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Université Abdou Moumouni de Niamey: les étudiants en protestations
Publié le vendredi 1 novembre 2013   |  tamtam.info


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© Autre presse par dr
Enseignement Supérieur et Recherche Scientifique Université Abdou Moumoune


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Le mercredi 23 octobre dernier, l'Union des Etudiants Nigériens à l'Université de Niamey (UENUN) a lancé un ultimatum de 72 heures au gouvernement pour demander la satisfaction intégrale de toutes ses revendications.

La menace, qui a pris fin le dimanche dernier, soulève plusieurs revendications estudiantines que les autorités n'arrivent pas à satisfaire. On ne sait pas ce que sera la suite qui sera donnée à l'ultimatum, même si la colère des étudiants est montée d'un cran ces derniers temps. On ignore non plus ce qui sera mis en exécution pour amener les autorités à répondre favorablement aux préoccupations des étudiants. Toutefois, dans une déclaration rendue publique, le jeudi 24 octobre dernier, les étudiants de l'Université Abdou Moumouni ont déploré le rejet de 3050 dossiers dans le cadre de la demande d'inscription au titre de l'année académique 2013-2014 dont la rentrée est intervenue depuis le 1er octobre 2013. Ils ont expliqué ne pas comprendre l'attitude des autorités qui ont instruit les responsables universitaires à retenir tous les dossiers de tous les nouveaux bacheliers admis à l'issue de la session 2013, non pas tous les dossiers de demande d'inscription.

Les étudiants se sont insurgés, selon eux, contre le manque de volonté et d'intention du gouvernement de résoudre le problème de manque d'infrastructures, surtout tel que posé par les étudiants. Faute de solution à leurs doléances, ils ont averti le gouvernement, même si on ignore pour le moment les actions qu'ils comptent entreprendre pour faire aboutir leurs revendications. En ce qui concerne les admissions, pour cette année, l'alerte a été sonnée, il y a quelques semaines par les étudiants et les enseignants chercheurs à l'occasion d'une de leur rencontre qui coïncidait avec la Journée mondiale de l'enseignant. Si l'on s'en tient à la version des enseignants chercheurs qui fait état de 2300 places disponibles pour 11000 demandes, beaucoup a été fait pour l'unique université de Niamey qui a pu absorber beaucoup de nouveaux demandeurs d'admission, car seulement 3050 dossiers n'ont pas rencontré l'agrément des autorités universitaires. Le problème d'inscription n'épargne aucune université du pays, même s'il n'est pas du même degré.

A Maradi, pour 1700 demandes d'inscription, il n'y a que 440 places disponibles; à Zinder 500 pour 1100 demandes; à Tahoua 600 places disponibles pour 1300 demandes et à Niamey 2300 places disponibles pour 11000 dossiers déposés. C'est quoi le problème ? Ce n'est pas pour rien, si le Premier ministre Brigi Rafini a, lors de sa conférence de presse de mi-mandat, il y a quelques semaines, porté des réserves sur les chiffres avancés à l'université de Niamey. Il sait de quoi il parlait et a même annoncé la bonne nouvelle de la création de deux autres universités à travers le pays. Entre manque d'infrastructures et mauvaise gestion de salles de cours, les quatre universités du pays, notamment celle de Niamey, n'arrivent pas à absorber le flux de nouveaux étudiants qui demandent les inscriptions. Le problème se pose depuis plusieurs années à Niamey où le nombre d'étudiants n'a guère dépassé ceux des autres universités de la sous-région. C'est vrai, le nombre d'étudiants admis croît d'année en année, dépassant ainsi la capacité d'accueil de l'unique université de la capitale qui ne dépasse pas à peine 15 000 étudiants. Ce manque crucial de salles de cours surgit en dépit de la création des autres trois universités à travers le pays.

Que serait-il passé, si le gouvernement de transition de Djibo Salou a cédé aux manoeuvres du Syndicat national des enseignants chercheurs et du supérieur (SNECS) qui n'a pas du tout voulu de ces nouvelles institutions académiques qu'il considère comme une coépouse à l'université de Niamey ? Le problème de manque de salles de cours n'est-il pas aussi inhérent à la mauvaise gestion qu'on y en fait ? Les salles de cours sont plus considérées comme des propriétés des facultés, quasi gérées au gré des humeurs personnelles des responsables en charge de leur gestion, lâchent certaines voix qui n'ont pas leur langue dans la poche. "Alors qu'on crie au manque de salles de cours, certains amphithéâtres et grandes salles sont cadenassées souvent à longueur des journées, puisqu'ils sont devenues comme une propriété des facultés. ", se plaigne Issa Amadou, ancien étudiant à la faculté des sciences. Kiari Abbagana n'a pas étudié à l'Université de Niamey. Il a fréquenté l'Université de Ouagadougou qui a dépassé le cap de 15000 étudiants depuis des années. "Ici à Ouagadougou, il y a un système de rotation de salles de cours au profit de tous les étudiants, de telle sorte qu'on ne sent pas beaucoup le problème.

". Même si ça ne résout pas définitivement le problème, c'est au moins une alternative en attendant la réalisation des nouvelles infrastructures, appuie Mossi Marou qui a étudié et en a fait l'expérience dans une grande université nigériane. Le manque d'infrastructure survient alors même que les autres universités sont déjà opérationnelles.

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