 14 juillet, à la Garden party de l’Elysée.

- Discrétion en revanche le 30 juin 2011 lors du retour à Villacoublay, après 18 mois de captivité en Afghanistan, des journalistes Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier. Les seules images des deux hommes à leur descente d’avion montrent un Sarkozy attendant patiemment avec son épouse, au bout de la rangée des familles, le moment de serrer la main et d’échanger quelques mots avec les ex-otages. Une communication minimaliste assumée: "C’était un
choix des familles et de la présidence", selon l’Elysée. Même réserve déjà lors de la libération, en février 2011, de trois des sept otages enlevés au Niger par Aqmi, dont Françoise Larribe, l’épouse d’un des otages libérés ce mardi. Ils avaient été reçus sans publicité à l’Elysée.

PRESIDENCE HOLLANDE:
- "C’est la vie qui a gagné": c’est par ces mots que le président François Hollande accueille le 20 avril 2013 à Orly les sept membres -dont quatre enfants- de la famille Moulin-Fournier, enlevés mi-février au Cameroun.

- F. Hollande, qui a annoncé la veille depuis Bratislava la libération au Niger de Thierry Dol, Marc Féret, Daniel Larribe et Pierre Legrand, otages depuis trois ans, les accueille mercredi sur le tarmac de Villacoublay en exprimant "une immense joie".

S’il ne s’agissait pas stricto sensu d’"otages", la libération en juillet 2007 des infirmières bulgares détenues en Libye et le rôle joué par la première dame d’alors, Cécilia Sarkozy, ont été fortement médiatisés.

Même médiatisation exacerbée en janvier 2013 lors du retour de Florence Cassez, libérée après plus de sept ans de prison au Mexique. A l’UMP, certains reprochent au président Hollande de ne pas avoir associé Nicolas Sarkozy à la libération de la jeune femme.

frd/bc/jba

 Commentaires