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Bras de fer entre l’état du Niger et la société Russe Zvs A défaut du règlement à l’amiable, l’affaire devant le tribunal international
Publié le mardi 5 novembre 2013   |  Tamtam Info


6ème
© Autre presse par DR
6ème conférence des Grandes Chancelleries d`Afrique Francophone Sub-saharienne et de France: le Chef de l`Etat préside la cérémonie d`ouverture des travaux
La 6e Conférence des Grandes Chancelleries de l’Afrique subsaharienne qui s’est ouverte le lundi 21 octobre 2013 dans la capitale nigérienne, au Palais des Congrès, en présence du Président de la République Issoufou Mahamadou


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Le vendredi 25 octobre 2013, le Haut Commissaire à l'Aménagement de la vallée du Niger, M. Amadou Harouna, a animé un point de presse sur la situation du Programme Kandadji et notamment de donner d'amples détails par rapport à la communication faite au cours du Conseil des Ministres tenu le 23 octobre 2013, la gestion de la résiliation du contrat avec l'entreprise russe, le rapport d'audit, et les perspectives futures du projet, en termes d'étapes. Selon le HC.

Amadou Harouna le contrat de construction du barrage a été signé le 21 septembre 2010 avec l'Entreprise adjudicataire " ZARUBEZHVODSTROY (ZVS) " pour un montant de 84.791 891.535,10 FCFA pour un délai de 57 mois à compter du 23 août 2011. Il affirme aussi : " Presque deux ans après le démarrage des travaux, leur taux d'exécution reste extrêmement faible, de l'ordre de 6%. Les travaux sont toujours au niveau de la phase préparatoire. La résiliation a été motivée par l'incapacité de l'entreprise à respecter les clauses contractuelles et à réaliser les travaux ". Il a indiqué que suite à cette résiliation du contrat, les dispositions sont prises pour mobiliser les cautions de bonne exécution et de l'avance de démarrage. Le Haut Commissariat a saisi les Banques à cet effet. Tout comme des dispositions sont prises pour établir le décompte général définitif. Selon M. Amadou Harouna, l'état des lieux a été fait depuis le 23 juillet 2013, et le chantier est sous scellé depuis le 06 septembre 2013.

Il a ajouté qu'en raison de l'extrême urgence liée à la poursuite des travaux du barrage de Kandadji, le Gouvernement a diligenté un audit dont l'objectif est de réaliser une expertise technique et financière des travaux effectué par l'entreprise et d'analyser l'allotissement des travaux en vue de leur réalisation dans les meilleurs délais et à un coût optimal. Il ressort du rapport de l'audit déposé, le 09 septembre 2013, que depuis le démarrage des travaux, jusqu'au 18 juillet 2013, date de la résiliation du contrat, le taux global d'avancement est de 6%. En 26 mois de travaux, l'Entreprise a accumulé un retard d'environ 17 mois sur le planning des travaux. " L'auditeur est parvenu à la conclusion que l'entreprise doit rembourser environ 10 milliards de FCFA à l'Etat nigérien. C'est-à-dire que l'entreprise a encaissé 15 milliards de FCFA, et les travaux qu'elle a réalisés sont estimés à environ 5 milliards de FCFA " a souligné le Haut Commissaire. Parlant des futures étapes du projet, il a indiqué que c'est d'abord l'élaboration dans les meilleurs délais, d'un dossier de pré qualification. Cela a été discuté à Washington, et les bailleurs de fonds ont donné leur accord. " Nous l'avons déjà au niveau du Haut Commissariat.

Ce dossier de pré qualification a été déjà envoyé à nos partenaires, et la semaine prochaine tous les bailleurs de fonds seront ici pour une mission conjointe. Notre ambition est de lancer la pré qualification d'ici le mois de décembre " a dit M. Amadou Harouna. Il a annoncé que les travaux préparatoires du barrage de Kandadji vont débuter au mois de février 2014. Une réunion des bailleurs de fonds se tiendra au mois de novembre prochain, pour faire le point du financement du programme et retenir un mécanisme de coordination des PTF. Malgré cette sortie médiatique du Haut Commissaire, beaucoup de zones d'ombre restent à éclairer dans ce bras de fer qui oppose l'Etat du Niger et la société ZVS. Selon un responsable de la société russe ZVS, ils ne sont pas au courant ni du déroulement de l'audit, ni du rapport ou de ses conclusions. Ils ne sont ni de près ni de loin associés. Après la résiliation du contrat des travaux, les techniciens de la société ZVS ont organisé un point de presse, malgré les menaces qu'ils continuent à subir, pour expliquer les raisons du retard accumulé dans l'avancement des travaux.

Suite à cette sortie, le Président de la République a écrit aux responsables de la société ZVS pour la reprise des négociations afin d'aboutir à un consensus. Mais 48 heures plus tard, un autre message met à rude épreuve cet espoir de règlement à l'amiable. A cet effet, l'ambassadeur de Russie au Niger a rencontré les plus hautes autorités du Niger. Ces pourparlers ont presque abouti à un consensus entre l'Etat du Niger et la société ZVS. Le Président de la République a demandé, aux responsable de la société ZVS de changer le nom de la société. Mais cela a été prouvé impossible juridiquement. A cet effet, les russes ont décidé plutôt de changer tous le personnel russe ou à défaut l'Etat du Niger leur verse 44 à 50 milliards F CFA pour dommages et intérêts et ils cèdent le contrat. Quelques jours après, la société ZVS a appris que les autorités de la 7ème République ont engagé un cabinet d'étude pour diligenter un audit des travaux. Pourquoi ce revirement de cette situation ?

A qui profite cela ? Une chose est sûre, aujourd'hui les responsables de la société ZVS attendent impatiemment l'arrivée du PDG du groupe pour donner leur version des faits afin d'informer les Nigériens du déroulement des travaux du barrage de Kandadji. En plus, selon nos sources, les Russes comptent porter l'affaire devant un tribunal international des affaires en France ou en Grande Bretagne. En attendant cela, il faut que les autorités de la 7ème République puissent faire preuve de sérénité et de réalisme afin d'éviter à notre pays un procès inutile et coûteux dont le pays n'en a nul besoin. Car si la société russe ZVS a une responsabilité dans cette affaire, l'Etat du Niger aussi en a une autre, en ce qui concerne le retard dans le décaissement de la part de l'Etat et de certains de ses partenaires financiers.

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