PARIS - Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, a
affirmé mercredi que l'action de l'armée française au Mali relevait à présent
du "contre-terrorisme", en précisant que l'opération "Hydre" lancée mi-octobre
se poursuivra encore "plusieurs jours".
"Nous avons changé qualitativement notre action au Mali, ce que l'on a
appelé la guerre du Mali est derrière nous", a déclaré M. Le Drian devant
l'Assemblée nationale. "Nous sommes maintenant devant des opérations de
contre-terrorisme qui nécessitent une grande vigilance pour éviter la
renaissance de groupes ou de foyers qui pourraient essayer de perturber
l'ordre démocratique qui est en train de renaître", a-t-il poursuivi en
réponse à une question du député PS Daniel Boisserie.
Il s'agit aussi, selon le ministre, "d'une phase de transition permettant
d'assimiler à la fois les forces des Nations-Unies, dans le cadre de la
Minusma, et la renaissance de l'armée malienne".
L'opération "Hydre", "de grande ampleur", "a été décidée déjà depuis un
certain temps, au nord de la boucle du Niger, elle vise à la vigilance, la
prévention, la dissuasion", a-t-il souligné.
En cours dans le nord du Mali, l'opération est menée par plus de 1.500
soldats français, maliens et de la force des Nations-Unies, pour rechercher
notamment des combattants djihadistes et des caches d'armes.
"Elle va se développer sur plusieurs jours encore, elle a pour but aussi
d'assurer la sécurisation des élections législatives qui auront lieu dans peu
de jours pour faire en sorte que le Mali retrouve enfin la démocratie, la paix
et le développement", a poursuivi le ministre.
Selon M. Le Drian, environ 3.000 soldats français sont toujours déployés au
Mali, leur effectif devrait être réduit à 2.000 fin 2013. Un millier d'hommes
restera ensuite dans le pays "pour une durée plus longue".
