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Déclaration de l’opposition politique nigérienne : L’opposition politiyque sur le pied de guerre

Publié le lundi 28 janvier 2019  |  Le Sahel
Déclaration
© Autre presse par DR
Déclaration de l’opposition politique : L’opposition politique appelle à la restauration de la démocratie
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Les partis membres de l’opposition politique nigérienne ont rendu publique une déclaration, ce mercredi 23 janvier 2019, au siège du MPN Kishin Kassa, où ils se sont prononcés sur la situation politique délétère qui prévaut dans le pays. Cette déclaration intervient dans un contexte sécuritaire préoccupant, le pays étant confronté aux assauts des terroristes et des narcotrafiquants, un contexte où le pays a besoin davantage de cohésion et d’unité. Un comportement responsable est en principe attendu de toutes les groupes organisés, de tous les Nigériens, en particulier des leaders d’opinions. C’est ce qui a amené l’opposition politique à répondre au président du PNDS qui n’a pas trouvé mieux dans ce contexte que de charger l’opposition dans son intervention à l’occasion de la célébration du 28ème anniversaire de leur parti. Pour l’opposition, les propos de Bazoum accusant l’opposition d’être à la base de l’échec du dialogue politique sont une contrevérité, une manœuvre tendant à diaboliser les partis de l’opposition. « Cette posture du président du parti au pouvoir participe, comme vous le constatez chers compatriotes, d’une vaste entreprise de diabolisation de l’Opposition à travers un jeu de rôle funeste minablement réparti entre le ministre de l’intérieur, le Premier ministre et le Chef de l’Etat ».

Dans ce jeu de rôle qui s’apparente à un cirque, les partis alliés du PNDS et la fantomatique CENI n’ont qu’un rôle purement marginal selon eux. Le Premier ministre, en même temps président du CNDP, fait semblant de vouloir un accord entre le pouvoir et l’opposition tandis que ses actes de tous les jours vont dans le sens inverse. Bazoum vient lui relever les bretelles en le désavouant publiquement et de manière désobligeante. Et le chef de l’Etat boucle la boucle du trio comique en présentant aux yeux du monde entier dans son discours à l’occasion de la célébration du 18 décembre, l’échec du dialogue politique comme une réussite éclatante dont il faut se réjouir. Ainsi faisant, plus que tout autre, pour l’opposition politique, Bazoum confirme sa position d’adversaire le plus acharné d’un « processus électoral inclusif, honnête, transparent et équitable ».

Pour l’opposition, cette position, pour le moins iconoclaste de Bazoum et ses camarades, s’explique par leur impopularité sans pareil, connue de tous. Car le souci de tout démocrate, engagé pour l’Etat de droit, en matière électorale, est l’organisation d’élections inclusives, sincères. En proie à des doutes sérieux quant à sa propre candidature et face aux dissensions fratricides de son parti, Bazoum déplace le débat en glosant uniquement sur l’article 8, omettant volontairement les autres articles non moins importants du Code électoral, comme objet de désaccord. Au demeurant, l’opposition rappelle à Bazoum, conséquemment à tous ceux qui vont dans le même sens, que c’est le pouvoir, et non l’opposition, qui fait de l’article 8 une fixation. Cet article a toujours consacré un an de condamnation ferme comme peine suffisante pour rendre inéligible un citoyen. Il ne peut pas s’inscrire sur les listes électorales. Mais c’est le même pouvoir qui a proposé au cours d’un comité que l’opposition a boycotté d’ailleurs, 3 ans au lieu d’un.

C’est cette proposition qui fut adoptée par le CNDP, validée par le gouvernement qui l’a transmise à l’Assemblée nationale pour adoption en 2017. Mais curieusement, la peine de 1 an revient après tout ce parcours, comme par enchantement parce qu’entre temps, Hama Amadou, la bête noire de tous les guristes en particulier leur chef, et pas seulement, vient d’être condamné dans un dossier tout aussi insolite que les élections générales de 2016 à un an de prison ferme. Le jeu des camarades est découvert, malgré qu’ils continuent à se cacher derrière de grands principes juridiques, connus de tous, mais qu’ils n’invoquent et ne respectent que quand ils renforcent leurs intérêts personnels et de clan. C’est la raison pour laquelle, l’opposition soutient qu’invoquer seulement l’article 8 comme raison du blocage est une mauvaise foi avérée pour tromper les Nigériens et les partenaires techniques et financiers en vue d’avoir leur accompagnement. Il y a désaccord également sur les articles 12, 80 et 81. Mais le pouvoir les occulte sciemment alors que pour l’opposition ces articles constituent même « le fondement d’une CENI indépendante et des élections inclusives ».

Malgré tout, l’opposition politique croit encore à un accord au regard du passé récent du Niger. Ceux qui, aujourd’hui au pouvoir, sont réfractaires à tout consensus, sont ceux qui ont le plus bénéficié du consensus entre la classe politique. Mais elle souligne que les conditions indispensables pour la reprise du dialogue et la création d’un climat apaisé restent et demeurent l’organisation d’un dialogue inclusif en présence de témoins nationaux et internationaux, la mise en place d’un dispositif de suivi des décisions dudit dialogue avec l’accompagnement des partenaires, la réhabilitation effective du CNDP. Enfin l’opposition lance un appel à l’ensemble des Nigériens à se mobiliser pour faire échec à aux manœuvres du pouvoir visant la « confiscation du suffrage du peuple souverain ». Les jours à venir nous édifieront. Toujours est-il que le combat politique c’est maintenant et non au moment du fait accompli. Toute tergiversation des partis politiques de l’opposition leur sera fatale et préjudiciable à tout le processus démocratique.

Les exemples des récentes élections législatives au Togo et celles générales en RDC sont assez illustratives. Rien ne sert de courir, il faut partir à point.

Bisso (Le Courrier)

>>>Lire aussi Déclaration des partis membres de l’opposition politique nigérienne du 23 janvier 2019

« L’opposition politique nigérienne annonce ici et de façon solennelle qu’elle ne participera pas à la prochaine réunion du CNDP », c’est avec ces mots que les partis politiques de l’opposition ont annoncé le boycott de la réunion du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) convoquée pour le jeudi, 24 janvier 2019 avec à l’ordre du jour, l’examen et l’adoption des résultats des travaux du comité ad ‘hoc et information sur le processus électoral rencontre. C’est à travers une déclaration rendue publique ce mercredi 23 janvier 2019 au siège du Mouvement Patriotique Nigérien (MPN Kishin Kassa) à Niamey.

Pour les partis de l’opposition : « tous ces discours faisant croire qu’il ya accord sur tout le code électoral en dehors du seul article 8 consistent simplement à tromper les consciences et s’adressent surtout aux partenaires techniques et financiers dont ils attendent encore l’accompagnement et les financements » avant de marteler que « les nigériens eux savent qu’il n’y a en face aucune volonté d’organiser des élections dignes de ce nom ». C’est dans cet ordre d’idée que l’opposition politique nigérienne réaffirme que « les points de désaccords restent et demeurent par ailleurs les articles 12, 80 et 81 que le pouvoir fait sciemment d’occulter. ». C’est dire que pour eux, rien n’est encore acquis car disent-ils « ces articles sont le fondement d’une CENI indépendante et des élections inclusives ».

Ce sont là les raisons avancés par les partis politiques de l’opposition pour justifier leur refus de participer à une rencontre dont les résultats sont d’avance connus, argumente un de ses ténors. « Les délibérations de cet organe ainsi que les suites à donner par le Gouvernement, l’Assemblée Nationale et même la Cour Constitutionnelle étant déjà prononcées par le candidat Bazoum, l’opposition ne fera pas de la figuration pour légitimer une telle farce », insiste-elle dans sa déclaration.

Lire ci-dessous la Déclaration des partis membres de l’opposition politique nigérienne du 23 janvier 2019.

Front Patriotique Opposition 23 01 19

Chers compatriotes,
Dans un contexte où notre pays est confronté aux assauts des forces terroristes et des narcotrafiquants, où nos forces de défense et de sécurité assurent vaillamment la défense de la patrie, où plus que jamais notre peuple a besoin de cohésion et de solidarité pour relever les défis multiformes, on se serait attendu de tout homme ou organisation politique à un comportement responsable. Mais hélas, c’est ce moment que choisit le sieur Bazoum Mohamed pour déclarer la guerre à l’opposition. C’est ainsi qu’à l’occasion de la célébration du 28ème anniversaire du PNDS Tarayya, arborant, les robes de tous les pouvoirs institutionnels et politiques de ce pays, il affirmait péremptoirement et sans honte qu’« il n'y a rien qui aurait pu empêcher que les partis politiques s'entendent à l'occasion de leurs dernières discussions, sauf la volonté obstinée des partis de l'opposition de refuser tout accord sur une question de portée symbolique aussi forte que les élections ».

Cette posture du président du parti au pouvoir participe, comme vous le constatez chers compatriotes, d’une vaste entreprise de diabolisation de l’Opposition à travers un jeu de rôle funeste minablement réparti entre le ministre de l’intérieur, le premier ministre et le Chef de l’Etat. Les autres partis politiques de la majorité et la soit disante CENI ne jouant qu’un rôle purement marginal dans ce cirque au plus haut sommet de l’Etat.
Au premier ministre, président du CNDP de simuler un semblant de dialogue avec l’opposition, au sieur Bazoum Mohamed de le remettre à sa désormais déshonorante place en le désavouant de façon cinglante et au Chef de l’Etat de s’en réjouir tout en présentant le blocage aux yeux du monde comme une avancée du dialogue politique.

L’attitude boutefeu du candidat du PNDS confirme à suffisance sa posture déjà connue d’adversaire acharné d’un processus électoral inclusif, honnête, transparent et équitable.

Comment pourrait-il en être autrement car conscient lui et ses camarades du parti du niveau d’impopularité chaque jour plus grand de leur régime et de leur parti ?

Au demeurant, comment pourrait-il en être autrement pour un candidat d’un parti en déperdition, pris dans des doutes et des contradictions inextricables ?
Tous ces discours faisant croire qu’il y a accord sur tout le code électoral en dehors du seul article 8 consistent simplement à tromper les consciences et s’adressent surtout aux partenaires techniques et financiers dont ils attendent encore l’accompagnement et les financements. Les nigériens eux savent qu’il n’y a en face aucune volonté d’organiser des élections dignes de ce nom.

Chers compatriotes
En accusant l’opposition de faire une fixation sur le seul article 8 du code électoral, le parti Etat veut simplement détourner le débat des sujets hautement stratégiques en matière électorale en l’occurrence la composition et l’indépendance totale de la CENI ainsi que la gouvernance des bureaux de vote. Ces questions auxquelles s’ajoutent désormais, le recrutement mafieux de l’opérateur technique chargé de la biométrie et le lancement unilatéral, pompeusement annoncé des opérations d’enrôlement n’ont fait l’objet d’aucun accord dans le fonds. Elles constituent simplement autant de choses pour lesquelles le pnds pense avoir suffisamment pris de provisions pour organiser la fraude à grande échelle et confisquer le choix du peuple.
Les manigances, les faux-fuyants, les manœuvres politiciennes et autres reniements, la mauvaise foi des représentants du pnds dans le Comité ad ’hoc, téléguidés par les premiers responsables du parti Etat, l’attitude ambivalente et irresponsable du premier ministre promettant une chose aujourd’hui et agissant dans le sens contraire le lendemain, les pratiques du fait accompli de la très contestée et monopartite CENI sont les principaux facteurs de l’échec du dialogue politique.

Chers compatriotes,
En réalité c’est le pouvoir qui fait la fixation sur l’article 8. La révision de cet article en effet n’est pas l’initiative de l’opposition qui d’ailleurs était absente de leur comité créé par arrêté numéro 00187 / PM en date du 23 novembre 2016. Les conclusions dudit Comité ont été entérinées par le CNDP qui l’a créé, soumis par le Gouvernement à l'Assemblée Nationale qui l’a adopté en première lecture toujours en l’absence de l’opposition. Ce comité, en substance, avait prévu « trois ans de condamnation devenue définitive et non réhabilité » pour la perte des droits civiques, notamment ceux d’être électeur et éligible. C'est seulement après le contrôle de constitutionnalité que des modifications ont été unilatéralement apportées par la seule majorité ramenant les trois (3) ans à un (1) an de condamnation devenue définitive et non réhabilité. L'enjeu étant l’élimination d’éventuels adversaires politiques.
En vérité, la nécessité de la révision de cet article fut un consensus de toutes les parties prenantes à ce comité dont le PNDS et qui ont toutes paraphé et signé le rapport dudit comité. Elles ont même requis l’expertise d’un juriste spécialiste à ce sujet, ceci afin de mettre les acteurs politiques à l’abri de toute machination et autres montages politiciens pouvant conduire à leur disqualification des courses électorales.

Cette obsession à faire cristalliser les positions de l’opposition sur le seul article 8 n’est que démagogie et pure mensonge.

L’opposition politique nigérienne, réaffirme et prend à témoin l’opinion nationale et internationale que les points de désaccords restent et demeurent par ailleurs les articles 12, 80 et 81 que le pouvoir fait sciemment d’occulter.

Ces articles sont le fondement d’une CENI indépendante et des élections inclusives. Du reste, une bonne partie figurait dans les anciennes dispositions du code électoral consensuellement accepté par tous.

Le parti Etat, comme cela est connu de tous a triché en récusant un candidat sélectionné à la Vice-présidence de la CENI nationale. Comment alors pourrait-il s’en empêcher aux niveaux local et déconcentré où les possibilités de manipulation, d’intimidation et de fraude sont encore plus grandes ?

Chers compatriotes,
L’opposition a marqué chaque fois sa bonne volonté à participer aux travaux du CNDP et à toute initiative de dialogue comme en témoignent ses réponses toujours favorables aux échanges avec les émissaires de l’OIF, des Nations Unies, sa participation loyale aux travaux du comité ad ‘hoc ainsi que les multiples courriers échangés avec le premier ministre, président du CNDP.

L’opposition politique nigérienne croit encore qu’un accord est possible dans la mesure où l’histoire politique récente du Niger dans son expérience démocratique rappelle, qu’à chaque fois les acteurs politiques ont su, dans leur ensemble surmonter les écueils d’avant chaque échéance électorale. Les dirigeants du PNDS, ayant animé l’opposition pendant plusieurs années en savent quelque chose pour avoir été les principaux bénéficiaires de plusieurs compromis majeurs des autorités d’alors.

Chers compatriotes,
Le peuple nigérien a compris les fuites en avant d’un pouvoir incapable d’assurer une gouvernance vertueuse garantissant les libertés fondamentales, la consolidation de l’unité nationale et le progrès social.

Au vu de tout ce qui précède l’opposition politique nigérienne annonce ici et de façon solennelle qu’elle ne participera pas à la prochaine réunion du CNDP. Les délibérations de cet organe ainsi que les suites à donner par le Gouvernement, l’Assemblée Nationale et même la Cour Constitutionnelle étant déjà prononcées par le candidat Bazoum, l’opposition ne fera donc pas de la figuration pour légitimer une telle farce.

L’opposition politique nigérienne reste convaincue que la reprise du dialogue et la création d’un climat apaisé passe par :

L'organisation d'un dialogue inclusif en présence des témoins nationaux et internationaux La mise en place d'un dispositif de suivi des décisi
ons dudit dialogue avec l'accompagnement des partenaires en vue d'en assurer l'effectivité
L’adoption d’un code électoral consensuellement accepté par tous.
La réhabilitation effective du CNDP comme organe d’échange et de consensus de la classe politique.

Enfin, l’opposition politique nigérienne appelle l’ensemble des nigériens, acteurs sociaux et politiques à se dresser comme un seul homme pour faire échec à ce projet funeste de confiscation du suffrage du peuple souverain.
C’est pourquoi, elle appelle ses militantes et militants à rester mobilisés et attendre les mots d’ordre futurs.

Vive la République,
Vive l’opposition nigérienne,
Fait à Niamey, le 23 janvier 2019,
Je vous remercie.



































































































































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