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Le Niger étouffe de trop d’enfants

Publié le mercredi 19 decembre 2018  |  Paris Match
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© Autre presse par Frédéric Billet
Dans le village de Dama, région de Maradi, Souley, 48 ans, pose avec ses trois coépouses et ses dix enfants. Une descendance nombreuse, bien que limitée par la contraception à laquelle les femmes ont eu recours.
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Sept enfants par femme en moyenne ! C’est une vraie bombe démographique. Pour juguler une natalité galopante qui compromet son développement, le Niger, l’un des pays les plus pauvres du monde, a lancé un programme ambitieux de planning familial. Indispensable mais bien tardif. Avant d’offrir une contraception gratuite, c’est dans les têtes qu’il faut agir. Culture, religion, mais pas seulement… Notre reporter a exploré ce terrain sensible.

« Si vous n’espacez pas les naissances, vous allez vous fatiguer et vieillir prématurément. Vos maris vous négligeront et finiront par prendre une autre épouse », assène Jean-Edouard Aboubacar en prenant un air contrit. Devant lui, une vingtaine de mamans assises sous l’auvent du village et entourées d’une ribambelle d’enfants en bas âge rient et opinent de la tête. Beau parleur et séduisant, l’agent de mobilisation sociale (AMS) diplômé en santé publique sait capter l’attention pour amorcer son argumentaire sur le planning familial. Après avoir passé en revue les différents modes de contraception que l’on peut se procurer gratuitement, il a aussi son astuce pour retenir les hésitantes. Alors que se forme une longue file d’attente devant le local où les femmes peuvent consulter pour décider du contraceptif qui leur conviendrait, Jean-Edouard s’empresse de brancher une sono. Montant le volume, le jeune homme esquisse quelques pas de danse en invitant les villageoises à le suivre, ce qu’elles font sans se faire prier. « Ces mères sont débordées par les tâches ménagères. Si on les fait trop attendre par cette chaleur, elles vont partir sans consulter. Avec la musique et la danse, on leur fait oublier leurs soucis et ça les encourage à rester », lâche l’ambianceur en chaloupant.
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